Il n’y aura pas de succession dynastique au Sénégal. Alors qu’il envisageait de laisser le pouvoir à son fils, Karim, Abdoulaye Wade a été contrecarré dans ses plans. Battu dans sa conquête de la mairie de Dakar, les ambitions présidentielles du fils Wade semblent, dans l’immédiat, enterrées depuis que le monarchique projet successoral d’Hosni Moubarak (son fils Gamal était pressenti pour le remplacer) a connu un sort funeste en Egypte. Le fils empêché, c’est donc le père, 86 ans, qui sera le candidat d’un Parti démocratique sénégalais (PDS) plus que lézardé, depuis la défection de certains poids lourds. Les anciens Premiers ministres, Idrissa Seck et Macky Sall, ont quitté le navire, rejoints, il ya peu, par Cheikh Tidiane Gadio, ancien chef de la diplomatie sénégalaise, et Aminata Tall, l’égérie du président Wade.
Vers un front libéral anti-Wade ?
En route pour un troisième mandat, Abdoulaye Wade manœuvrerait en coulisse pour stopper l’hémorragie interne au PDS. Avec peu de succès. Si le versatile Idrissa Seck maintient le flou sur sa future candidature, naviguant entre son retour auprès de Wade et une émancipation définitive, Macky Sall, lui, n’en fait pas un mystère. Entre l’ancien Premier ministre et son mentor Wade, le parricide est consommé. De son côté, la dame de fer, Aminata Tall, est d’ores et déjà en campagne.
Pour ces déçus du wadisme, le plus dur reste à faire: surmonter les défis de l’unité et proposer une alternative au peuple. Peut-on imaginer un méga parti libéral opposé au PDS et qui abriterait Idrissa Seck, Macky Sall, Aminata Tall et Cheikh Tidiane Gadio? Difficilement réalisable, les égo risquant de l’emporter sur l’unité d’action.
Contre Abdoulaye Wade, le Benno Siggil Sénégal (BSS), principale coalition de l’opposition, entend présenter un candidat unique qui, une fois élu, devra faire table rase de l’ère Wade. Selon la résolution de la coalition, ce président consensuel devra, sur trois ans, conduire une transition censée déboucher sur une nouvelle Constituante et la tenue d’élections législatives. En réalité, ce mode opératoire cache mal les rivalités internes qui minent cet attelage de trente-quatre partis. Et l’unité de façade risque de se fissurer. Déjà, l’Alliance pour la République (APR) de Macky Sall et le parti de Landing Savané sont réticents quant à cette stratégie.
Entre les tenants d’une candidature unique de l’opposition et les partisans d’une multiplicité de porte-étendard, l’opposition sénégalaise devra vite trouver une stratégie cohérente. Plongées dans le noir des délestages électriques récurrents, frappés de plein fouet par la cherté de la vie, les populations sénégalaises aspirent plus à un mieux-être qu’à des querelles de clochers.
Safietou DIOP rewmi
Vers un front libéral anti-Wade ?
En route pour un troisième mandat, Abdoulaye Wade manœuvrerait en coulisse pour stopper l’hémorragie interne au PDS. Avec peu de succès. Si le versatile Idrissa Seck maintient le flou sur sa future candidature, naviguant entre son retour auprès de Wade et une émancipation définitive, Macky Sall, lui, n’en fait pas un mystère. Entre l’ancien Premier ministre et son mentor Wade, le parricide est consommé. De son côté, la dame de fer, Aminata Tall, est d’ores et déjà en campagne.
Pour ces déçus du wadisme, le plus dur reste à faire: surmonter les défis de l’unité et proposer une alternative au peuple. Peut-on imaginer un méga parti libéral opposé au PDS et qui abriterait Idrissa Seck, Macky Sall, Aminata Tall et Cheikh Tidiane Gadio? Difficilement réalisable, les égo risquant de l’emporter sur l’unité d’action.
Contre Abdoulaye Wade, le Benno Siggil Sénégal (BSS), principale coalition de l’opposition, entend présenter un candidat unique qui, une fois élu, devra faire table rase de l’ère Wade. Selon la résolution de la coalition, ce président consensuel devra, sur trois ans, conduire une transition censée déboucher sur une nouvelle Constituante et la tenue d’élections législatives. En réalité, ce mode opératoire cache mal les rivalités internes qui minent cet attelage de trente-quatre partis. Et l’unité de façade risque de se fissurer. Déjà, l’Alliance pour la République (APR) de Macky Sall et le parti de Landing Savané sont réticents quant à cette stratégie.
Entre les tenants d’une candidature unique de l’opposition et les partisans d’une multiplicité de porte-étendard, l’opposition sénégalaise devra vite trouver une stratégie cohérente. Plongées dans le noir des délestages électriques récurrents, frappés de plein fouet par la cherté de la vie, les populations sénégalaises aspirent plus à un mieux-être qu’à des querelles de clochers.
Safietou DIOP rewmi