La notion d’Etat de droit évoque une organisation collective reposant non pas sur l’arbitraire du Prince et la contrainte, mais sur des règles connues, hiérarchisées, stables, et respectées par les gouvernés comme par les gouvernants. Laquelle s’appuie sur deux fondements dramatiquement méconnus par les libéraux de service : les procédés démocratiques d’élaboration des règles, et le respect des valeurs républicaines dans leur mise en application, en d’autres termes la démocratie et la République. Pour eux, l’élaboration des règles n’est nullement soumise à une procédure démocratique dès lors que ces règles sont commanditées par le Prince et participent à leurs intérêts particuliers. Ils ont vite oublié qu’ils doivent leur position de décideurs grâce à une batterie de lois et règles démocratiques édictées par leurs prédécesseurs, qui eux, au moins avaient une culture républicaine et des principes démocratiques. Sans être sous le régime parlementaire le Sénégal est pris dans le piège de la VIème République française (une instabilité gouvernementale) sans précédent. Depuis le 19 mars 2000 à ce jour le Sénégal a connu sous le Président Abdoulaye Wade sept gouvernements pour six Premiers ministres :
- Gouvernement de Moustapha Niasse (du 3 avril 2000 au 3 mars 2001)
- Gouvernement de Mame Madior Boye (du 3 avril 2001 au 4 novembre 2002)
- Gouvernement de Idrissa Seck (du 4 novembre 2004 au 21 avril 2004)
- Gouvernement de Macky Sall-I (du 21 avril 2004 au 23 novembre 2006)
- Gouvernement de Macky Sall-II (du 23 novembre 2006 au 19 juin 2007)
- Gouvernement de Cheikh Habguibou Soumaré (19 juin 2007 au 30 avril 2009)
- Gouvernement de Souleymane Ndéné Ndiaye en cours depuis le 1er mai 2009
Qui dit mieux ? Le président François Mitterrand (1981/1995) en quatorze ans au pouvoir a connu sept Premier ministres. Quand au président Jacques Chirac (1995/2007), lui s’est contenté de quatre Premier ministres en douze ans.
Oui les libéraux ont raison pour dire qu’en neuf ans ils ont fait mieux que les socialistes en quarante ans. Du président Senghor au président Abdou Diouf, c'est-à-dire en quarante ans de pouvoir le Sénégal n’a connu que sept chefs de gouvernements :
- Gouvernement de feu Mamadou Dia (du 18 mai 1957 au 18 décembre 1962)
- Gouvernement de Abdou Diouf (26 février 1970 au 30 décembre 1980)
- Gouvernement de Habib Thiam-I (de janvier 1981 au 3 avril 1983)
- Gouvernement de Moustapha Niasse (du 2 avril 1983 au 29 avril 1983)
- Gouvernement de Habib Thiam-II (du 29 avril 1991 au 15 mars 1995)
- Gouvernement de Habib Thiam-III (du 15 mars 1995 au 3 juillet 1998)
- Gouvernement de Mamadou Lamine Loum (du 3 juillet 1998 au 5 avril 2000)
Certains diront, mais pourquoi ce rappel historique ? Eh bien, au moment où la république du Sénégal tombe en déliquescence, il semble nécessaire de rappeler aux tenants du pouvoir, que ce peuple, cette nation, que l’Etat républicain du Sénégal qui s’est construit durement mais sûrement, ne saurait être sabordé par un groupe, une faction encore moins par une famille. Ne touchez pas à notre mode de scrutin. Si de tout temps vous avez refusé de marcher dans du sang pour accéder à la magistrature suprême, alors soyez conséquent pour éviter d’en sortir en marchant dans du sang. Avant les locales du 22 mars 2009, le parlement se préparait à approuver votre projet de loi tendant à changer le mode de scrutin direct à un mode de scrutin indirect pour la désignation du chef d’Etat. C’était sans compter sur votre défaite impossible de ces mêmes élections locales. Et aujourd’hui les parlementaires se préparent à nouveau à outre passer leurs prérogatives afin de vous éviter une consultation populaire (le référendum) où votre défaite serait sans nul doute un «plébiscite» jamais atteint par un président de la république. Quoi que vous fassiez, la présidentielle de 2012, c’est le peuple qui reprend son pouvoir et non l’opposition. Cependant, cette opposition sera là bien présente, divisée où unie, pour concourir à l’expression du suffrage universel. Et elle veillera à ce que la volonté du peuple souverain ne soit point trompée.
Alioune Ndao Fall
Chargé de la diaspora Apr
- Gouvernement de Moustapha Niasse (du 3 avril 2000 au 3 mars 2001)
- Gouvernement de Mame Madior Boye (du 3 avril 2001 au 4 novembre 2002)
- Gouvernement de Idrissa Seck (du 4 novembre 2004 au 21 avril 2004)
- Gouvernement de Macky Sall-I (du 21 avril 2004 au 23 novembre 2006)
- Gouvernement de Macky Sall-II (du 23 novembre 2006 au 19 juin 2007)
- Gouvernement de Cheikh Habguibou Soumaré (19 juin 2007 au 30 avril 2009)
- Gouvernement de Souleymane Ndéné Ndiaye en cours depuis le 1er mai 2009
Qui dit mieux ? Le président François Mitterrand (1981/1995) en quatorze ans au pouvoir a connu sept Premier ministres. Quand au président Jacques Chirac (1995/2007), lui s’est contenté de quatre Premier ministres en douze ans.
Oui les libéraux ont raison pour dire qu’en neuf ans ils ont fait mieux que les socialistes en quarante ans. Du président Senghor au président Abdou Diouf, c'est-à-dire en quarante ans de pouvoir le Sénégal n’a connu que sept chefs de gouvernements :
- Gouvernement de feu Mamadou Dia (du 18 mai 1957 au 18 décembre 1962)
- Gouvernement de Abdou Diouf (26 février 1970 au 30 décembre 1980)
- Gouvernement de Habib Thiam-I (de janvier 1981 au 3 avril 1983)
- Gouvernement de Moustapha Niasse (du 2 avril 1983 au 29 avril 1983)
- Gouvernement de Habib Thiam-II (du 29 avril 1991 au 15 mars 1995)
- Gouvernement de Habib Thiam-III (du 15 mars 1995 au 3 juillet 1998)
- Gouvernement de Mamadou Lamine Loum (du 3 juillet 1998 au 5 avril 2000)
Certains diront, mais pourquoi ce rappel historique ? Eh bien, au moment où la république du Sénégal tombe en déliquescence, il semble nécessaire de rappeler aux tenants du pouvoir, que ce peuple, cette nation, que l’Etat républicain du Sénégal qui s’est construit durement mais sûrement, ne saurait être sabordé par un groupe, une faction encore moins par une famille. Ne touchez pas à notre mode de scrutin. Si de tout temps vous avez refusé de marcher dans du sang pour accéder à la magistrature suprême, alors soyez conséquent pour éviter d’en sortir en marchant dans du sang. Avant les locales du 22 mars 2009, le parlement se préparait à approuver votre projet de loi tendant à changer le mode de scrutin direct à un mode de scrutin indirect pour la désignation du chef d’Etat. C’était sans compter sur votre défaite impossible de ces mêmes élections locales. Et aujourd’hui les parlementaires se préparent à nouveau à outre passer leurs prérogatives afin de vous éviter une consultation populaire (le référendum) où votre défaite serait sans nul doute un «plébiscite» jamais atteint par un président de la république. Quoi que vous fassiez, la présidentielle de 2012, c’est le peuple qui reprend son pouvoir et non l’opposition. Cependant, cette opposition sera là bien présente, divisée où unie, pour concourir à l’expression du suffrage universel. Et elle veillera à ce que la volonté du peuple souverain ne soit point trompée.
Alioune Ndao Fall
Chargé de la diaspora Apr