

D'autres éléments de la coalition ont également manifesté leur surprise et leur désapprobation devant ce qui apparaît comme un défaitisme d'un maire; pourtant allié solide de Khalifa Sall, présumé encore innocent jusqu'à son procès fixé au 23 janvier prochain : à leurs yeux, le maire de Dakar reste un excellent candidat, dans un processus de solidarisme social avec celui en butte au pouvoir central, comme cela se vérifie depuis vingt ans avec Djibo Kâ, en 1996, Abdoulaye Wade, en 2000, et Macky Sall en 2012.


Le challenger de Me Wade arrivé second en 2007 a dû se contenter d'une cinquième place en 2012, son score se divisant par deux, passant de 14 à 7% ; au niveau local, bousculé dans la ville à avec l'érosion de son électorat, il s'était réfugié en 2009 sur le département, laissant la ville à Talla Sylla, dans une sorte de pari sur le lendemain dont il a le secret depuis sa mésaventure avec le président Abdoulaye Wade en 2007.
Le choix ne fut pas des plus heureux des deux côtés : la densité morale a été plus forte en milieu péri-urbain qu'à Thiès-ville et les locales du 30 juillet l'on démontré : la chute fut terrible dans le département et seule la périphérie (mairies d'arrondissement) est venue au secours d'un Idrissa Seck dont l'ancien allié ne voulait plus ; dans son euphorie, Talla Sylla a comparé l'électeur sénégalais à un Juif qu'il faut préserver de la boulimie d'un Fürher.


Mankoo, de façon unilatérale ou multi, est ainsi de plus en plus dans la division d'une opposition affaiblie par le pouvoir avec Niasse et Tanor en bouclier ; le Parti démocratique sénégalais (Pds) de Wade, devient alors le faiseur de roi, faute d'une alternative crédible dans l'échafaudage de ses différentes perspectives (Plan "A", "B" ou "Epsilon") : même enlisé dans son score historique de 20%, il devient le socle le plus solide pour mutualiser les points de l'opposition pour imposer un second tour au pouvoir. Avec le syndrome Diouf en 2000 et Wade en 2012,...
Pathé Mbodj
Journaliste - Sociologue