Les certitudes s’affaissent dans le camp présidentiel. Les contreforts électoraux érigés durant les douze années de pouvoir de Macky Sall, menacent de s’écrouler. Au Fouta et à Fatick, où les scores de Benno Bokk Yaakaar (BBY) aux différentes élections sont généralement imposants, rien ne garantit plus la toute-puissance du camp présidentiel. A quelque quatre mois du tour de l’élection du 25 février, au Fouta comme à Fatick, les signes de la perte de l’hégémonie Benno sont sans conteste.
C’est la cérémonie d’hommage au Président Macky Sall organisée par la toute nouvelle ministre Thérèse Diouf Faye, qui a étalé au grand jour les dissensions dangereuses dans la capitale du Sine. La ministre du Développement communautaire, de l’Equité sociale et territoriale, a voulu, sans doute, exprimer sa gratitude à son leader politique, le Président Macky Sall. Elle a alors organisé un grand meeting. Si le boulevard Macky Sall a refusé, le samedi dernier, du monde, comme il fallait s’y attendre, la tribune d’honneur, elle, affichait de grands absents.
Des ténors comme les ministres Abdou Latif Coulibaly, Birame Faye, Moïse Sarr, Woula Ndiaye du CESE, Oumar Bâ de l'Association des maires du Sénégal (AMS), les députés Ablaye Diagne, Pape Dianko, Fada Diène Diène, le DG Ousmane Barro Dione, le Directeur Bamba Sarr, l'ambassadeur Sory Kaba, le Directeur du Port de Foundiougne et maire de Mbam, Ngor Dione, l'ancien ministre Mamadou Faye du PS, pour ne citer que ceux-là, étaient aux abonnés absents. Pis, sur quarante maires de la région, six seulement étaient présents à l’hommage que Thérèse Faye Diouf a rendu à Macky Sall.
Une situation qui ne trompe personne. Il y a bien malaise au sein de l’Alliance pour la République à Fatick. Un malaise aggravé par la tension palpable entre Cheikh Kanté et Matar Bâ. « Mon souhait était que le président de la République soit candidat. Mais le jour où il a renoncé à sa candidature, c’était tellement dur pour nous, mais nous avons respecté sa décision. C’est pourquoi, lorsqu’il a porté son choix sur le Premier ministre Amadou Bâ, nous avons accepté et nous prions pour qu’il gagne au premier tour au soir du 25 février 2024 », a déclaré Thérèse Faye Diouf. « Nous prions », a-t-elle lancé, trahissant, visiblement, un signe d’impuissance.
Fatick qui campait à toutes les élections sur ses certitudes, n’a plus, à l’apparence, son destin en main. Un autre signe inquiétant est la faible moisson de BBY au cours de ces opérations de parrainage. Docteur Cheikh Kanté, contesté et boycotté par l'écrasante majorité des responsables, a fini par se résigner. Au total 30 839 parrainages seulement ont été récoltés et remis par son Directeur de cabinet, ce mardi 7 novembre 2023, au Délégué national, Ablaye Diagne, classant, ainsi, Fatick bon dernier au niveau national. Même Ziguinchor du président Ousmane Sonko est à plus de 70.000 parrains déposés, depuis plus d'une semaine, par le Délégué régional, Abdoulaye Baldé.
Au Fouta, BBY a souvent fait preuve d’une suprématie sans partage. C’est d’ailleurs la victoire à la soviétique de BBY aux Législatives, qui a sauvé le camp présidentiel d’une déroute historique. Sans l’avancée au Fouta, BBY se serait retrouvée derrière Yewwi Askan Wi aux dernières Législatives. C’est sûrement cette configuration politique qui a fait trembler le camp présidentiel, lorsque Abdoulaye Daouda Diallo a menacé de se présenter à la présidentielle contre Amadou Bâ, le candidat de Macky Sall. Cette toute-puissance de BYY est désormais sous hypothèque.
D'après le journal "Point Actu", deux ténors du Parti démocratique sénégalais ont, en effet, décidé de rallumer, au Fouta, leur engagement politique. Les anciens ministres Kalidou Diallo et Sada Ndiaye ont acté leur retour militant au PDS, à quelques mois du 1er tour de la présidentielle. Ils avaient certes gelé leurs activités pendant bien des années. Mieux, tous les deux avaient rallié BBY. Le divorce survenu en pleine opération de parrainage, n’augure rien de bon, d’autant que dans cette partie du pays, 1000 bulletins blancs avaient été récoltés.
Même s’il est difficile de croire que Kalidou Diallo et Sada Ndiaye drainent encore du monde, la contestation de l'hégémonie du redoutable député Farba Ngom, par le camp de l'ancien ministre de la Justice Malick Sall et du ministre Arona Dia, sans oublier le silence du Président du CESE, Abdoulaye Daouda Diallo, ouvrent, à la fois, tous les pronostics et les champs des possibles. Le PM Amadou Bâ est averti et comme nous l'apprend l'adage, un homme avertit en vaut deux.
C’est la cérémonie d’hommage au Président Macky Sall organisée par la toute nouvelle ministre Thérèse Diouf Faye, qui a étalé au grand jour les dissensions dangereuses dans la capitale du Sine. La ministre du Développement communautaire, de l’Equité sociale et territoriale, a voulu, sans doute, exprimer sa gratitude à son leader politique, le Président Macky Sall. Elle a alors organisé un grand meeting. Si le boulevard Macky Sall a refusé, le samedi dernier, du monde, comme il fallait s’y attendre, la tribune d’honneur, elle, affichait de grands absents.
Des ténors comme les ministres Abdou Latif Coulibaly, Birame Faye, Moïse Sarr, Woula Ndiaye du CESE, Oumar Bâ de l'Association des maires du Sénégal (AMS), les députés Ablaye Diagne, Pape Dianko, Fada Diène Diène, le DG Ousmane Barro Dione, le Directeur Bamba Sarr, l'ambassadeur Sory Kaba, le Directeur du Port de Foundiougne et maire de Mbam, Ngor Dione, l'ancien ministre Mamadou Faye du PS, pour ne citer que ceux-là, étaient aux abonnés absents. Pis, sur quarante maires de la région, six seulement étaient présents à l’hommage que Thérèse Faye Diouf a rendu à Macky Sall.
Une situation qui ne trompe personne. Il y a bien malaise au sein de l’Alliance pour la République à Fatick. Un malaise aggravé par la tension palpable entre Cheikh Kanté et Matar Bâ. « Mon souhait était que le président de la République soit candidat. Mais le jour où il a renoncé à sa candidature, c’était tellement dur pour nous, mais nous avons respecté sa décision. C’est pourquoi, lorsqu’il a porté son choix sur le Premier ministre Amadou Bâ, nous avons accepté et nous prions pour qu’il gagne au premier tour au soir du 25 février 2024 », a déclaré Thérèse Faye Diouf. « Nous prions », a-t-elle lancé, trahissant, visiblement, un signe d’impuissance.
Fatick qui campait à toutes les élections sur ses certitudes, n’a plus, à l’apparence, son destin en main. Un autre signe inquiétant est la faible moisson de BBY au cours de ces opérations de parrainage. Docteur Cheikh Kanté, contesté et boycotté par l'écrasante majorité des responsables, a fini par se résigner. Au total 30 839 parrainages seulement ont été récoltés et remis par son Directeur de cabinet, ce mardi 7 novembre 2023, au Délégué national, Ablaye Diagne, classant, ainsi, Fatick bon dernier au niveau national. Même Ziguinchor du président Ousmane Sonko est à plus de 70.000 parrains déposés, depuis plus d'une semaine, par le Délégué régional, Abdoulaye Baldé.
Au Fouta, BBY a souvent fait preuve d’une suprématie sans partage. C’est d’ailleurs la victoire à la soviétique de BBY aux Législatives, qui a sauvé le camp présidentiel d’une déroute historique. Sans l’avancée au Fouta, BBY se serait retrouvée derrière Yewwi Askan Wi aux dernières Législatives. C’est sûrement cette configuration politique qui a fait trembler le camp présidentiel, lorsque Abdoulaye Daouda Diallo a menacé de se présenter à la présidentielle contre Amadou Bâ, le candidat de Macky Sall. Cette toute-puissance de BYY est désormais sous hypothèque.
D'après le journal "Point Actu", deux ténors du Parti démocratique sénégalais ont, en effet, décidé de rallumer, au Fouta, leur engagement politique. Les anciens ministres Kalidou Diallo et Sada Ndiaye ont acté leur retour militant au PDS, à quelques mois du 1er tour de la présidentielle. Ils avaient certes gelé leurs activités pendant bien des années. Mieux, tous les deux avaient rallié BBY. Le divorce survenu en pleine opération de parrainage, n’augure rien de bon, d’autant que dans cette partie du pays, 1000 bulletins blancs avaient été récoltés.
Même s’il est difficile de croire que Kalidou Diallo et Sada Ndiaye drainent encore du monde, la contestation de l'hégémonie du redoutable député Farba Ngom, par le camp de l'ancien ministre de la Justice Malick Sall et du ministre Arona Dia, sans oublier le silence du Président du CESE, Abdoulaye Daouda Diallo, ouvrent, à la fois, tous les pronostics et les champs des possibles. Le PM Amadou Bâ est averti et comme nous l'apprend l'adage, un homme avertit en vaut deux.