Le bloc gouvernemental est-il aussi ferme qu’on pourrait le croire ? La question s’impose au regard de la foison de candidats à la candidature de Benno Bokk Yaakaar. Jamais, en effet, dans l’histoire politique du Sénégal, un ministre n’a osé affirmer être candidat à la présidentielle alors qu’il continue de siéger à la table du conseil des ministres. Il est clair que cet aplomb trouve sa source dans la décision du chef de l’Etat lui-même de ne guère se lancer dans la bataille. Sa déclaration du 3 juillet où il annonce avoir jeté l’éponge, même si la constitution ne s’y oppose pas a « boosté » la témérité de certains ministres. Aujourd’hui, une cartographie du gouvernement s’affiche laissant nettement apparaître trois pôles (sic !).
D’après le journal Point Actu, il y a, en premier, le camp du Premier ministre Amadou Bâ. Sa candidature à la candidature est une évidence même si jusque-là, personne ne l’a entendu la proclamée. Logique de loyauté ou fausse modestie ? Le fait reste, en tout cas, constant. Amadou Bâ ne parle de candidature que s’il s’agit de son patron Macky Sall. Son silence sur la question est, a priori, largement justifié par ses soutiens bruyants parmi lesquels Abdou Karim Fofana, porte-parole du gouvernement, Doudou Kâ, ministre des Transports aériens et Pape Malick Ndour, ministre de la Jeunesse de l’Emploi et de l’Entrepreneuriat, Cheikh Oumar Anne, ministre de l’Education nationale et le ministre de l’Urbanisme Abdoulaye Saydou Sow.
La liste est loin d’être exhaustive, car on parle de ministre comme Fatou Diané, en charge de la Femme, de la Famille et de la Protection des Enfants feraient partie, en toute discrétion, des soutiens du PM Amadou Bâ. Ces soutiens qui font bloc autour du PM Amadou Bâ tient son territoire dans la cartographie du gouvernement. Ces ministres se sont ouvertement positionnés pour le Premier ministre. Ils ne s’en sont nullement cachés. Même si leur proximité, sans doute, affective avec le président de la République constitue pour l’opinion le carburant de leur audace. Ce bloc Bâ, visiblement, le plus robuste, fait face à deux autres camps.
Aly Ngouille Ndiaye, ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural a déclaré à haute et intelligible voix être candidat à la candidature. Il a même martelé n’avoir pas l’intention de se désister lorsque, semble-t-il, le chef de l’Etat aurait demandé aux prétendants de renoncer pour accroître sa visibilité. Aly Ngouille Ndiaye a dit niet. Pour l’heure, aucun ministre ne s’est ouvertement prononcé en sa faveur. Il n’en manque sûrement pas. La délicatesse du terrain oblige certains à avancer masqués le temps que Macky Sall jette sa fameuse carte. Le troisième territoire est sous le contrôle de Moustapha Diop, ministre de l'Industrie et de la Petite et Moyenne Industrie. Sa candidature intrigue plus d’un à cause de l’image peu reluisante que l’opinion lui colle, à tort ou à raison. Comme Aly Ngouille Ndiaye, personne ne lui connaît des soutiens ouvertement déclarés dans le gouvernement. Il reste tout de même un candidat pouvant, au moins, se prévaloir d’une solide base politique.
Maire de Louga, Moustapha Diop, surnommé « xalé xaliss », (jeune fortuné) par les populations du Ndiambour en raison de sa générosité et sûrement de l’étendue supposée de sa fortune, s’est révélé aux Locales de 2017. Grâce à sa force de frappe financière, Moustapha Diop a détrôné facilement la mairesse socialiste Aminata Mbengue qui faisait figure d’indéboulonnable. Aux dernières Locales, Moustapha Diop a confirmé sa suprématie face au duo Aminata Mbengue Ndiaye-Mamour Diallo. « Je n’ai pas vraiment besoin de tourner pour parler de mon bilan. Tous les Lougatois sains d’esprit peuvent voir la différence entre Louga avant Moustapha Diop et Louga avec Moustapha Diop », avait-il déclaré peu avant le scrutin de 2022. Lui qui clame partout être, par ses réalisations, le meilleur maire de Louga « de 1957 à nos jours ».
Cette nouvelle cartographie du gouvernement où les camps rivaux se dressent ouvertement n’augure rien de bon, même si le temps se prête plus à l’expédition des affaires courantes. Sans compter qu’en plus de ces trois camps se dresse le teigneux Mame Mbaye Niang, ministre du Tourisme considéré comme un irréductible du PM Amadou Bâ. Son silence depuis que son candidat Macky Sall a fini par renoncer inquiète plus d’un. Lui qui disait que BBY n’a ni plan B, ni plan C, ni plan C. Mettra-t-il les pieds dans le plan au cas où la fumée blanche sortirait de la cheminée de la Primature ?
Une chose est certaine, ses moindres gestes sont guettés depuis un certain temps l’obligeant, peut-être, à s’emmurer dans un long silence. Un autre ministre, tombé lui aussi depuis quelque temps en mode silencieux intéresse l’opinion. Il s’agit de Mansour Faye, ministre des Transports. Venu à la fameuse audience que Macky Sall avait accordée aux candidats, Mansour Faye avait alimenté la rumeur qui l’accusait d’être derrière la candidature de Amadou Mame Diop, président de l’assemblée nationale, puis sur sa probable candidature. Au sujet de sa candidature, le maire de Saint-Louis garde toujours le flou. « Ni oui ni non », semble être sa ligne de conduite. Le reste des ministres affichent une indifférence feinte, selon un cacique de BBY. « Ils ont peur de faire savoir leur candidat », accuse notre interlocuteur qui a souhaité masquer son identité.
Il reste qu’aujourd’hui, la trilogie solidarité, loyauté et obligation de réserve, marque déposée de tout gouvernement a, qu’on l’avoue ou pas, volé en éclats face à l’expression sans fard des ambitions. Le PM Amadou Bâ a désormais face à lui non des ministres sous sa tutelle, mais des alter ego. Cette situation risque ainsi d’affecter sérieusement son autorité sur les ministres-candidats.
D’après le journal Point Actu, il y a, en premier, le camp du Premier ministre Amadou Bâ. Sa candidature à la candidature est une évidence même si jusque-là, personne ne l’a entendu la proclamée. Logique de loyauté ou fausse modestie ? Le fait reste, en tout cas, constant. Amadou Bâ ne parle de candidature que s’il s’agit de son patron Macky Sall. Son silence sur la question est, a priori, largement justifié par ses soutiens bruyants parmi lesquels Abdou Karim Fofana, porte-parole du gouvernement, Doudou Kâ, ministre des Transports aériens et Pape Malick Ndour, ministre de la Jeunesse de l’Emploi et de l’Entrepreneuriat, Cheikh Oumar Anne, ministre de l’Education nationale et le ministre de l’Urbanisme Abdoulaye Saydou Sow.
La liste est loin d’être exhaustive, car on parle de ministre comme Fatou Diané, en charge de la Femme, de la Famille et de la Protection des Enfants feraient partie, en toute discrétion, des soutiens du PM Amadou Bâ. Ces soutiens qui font bloc autour du PM Amadou Bâ tient son territoire dans la cartographie du gouvernement. Ces ministres se sont ouvertement positionnés pour le Premier ministre. Ils ne s’en sont nullement cachés. Même si leur proximité, sans doute, affective avec le président de la République constitue pour l’opinion le carburant de leur audace. Ce bloc Bâ, visiblement, le plus robuste, fait face à deux autres camps.
Aly Ngouille Ndiaye, ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural a déclaré à haute et intelligible voix être candidat à la candidature. Il a même martelé n’avoir pas l’intention de se désister lorsque, semble-t-il, le chef de l’Etat aurait demandé aux prétendants de renoncer pour accroître sa visibilité. Aly Ngouille Ndiaye a dit niet. Pour l’heure, aucun ministre ne s’est ouvertement prononcé en sa faveur. Il n’en manque sûrement pas. La délicatesse du terrain oblige certains à avancer masqués le temps que Macky Sall jette sa fameuse carte. Le troisième territoire est sous le contrôle de Moustapha Diop, ministre de l'Industrie et de la Petite et Moyenne Industrie. Sa candidature intrigue plus d’un à cause de l’image peu reluisante que l’opinion lui colle, à tort ou à raison. Comme Aly Ngouille Ndiaye, personne ne lui connaît des soutiens ouvertement déclarés dans le gouvernement. Il reste tout de même un candidat pouvant, au moins, se prévaloir d’une solide base politique.
Maire de Louga, Moustapha Diop, surnommé « xalé xaliss », (jeune fortuné) par les populations du Ndiambour en raison de sa générosité et sûrement de l’étendue supposée de sa fortune, s’est révélé aux Locales de 2017. Grâce à sa force de frappe financière, Moustapha Diop a détrôné facilement la mairesse socialiste Aminata Mbengue qui faisait figure d’indéboulonnable. Aux dernières Locales, Moustapha Diop a confirmé sa suprématie face au duo Aminata Mbengue Ndiaye-Mamour Diallo. « Je n’ai pas vraiment besoin de tourner pour parler de mon bilan. Tous les Lougatois sains d’esprit peuvent voir la différence entre Louga avant Moustapha Diop et Louga avec Moustapha Diop », avait-il déclaré peu avant le scrutin de 2022. Lui qui clame partout être, par ses réalisations, le meilleur maire de Louga « de 1957 à nos jours ».
Cette nouvelle cartographie du gouvernement où les camps rivaux se dressent ouvertement n’augure rien de bon, même si le temps se prête plus à l’expédition des affaires courantes. Sans compter qu’en plus de ces trois camps se dresse le teigneux Mame Mbaye Niang, ministre du Tourisme considéré comme un irréductible du PM Amadou Bâ. Son silence depuis que son candidat Macky Sall a fini par renoncer inquiète plus d’un. Lui qui disait que BBY n’a ni plan B, ni plan C, ni plan C. Mettra-t-il les pieds dans le plan au cas où la fumée blanche sortirait de la cheminée de la Primature ?
Une chose est certaine, ses moindres gestes sont guettés depuis un certain temps l’obligeant, peut-être, à s’emmurer dans un long silence. Un autre ministre, tombé lui aussi depuis quelque temps en mode silencieux intéresse l’opinion. Il s’agit de Mansour Faye, ministre des Transports. Venu à la fameuse audience que Macky Sall avait accordée aux candidats, Mansour Faye avait alimenté la rumeur qui l’accusait d’être derrière la candidature de Amadou Mame Diop, président de l’assemblée nationale, puis sur sa probable candidature. Au sujet de sa candidature, le maire de Saint-Louis garde toujours le flou. « Ni oui ni non », semble être sa ligne de conduite. Le reste des ministres affichent une indifférence feinte, selon un cacique de BBY. « Ils ont peur de faire savoir leur candidat », accuse notre interlocuteur qui a souhaité masquer son identité.
Il reste qu’aujourd’hui, la trilogie solidarité, loyauté et obligation de réserve, marque déposée de tout gouvernement a, qu’on l’avoue ou pas, volé en éclats face à l’expression sans fard des ambitions. Le PM Amadou Bâ a désormais face à lui non des ministres sous sa tutelle, mais des alter ego. Cette situation risque ainsi d’affecter sérieusement son autorité sur les ministres-candidats.