De plus, dans les grandes villes comme Alger, Oran, Annaba, Constantine, Ouargla, Tizi Ouzou, Béjaïa, Sétif et autres Batna, les candidats n’ont pu réussir à drainer la foule et, en conséquence, il serait étonnant de voir les algériens se bousculer dans les bureaux de vote le 17 avril 2014.
Quant au candidat qui a retenu particulièrement l’attention de cette 1ère semaine de campagne avec Abdelmalek Sellal, après sa Bérézina haute en couleur à Ouargla, a été Ali Benflis, ancien chef de gouvernement et opposant à Abdelaziz Bouteflika en 2004, qui avait organisé, le 29 mars 2014, un meeting à Tizi Ouzou en plein cœur de la Kabylie, une région historiquement hostile au régime, anti-FLN et traditionnellement abstentionniste.
Face, à ses sympathisants, venus d’on ne sait d’où, Ali Benflis avait, pour la circonstance, adapté son intervention aux enjeux locaux. Ainsi, dès l’entame de son discours, il rendit un hommage à la Kabylie et aux nombreuses personnalités de la région qui ont marqué l’histoire de l’Algérie pour par la suite lancer une attaque en règle contre le Président sortant, Abdelaziz Bouteflika, et, enfin, s’engager à régler la question de la langue Amazigh.
Autrement dit, le candidat Ali Benflis n’apporta rien de nouveau sur le dossier berbère par rapport à ce qui a déjà été acquis au lendemain du Printemps noir de 2001 avec l’introduction de la langue Amazigh comme langue nationale, et non pas comme langue officielle comme c’est le cas au Maroc, dans la Constitution algérienne.
Il avait même adressé quelques jours auparavant, une lettre à la communauté algérienne établie à l’étranger, composée très majoritairement d’Amazigh, pour leur demander de déployer leur énergie pour faire triompher la démocratie et faire aboutir son projet de construction d’un Etat de droit.
Sur ce dossier Kabyle, il est à rappeler que les cruautés d’avril 2001, perpétrées par les forces de sécurité en Kabylie, ont fait plus de 125 morts, sans compter les milliers de blessés ainsi que les centaines d’arrestations et disparus, ont été commises alors qu’Ali Benflis assurait la fonction de Chef de Gouvernement et Bouteflika celle de Président.
Des manifestations qui avaient éclatées suite aux insultes et provocations de son Ministre de l’Intérieur Yazid Zerhouni à l’encontre de la jeunesse Kabyle.
Un massacre que le peuple Kabyle n’a pas et ne peut oublier. C’est pourquoi, contrairement à ce que rapporte une presse qui le soutien, les Amazigh ont boycotté son meeting ; une vérité confirmée par l’ensemble de la presse Kabyle.
Il est certain qu’en raison de l’importance électorale de cette région, tous les candidats joueront la carte Amazigh pour gagner leur vote. Pour l’heure aucun des postulants à la magistrature suprême n’a pu réussir à les convaincre et encore moins à gagner leur soutien.
Pour clore ce chapitre, il serait indiqué de souligner avec force que Bouteflika s’est acharné à affaiblir cette région qui a donné tant de vrais martyrs qui ont combattu les troupes coloniales françaises au moment où lui se terrait à Oujda avec son mentor Boumedienne et autres enfants de la troupe française qui deviendront des généraux.
Bouteflika n’a-t-il pas, en 1999, insulté les Kabyles alors qu’il se trouvait à Bejaïa les qualifiant de nains. «De loin, je vous voyais comme des géants. En arrivant ici, je vois que vous n’êtes que des nains» avait-il dit.
C’est pourquoi, il est inutile de tenter de charmer le peuple Amazigh ; il ne cautionnera aucun candidat et ne se rendra pas aux urnes puisque connaissant déjà le nom de l’élu.
Par ailleurs, il est à signaler que des recours ont été déposés par plusieurs candidats auprès des commissions de surveillance contre Bouteflika pour utilisation illégale de sa fonction de Président pour mettre à la disposition de son équipe de campagne, qui comprend 04 ministres, les moyens et services de l’Etat pour la promotion de sa candidature.
Enfin, et pour conclure cet article, il est incontestable qu’à l’issue de cette première semaine de campagne présidentielle, les salles de meetings et les Q.G de candidats ont été assidûment désertés par le peuple algérien.
Une situation burlesque qui fait que les candidats et les membres de l’équipe de campagne du Président-candidat font plus du tourisme politique que des campagnes de proximité. Cette Absence flagrante de débats ou discours accrocheurs et l’incapacité des candidats à convaincre les algériens à voter pour eux plombent la campagne présidentielle et annoncent un record historique du taux d’abstention.
Une kermesse présidentielle, ou plutôt un Bal des Vampires, qui réunit bien tous les ingrédients pour que le 18 avril soit le jour du début d’émeutes dans tous le pays qui mettraient fin au régime actuel et amèneraient une véritable indépendance au peuple algérien.
Farid Mnebhi
Quant au candidat qui a retenu particulièrement l’attention de cette 1ère semaine de campagne avec Abdelmalek Sellal, après sa Bérézina haute en couleur à Ouargla, a été Ali Benflis, ancien chef de gouvernement et opposant à Abdelaziz Bouteflika en 2004, qui avait organisé, le 29 mars 2014, un meeting à Tizi Ouzou en plein cœur de la Kabylie, une région historiquement hostile au régime, anti-FLN et traditionnellement abstentionniste.
Face, à ses sympathisants, venus d’on ne sait d’où, Ali Benflis avait, pour la circonstance, adapté son intervention aux enjeux locaux. Ainsi, dès l’entame de son discours, il rendit un hommage à la Kabylie et aux nombreuses personnalités de la région qui ont marqué l’histoire de l’Algérie pour par la suite lancer une attaque en règle contre le Président sortant, Abdelaziz Bouteflika, et, enfin, s’engager à régler la question de la langue Amazigh.
Autrement dit, le candidat Ali Benflis n’apporta rien de nouveau sur le dossier berbère par rapport à ce qui a déjà été acquis au lendemain du Printemps noir de 2001 avec l’introduction de la langue Amazigh comme langue nationale, et non pas comme langue officielle comme c’est le cas au Maroc, dans la Constitution algérienne.
Il avait même adressé quelques jours auparavant, une lettre à la communauté algérienne établie à l’étranger, composée très majoritairement d’Amazigh, pour leur demander de déployer leur énergie pour faire triompher la démocratie et faire aboutir son projet de construction d’un Etat de droit.
Sur ce dossier Kabyle, il est à rappeler que les cruautés d’avril 2001, perpétrées par les forces de sécurité en Kabylie, ont fait plus de 125 morts, sans compter les milliers de blessés ainsi que les centaines d’arrestations et disparus, ont été commises alors qu’Ali Benflis assurait la fonction de Chef de Gouvernement et Bouteflika celle de Président.
Des manifestations qui avaient éclatées suite aux insultes et provocations de son Ministre de l’Intérieur Yazid Zerhouni à l’encontre de la jeunesse Kabyle.
Un massacre que le peuple Kabyle n’a pas et ne peut oublier. C’est pourquoi, contrairement à ce que rapporte une presse qui le soutien, les Amazigh ont boycotté son meeting ; une vérité confirmée par l’ensemble de la presse Kabyle.
Il est certain qu’en raison de l’importance électorale de cette région, tous les candidats joueront la carte Amazigh pour gagner leur vote. Pour l’heure aucun des postulants à la magistrature suprême n’a pu réussir à les convaincre et encore moins à gagner leur soutien.
Pour clore ce chapitre, il serait indiqué de souligner avec force que Bouteflika s’est acharné à affaiblir cette région qui a donné tant de vrais martyrs qui ont combattu les troupes coloniales françaises au moment où lui se terrait à Oujda avec son mentor Boumedienne et autres enfants de la troupe française qui deviendront des généraux.
Bouteflika n’a-t-il pas, en 1999, insulté les Kabyles alors qu’il se trouvait à Bejaïa les qualifiant de nains. «De loin, je vous voyais comme des géants. En arrivant ici, je vois que vous n’êtes que des nains» avait-il dit.
C’est pourquoi, il est inutile de tenter de charmer le peuple Amazigh ; il ne cautionnera aucun candidat et ne se rendra pas aux urnes puisque connaissant déjà le nom de l’élu.
Par ailleurs, il est à signaler que des recours ont été déposés par plusieurs candidats auprès des commissions de surveillance contre Bouteflika pour utilisation illégale de sa fonction de Président pour mettre à la disposition de son équipe de campagne, qui comprend 04 ministres, les moyens et services de l’Etat pour la promotion de sa candidature.
Enfin, et pour conclure cet article, il est incontestable qu’à l’issue de cette première semaine de campagne présidentielle, les salles de meetings et les Q.G de candidats ont été assidûment désertés par le peuple algérien.
Une situation burlesque qui fait que les candidats et les membres de l’équipe de campagne du Président-candidat font plus du tourisme politique que des campagnes de proximité. Cette Absence flagrante de débats ou discours accrocheurs et l’incapacité des candidats à convaincre les algériens à voter pour eux plombent la campagne présidentielle et annoncent un record historique du taux d’abstention.
Une kermesse présidentielle, ou plutôt un Bal des Vampires, qui réunit bien tous les ingrédients pour que le 18 avril soit le jour du début d’émeutes dans tous le pays qui mettraient fin au régime actuel et amèneraient une véritable indépendance au peuple algérien.
Farid Mnebhi