L’essentiel des partis politiques, organisations et associations algériens s’opposent à un 4ème mandat pour le Président sortant et appellent à un boycott de cette présidentielle qualifiée de mascarade.
Aussi, dès l’annonce de la candidature de Bouteflika par son Premier Ministre Abdelmalek Sellal le 22 février 2014, les manifestations se sont multipliées et ont donné naissance à un mouvement, «Barakat» («ça suffit»), comprenant notamment des militants des droits de l'Homme, des étudiants et des journalistes.
Des manifestations, violemment réprimées, qui ont pris de l’ampleur et ont touché l’ensemble des grandes villes algériennes dès l’officialisation par le Président Bouteflika de sa candidature à un 4ème mandat.
La violente répression de ces manifestations a été énergiquement condamnée par la classe politique, la société civile et des candidats à la présidentielle, qui ont défendu le droit des citoyens d'exprimer librement leurs opinions, et laisse à penser que les autorités semblant déterminées à étouffer dans l’œuf la contestation avant le scrutin du 17 avril prochain.
Face à cette situation explosive, le Premier Ministre algérien a été mandaté pour menacer les opposants à cette 4ème candidature de Bouteflika. Des menaces relayées par le Bureau Politique du FLN par la voix de son Secrétaire Général, Amar Saâdani.
Du jamais vu dans une démocratie, un Premier Ministre et un parti politique qui profèrent des menaces à l’encontre de l’opposition ce qui prouve incontestablement que le pouvoir algérien se considère en état de guerre contre sa population.
Il est vrai, qu’en Algérie, les libertés publiques et politiques ainsi que le respect des Droits de l’Homme sont totalement inconnus et le peuple algérien n'est ni respecté ni écouté.
De plus, tous les observateurs algériens et étrangers s’accordent à affirmer qu’il serait impossible que le peuple algérien ne puisse trouver un moyen d'exprimer massivement sa frustration, son aliénation et sa colère alors qu’il vient de constater amèrement que le régime en place depuis l’indépendance a détruit l’agriculture, a empêché l’édification de tout projet économique cohérent, a clochardisé la société, a laissé se multiplier les bidonvilles, la misère et la violence s’installer autour des villes.
Le peuple algérien a également compris que le prochain scrutin présidentiel ne sera qu'une simple formalité car les résultats sont connus d'avance en l'absence de conditions de transparence et de neutralité et acquis la certitude que les listes électorales et le comptage des voix subiront des manipulations massives d’où les appels lancés par plusieurs partis politiques, laïques comme islamistes, pour boycotter le scrutin.
Pour les algériens, cette présidentielle est secondaire, vu que le Président sortant a annoncé son intention de rempiler et étouffé ainsi toute possibilité de voir un changement.
Ainsi, après avoir bu le calice jusqu'à la lie, les algériens ont compris qu’aujourd'hui qu'il n'y a rien à attendre d'un système grippé, c’est pourquoi, la situation en Algérie est explosive et les conséquences d’un dérapage imprévisible pourraient déboucher à un remake de 1992 avec la mise en place d’un nouveau Haut Comité d’Etat après l’éviction de Bouteflika.
Farid Mnebhi
Aussi, dès l’annonce de la candidature de Bouteflika par son Premier Ministre Abdelmalek Sellal le 22 février 2014, les manifestations se sont multipliées et ont donné naissance à un mouvement, «Barakat» («ça suffit»), comprenant notamment des militants des droits de l'Homme, des étudiants et des journalistes.
Des manifestations, violemment réprimées, qui ont pris de l’ampleur et ont touché l’ensemble des grandes villes algériennes dès l’officialisation par le Président Bouteflika de sa candidature à un 4ème mandat.
La violente répression de ces manifestations a été énergiquement condamnée par la classe politique, la société civile et des candidats à la présidentielle, qui ont défendu le droit des citoyens d'exprimer librement leurs opinions, et laisse à penser que les autorités semblant déterminées à étouffer dans l’œuf la contestation avant le scrutin du 17 avril prochain.
Face à cette situation explosive, le Premier Ministre algérien a été mandaté pour menacer les opposants à cette 4ème candidature de Bouteflika. Des menaces relayées par le Bureau Politique du FLN par la voix de son Secrétaire Général, Amar Saâdani.
Du jamais vu dans une démocratie, un Premier Ministre et un parti politique qui profèrent des menaces à l’encontre de l’opposition ce qui prouve incontestablement que le pouvoir algérien se considère en état de guerre contre sa population.
Il est vrai, qu’en Algérie, les libertés publiques et politiques ainsi que le respect des Droits de l’Homme sont totalement inconnus et le peuple algérien n'est ni respecté ni écouté.
De plus, tous les observateurs algériens et étrangers s’accordent à affirmer qu’il serait impossible que le peuple algérien ne puisse trouver un moyen d'exprimer massivement sa frustration, son aliénation et sa colère alors qu’il vient de constater amèrement que le régime en place depuis l’indépendance a détruit l’agriculture, a empêché l’édification de tout projet économique cohérent, a clochardisé la société, a laissé se multiplier les bidonvilles, la misère et la violence s’installer autour des villes.
Le peuple algérien a également compris que le prochain scrutin présidentiel ne sera qu'une simple formalité car les résultats sont connus d'avance en l'absence de conditions de transparence et de neutralité et acquis la certitude que les listes électorales et le comptage des voix subiront des manipulations massives d’où les appels lancés par plusieurs partis politiques, laïques comme islamistes, pour boycotter le scrutin.
Pour les algériens, cette présidentielle est secondaire, vu que le Président sortant a annoncé son intention de rempiler et étouffé ainsi toute possibilité de voir un changement.
Ainsi, après avoir bu le calice jusqu'à la lie, les algériens ont compris qu’aujourd'hui qu'il n'y a rien à attendre d'un système grippé, c’est pourquoi, la situation en Algérie est explosive et les conséquences d’un dérapage imprévisible pourraient déboucher à un remake de 1992 avec la mise en place d’un nouveau Haut Comité d’Etat après l’éviction de Bouteflika.
Farid Mnebhi