M. Dia, pour la énième fois, présentez-vous ?
Je m’appelle Demba Dia, Boum Boum, le Cheikh, le sportif, le politicien, l’homme sans métier.
Ça veut dire quoi l’homme sans métier ?
Je fais tout.
Voulez-vous nous parler de votre cursus ?
A l’âge de 13 ans, je suis allé en France pour faire le tennis et j’ai continué mes études qui n’ont pas abouti. J’étais moniteur de tennis, une carrière que j’ai ratée à cause du racisme. Par la suite, j’ai monté un groupe musical avec mon ami Thierry Loste qui s’appelait le «Dendal». Je suis rentré au Sénégal en 90 pour sortir l’album «Rock Mbalack1», depuis lors, je fais la navette entre ces deux pays.
Demba, il y a du nouveau, il parait que vous envisagez de briguer les élections présidentielles en 2012 ? Pourquoi ?
Beaucoup pensent que notre parti est un mouvement qui existe uniquement pour les locales. Je dis non. Le MAC est un parti politique. J’ai un staff composé de sénégalais, de français et d’américains qui étudient notre programme et si la population veut ma candidature, je le ferais. Nous sommes en consultations. Un seul parti ne peut pas aller aux élections présidentielles, il faut y aller en coalition. On est entrain de voir quelle est la meilleure solution pour aller avec le parti au pouvoir ou l’opposition.
Justement, la caution pour les joutes présidentielles sera fixée à 100.000.000F CFA, sans compter la charge des meetings, les tournées dans les régions, la clientèle politique à gérer, les marabouts à voir et ceux-là, on ne leur rend jamais visite avec les mains vides. Êtes-vous à même de trouver cette manne financière pour toutes ces dépenses ?
Bien sur, c’est une bonne chose qu’on augmente la caution ?
Ah Bon, ça ne donne pas de frissons ?
Même avec 300 millions c’est bon, il y a des partis télé-centres comme ceux qui sont à la Cap 21…
(On le coupe).Vous vous moquez d’eux !
Je dis la vérité, il faut avoir les moyens d’installer un parti politique. On doit procéder à une sélection et filtrer les partis. Un parti qui va aux locales pour ne récolter que 300 voix, c’est du gâchis. Dorénavant, il faut des cautions pour les locales pour arrêter ce cirque. Un individu qui n’a rien, si vous lui confiez de l’argent, il va le bouffer. Concernant les tournées, j’ai les moyens de le faire, je suis artiste et je suis un habitué des voyages. Au mois de Janvier, on fera une déclaration officielle.
Nous avons en mémoire le syndrome Petit Mbaye, il a eu un bon départ dans la lutte, il s’est engouffré dans la politique pour ne récolter que des dettes. Raison pour laquelle, lorsqu’on a appris que Demba Dia veut se présenter, le cas de Petit Mbaye nous est venu à l’esprit.
Si vous voulez. (dit-il sur un ton d’ironie). Petit Mbaye, c’est Petit Mbaye. Demba Dia, c’est Demba Dia. Je ne suis pas un jet setteur. Je suis conscient et je ne m’aventure jamais sur des choses que je n’ai pas les moyens de réaliser. L’adage dit «Défal linga meune, wakhal ligna meune, Boteudé nélaw». J’applique ce principe tous les jours et je connais mes limites. J’ai une famille à protéger.
M. le Maire, en Mars 2009, la population des Parcelles Assainies a répondu à votre cause pour votre première sortie sur le terrain politique. (Dafa Dal), c’est dû à quoi ?
J’habite aux Parcelles depuis 20 ans, je suis proche de la population, je joue aux damiers dans les grandes places, également au foot et je suis avec les jeunes. Je ne fais pas du tort à personne. Mais, à propos des élections, je persiste de dire que j’ai gagné les locales, tout le monde le sait. J’ai fait ce que personne n’a pu réaliser. J’ai gagné au milieu de 100 partis. C’est un exploit. Créé un parti en 3 mois pour damer le pion à la coalition Sopi, Benno, Dékkal Ngor. C’est un plaisir et une satisfaction. Ils savent bien qu’ils n’ont rien gagné. Ils ont usurpé leur victoire et nous ne pardonnerons jamais à ceux qui nous ont causé ce préjudice.
Cela n’a pas été facile de céder la place à Moussa Sy, d’ailleurs, on vous a reçu plusieurs fois à la Présidence, qu’est ce qui s’est passé? A-t-on mis la pression sur vous pour que l’honneur du PDS soit sauvé dans cette zone de Dakar?
C’est le Président Wade qui m’a convoqué, c’est mon devoir d’aller lui répondre et je lui ai dit que le Mac a gagné aux Parcelles.
Oui…mais il t’a ordonné de laisser tomber !
Non, il ne me l’a pas demandé. «Niakou ma fayda», j’ai des principes. Tout le monde connaît mon franc-parler. Si on lui demandait de laisser la présidence de la République, va-t-il le faire? J’ai analysé la situation car certains de mes militants étaient prêts à mettre le feu et à verser le sang et je ne cautionne pas la violence pour un fauteuil de Maire. Je fais une politique saine. Je n’ai pas aussi peur, sinon, je ne me serais pas rendu à deux reprises à la mairie. Et vous savez quoi? Pendant un mois, ils ont tous déserté la mairie. C’est eux qui ont fui, c’est eux qui sont des froussards. Ils ont mis des cars de police durant quatre semaines pour assurer une surveillance. Je laisse passer, j’ai de la patience, et on verra avec le temps.
rewmi
Je m’appelle Demba Dia, Boum Boum, le Cheikh, le sportif, le politicien, l’homme sans métier.
Ça veut dire quoi l’homme sans métier ?
Je fais tout.
Voulez-vous nous parler de votre cursus ?
A l’âge de 13 ans, je suis allé en France pour faire le tennis et j’ai continué mes études qui n’ont pas abouti. J’étais moniteur de tennis, une carrière que j’ai ratée à cause du racisme. Par la suite, j’ai monté un groupe musical avec mon ami Thierry Loste qui s’appelait le «Dendal». Je suis rentré au Sénégal en 90 pour sortir l’album «Rock Mbalack1», depuis lors, je fais la navette entre ces deux pays.
Demba, il y a du nouveau, il parait que vous envisagez de briguer les élections présidentielles en 2012 ? Pourquoi ?
Beaucoup pensent que notre parti est un mouvement qui existe uniquement pour les locales. Je dis non. Le MAC est un parti politique. J’ai un staff composé de sénégalais, de français et d’américains qui étudient notre programme et si la population veut ma candidature, je le ferais. Nous sommes en consultations. Un seul parti ne peut pas aller aux élections présidentielles, il faut y aller en coalition. On est entrain de voir quelle est la meilleure solution pour aller avec le parti au pouvoir ou l’opposition.
Justement, la caution pour les joutes présidentielles sera fixée à 100.000.000F CFA, sans compter la charge des meetings, les tournées dans les régions, la clientèle politique à gérer, les marabouts à voir et ceux-là, on ne leur rend jamais visite avec les mains vides. Êtes-vous à même de trouver cette manne financière pour toutes ces dépenses ?
Bien sur, c’est une bonne chose qu’on augmente la caution ?
Ah Bon, ça ne donne pas de frissons ?
Même avec 300 millions c’est bon, il y a des partis télé-centres comme ceux qui sont à la Cap 21…
(On le coupe).Vous vous moquez d’eux !
Je dis la vérité, il faut avoir les moyens d’installer un parti politique. On doit procéder à une sélection et filtrer les partis. Un parti qui va aux locales pour ne récolter que 300 voix, c’est du gâchis. Dorénavant, il faut des cautions pour les locales pour arrêter ce cirque. Un individu qui n’a rien, si vous lui confiez de l’argent, il va le bouffer. Concernant les tournées, j’ai les moyens de le faire, je suis artiste et je suis un habitué des voyages. Au mois de Janvier, on fera une déclaration officielle.
Nous avons en mémoire le syndrome Petit Mbaye, il a eu un bon départ dans la lutte, il s’est engouffré dans la politique pour ne récolter que des dettes. Raison pour laquelle, lorsqu’on a appris que Demba Dia veut se présenter, le cas de Petit Mbaye nous est venu à l’esprit.
Si vous voulez. (dit-il sur un ton d’ironie). Petit Mbaye, c’est Petit Mbaye. Demba Dia, c’est Demba Dia. Je ne suis pas un jet setteur. Je suis conscient et je ne m’aventure jamais sur des choses que je n’ai pas les moyens de réaliser. L’adage dit «Défal linga meune, wakhal ligna meune, Boteudé nélaw». J’applique ce principe tous les jours et je connais mes limites. J’ai une famille à protéger.
M. le Maire, en Mars 2009, la population des Parcelles Assainies a répondu à votre cause pour votre première sortie sur le terrain politique. (Dafa Dal), c’est dû à quoi ?
J’habite aux Parcelles depuis 20 ans, je suis proche de la population, je joue aux damiers dans les grandes places, également au foot et je suis avec les jeunes. Je ne fais pas du tort à personne. Mais, à propos des élections, je persiste de dire que j’ai gagné les locales, tout le monde le sait. J’ai fait ce que personne n’a pu réaliser. J’ai gagné au milieu de 100 partis. C’est un exploit. Créé un parti en 3 mois pour damer le pion à la coalition Sopi, Benno, Dékkal Ngor. C’est un plaisir et une satisfaction. Ils savent bien qu’ils n’ont rien gagné. Ils ont usurpé leur victoire et nous ne pardonnerons jamais à ceux qui nous ont causé ce préjudice.
Cela n’a pas été facile de céder la place à Moussa Sy, d’ailleurs, on vous a reçu plusieurs fois à la Présidence, qu’est ce qui s’est passé? A-t-on mis la pression sur vous pour que l’honneur du PDS soit sauvé dans cette zone de Dakar?
C’est le Président Wade qui m’a convoqué, c’est mon devoir d’aller lui répondre et je lui ai dit que le Mac a gagné aux Parcelles.
Oui…mais il t’a ordonné de laisser tomber !
Non, il ne me l’a pas demandé. «Niakou ma fayda», j’ai des principes. Tout le monde connaît mon franc-parler. Si on lui demandait de laisser la présidence de la République, va-t-il le faire? J’ai analysé la situation car certains de mes militants étaient prêts à mettre le feu et à verser le sang et je ne cautionne pas la violence pour un fauteuil de Maire. Je fais une politique saine. Je n’ai pas aussi peur, sinon, je ne me serais pas rendu à deux reprises à la mairie. Et vous savez quoi? Pendant un mois, ils ont tous déserté la mairie. C’est eux qui ont fui, c’est eux qui sont des froussards. Ils ont mis des cars de police durant quatre semaines pour assurer une surveillance. Je laisse passer, j’ai de la patience, et on verra avec le temps.
rewmi