C'est une manière originale de déclarer forfait tout en restant quand même dans la course. L'unique challenger restant de Mitt Romney à l'investiture républicaine, Ron Paul, a annoncé lundi soir qu'il arrêtait de faire campagne dans la dizaine d'États américains qui devaient encore organiser des primaires. Un arrêt qui n'est pas synonyme de retrait.
«Nous ne dépenserons plus de fonds de campagne dans des primaires dans des États qui n'ont pas encore voté car ce sont des dizaines de millions de dollars que nous n'avons pas», écrit dans un communiqué le libertarien, qui disposait d'un budget le 1er avril d'1,8 million de dollars. «Mais nous allons continuer à prendre des positions, à gagner des délégués et à délivrer un message fort à la convention nationale du parti républicain en Floride fin août: la liberté est la marche à suivre pour l'avenir». «J'encourage tous mes partisans à se rendre aux urnes et à faire entendre leurs voix au niveau local, fédéral et lors des élections au Congrès», poursuit Ron Paul. «Dans les jours qui viennent, je vous exposerai ma stratégie concernant les délégués que nous avons remportés et comment vous pouvez nous aider», conclut-il.
Ron Paul avait remporté 99 délégués
Le conservateur de 76 ans, farouche partisan de l'isolationnisme américain, avait suscité un fort engouement parmi les jeunes électeurs. Notamment parce qu'il était favorable à la légalisation du cannabis. Cette inclination ne s'était néanmoins pas traduite par un élan au cours des primaires. L'élu du Texas à la Chambre des représentants n'a pu remporter aucun État. Mais il n'a pas à rougir du nombre de délégués obtenus, notamment dans l'Iowa et au Nevada. En tout, Ron Paul a réuni 99 délégués contre 145 pour Newt Gingrich et 286 pour Rick Santorum, qui ont tous les deux suspendu leur campagne. Depuis, l'investiture de Mitt Romney comme candidat républicain à la Maison-Blanche est considérée comme acquise. L'ancien gouverneur du Massachussetts dispose déjà de 945 des 1144 délégués nécessaires pour être désigné comme le candidat du parti républicain à la présidentielle de novembre.
Ron Paul, qui en était à sa troisième présidentielle, ne devrait pas rallier Mitt Romney. «Il serait au stade actuel très difficile de colmater nos divergences. Si je me suis lancé dans l'investiture, c'est pour faire évoluer le parti républicain», rappelait-il à CNN, la semaine dernière.
Par Constance Jamet
«Nous ne dépenserons plus de fonds de campagne dans des primaires dans des États qui n'ont pas encore voté car ce sont des dizaines de millions de dollars que nous n'avons pas», écrit dans un communiqué le libertarien, qui disposait d'un budget le 1er avril d'1,8 million de dollars. «Mais nous allons continuer à prendre des positions, à gagner des délégués et à délivrer un message fort à la convention nationale du parti républicain en Floride fin août: la liberté est la marche à suivre pour l'avenir». «J'encourage tous mes partisans à se rendre aux urnes et à faire entendre leurs voix au niveau local, fédéral et lors des élections au Congrès», poursuit Ron Paul. «Dans les jours qui viennent, je vous exposerai ma stratégie concernant les délégués que nous avons remportés et comment vous pouvez nous aider», conclut-il.
Ron Paul avait remporté 99 délégués
Le conservateur de 76 ans, farouche partisan de l'isolationnisme américain, avait suscité un fort engouement parmi les jeunes électeurs. Notamment parce qu'il était favorable à la légalisation du cannabis. Cette inclination ne s'était néanmoins pas traduite par un élan au cours des primaires. L'élu du Texas à la Chambre des représentants n'a pu remporter aucun État. Mais il n'a pas à rougir du nombre de délégués obtenus, notamment dans l'Iowa et au Nevada. En tout, Ron Paul a réuni 99 délégués contre 145 pour Newt Gingrich et 286 pour Rick Santorum, qui ont tous les deux suspendu leur campagne. Depuis, l'investiture de Mitt Romney comme candidat républicain à la Maison-Blanche est considérée comme acquise. L'ancien gouverneur du Massachussetts dispose déjà de 945 des 1144 délégués nécessaires pour être désigné comme le candidat du parti républicain à la présidentielle de novembre.
Ron Paul, qui en était à sa troisième présidentielle, ne devrait pas rallier Mitt Romney. «Il serait au stade actuel très difficile de colmater nos divergences. Si je me suis lancé dans l'investiture, c'est pour faire évoluer le parti républicain», rappelait-il à CNN, la semaine dernière.
Par Constance Jamet