Au cours de cette attaque un britannique a été abattu froidement ainsi qu’un algérien. D’autres ont été blessés.
Mais le plus grave est la prise en otages de 41 étrangers, dont des américains, des britanniques, des japonais, des norvégiens, des malaisiens, des philippins et des français ainsi que plus de 600 algériens qui furent libérés par petits groupes ou qui ont pu s’évader par la suite.
Cette attaque et prise d’otages ont été revendiquées par des jihaddistes venus du Nord Mali et issus d’une phalange secessionniste d'avec Al-Qaïda, la Katiba «Al Moulathamine, (Signataires du sang)», dirigée par Mokhtar Belmokhtar (Khaled Aboul Abbas, alias Mokhtar Belmokhtar ou Mister Marlboro)
De ce topo sur cet incident sécuritaire en plein cœur du territoire algérien qu’en déduire ?
Tout d’abord sur le timing. Cette action terroriste intervient au lendemain de l’intervention militaire française au Mali et de l’accord donnée par les autorités algériennes pour le survol de son espace aérien par des avions militaires français.
Mais ces deux données sont insuffisantes pour les valider comme conséquences dramatiques de l’attaque terroriste sur ce site gazier.
En effet, les autorités algériennes avaient annoncé, le 14 janvier 2013, le bouclage hermétique de ses frontières avec le Mali et la signature d’accords avec la Tunisie et la Libye sur la sécurisation de leurs frontières communes.
Une décision qui aurait dû priver les terroristes islamistes d'une base de repli en Algérie.
Or, ces terroristes islamistes ont indiqué qu’ils étaient venus du septentrion malien et donc ont pu parcourir près de 1700 kms à travers le territoire algérien sans être repérés ou interceptés par l’armée algérienne, supposée en alerte maximale, et attaquer par surprise le site gazier.
Une déconfiture sécuritaire qui a conduit le ministre algérien de l'Intérieur et des collectivités locales, Dahou Ould Kablia, à déclarer, que ces islamistes n’étaient venus ni du Mali, ni de la Libye.
Il ne reste donc plus que deux options : soit ils sont venus de Tunisie, une hypothèse hautement peu probable, soit, ils étaient déjà sur le territoire algérien, éventualité envisageable.
En effet, au moment où Alger annonçait la fermeture de ses frontières Sud, des informations fiables ont fait état d’une fuite de hauts responsables d’AQMI et du Mouvement pour l’Unicité et le Jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO) vers les camps du Polisario.
Parmi la quinzaine de combattants d’AQMI qui aurait réussi à rallier cette zone, se trouve notamment Hamada Ould Khaïrou, un haut responsable du MUJAO qui se serait allié à Omar Belmokhtar, l’un des chefs les d’AQMI, qui serait par ailleurs marié à une jeune femme d’origine Sahraouie, d’où le choix de rejoindre les camps du polisario à Tindouf.
Cet allié de l’un des principaux chefs d’AQMI, dont le nom de guerre est «El Sicario» (Le Sicaire), aurait ainsi fait défection avec plusieurs de ses hommes suite à l’annonce du regroupement du «Majliss Echoura Al-Moudjahine», un syndicat de groupes islamistes né suite à l’entrée de la France en guerre au Mali.
Ce refuge chez le Polisario, dont le quartier général ainsi que les camps abritant quelques 200 000 réfugiés sahraouis est à Tindouf, montre bien que cette organisation séparatiste sahraouie a été infiltrée, avec la bénédiction des services algériens, par AQMI, notamment suite à l’enlèvement de ressortissants occidentaux dans la ville de Tindouf et à l’implication de Omar Ould Si Ahmed Hama, dit Omar «Le Sahraoui», dans le kidnapping de deux humanitaires espagnols.
Ainsi donc, Mokhtar Belmokhtar, le terro algérien, ex franchisé GIA et GSPC par le DRS, et sa Katiba «El moulathamine», et son allié Hamada Ould Khaïrou ont bien été exfiltrés par les algériens du Mali.
Une exfiltration qui confirme bel et bien que c’est le D.R.S qui à crée les trés algériennes AQMI et MUJAO et surtout Ansar Dine.Des organisations qui sont souvent très chaleureusement accueillies à Alger et leurs blessés hospitalisés et bien entretenus en Algérie.
En conséquence, L’Algérie est un problème et non pas une solution à la crise malienne et au terrorisme islamiste dans la région sahélo-saharienne.
Tout d’abord, les stratèges algériens ont repoussé tous ces terroristes (dont l’écrasante majorité est algérienne) vers son Sud puis vers le Nord du Mali avec ce double objectif :
1/ de maintenir un certain degré de tensions chez tous ses voisins afin de les affaiblir pour prétendre un soi-disant statut de « force régionale » et résister au printemps arabe et pérenniser la dictature de la junte militaire au pouvoir dans ce pays,
2/ de chasser les islamistes en unissant les Touaregs, pour ensuite régler le problème touareg, telle est l’ambition des autorités algériennes.
Ce changement de stratégie des experts du DRS confirme bien la doctrine des généraux algériens qui se résume par l’équation : «voisins faibles = Algérie forte» et inversement «Algérie faible = voisins forts».
Mais, l’intervention militaire française et africaine au Mali a pris de vitesse les décideurs algériens et consacré les échecs nombreux et récurrents de la diplomatie algérienne, notamment celui de la défense d’un principe de non-ingérence de l’Algérie chez ses voisins.
Principe que l’Algérie a mis en avant pour justifier ses positions scandaleuses, car anti-démocratiques, tout au long du printemps arabe.
L’Algérie s’est, en outre, toujours opposée à toute forme d’intervention militaire étrangère. Et là, du jour au lendemain, elle ouvre son espace aérien aux avions français.
Mais, ce soutien minimaliste et soudain des autorités algériennes à l’intervention française est dicté pour des motifs de politique intérieure.
Le pouvoir algérien a besoin du soutien de la France, dans la perspective de l’élection présidentielle prévue en 2014, et qui s’annonce aussi incertaine que la santé du Président Bouteflika.
Il devient donc visible que les généraux algériens jouent un double jeu avec un soutien proclamé à la France, d’une part, et une alliance avec les terroristes islamistes, de l’autre.
De plus, il est de notoriété publique que les décideurs algériens ont toujours louvoyé ces dernières années pour éviter un engagement musclé contre les groupes terroristes présents dans son arrière-cour.
Un manque d’implication dans la lutte anti-terroriste dans la région sahélo-saharienne qui s’explique par une perte d'influence en Afrique Noire et de profondeur stratégique sur le continent
C’est pourquoi la prise d’otages du 16 janvier 2013 sur le site gazier est spectaculaire et étonnante.
Spectaculaire par le nombre d’otages, d’assaillants et la facilité déconcertante avec laquelle elle a été réalisée.
Etonnante en raison du fait que tous les lieux stratégiques champs pétroliers et gaziers, bases aériennes et militaires, mines etc…) bénéficient d’une très haute d'une très haute protection, tant par la gendarmerie, que l’armée et les services de sécurité algériens.
Etonnante également en raison du fait qu’une prise d’otages de cette ampleur demande une longue préparation.
Il est donc impossible qu’une filiale d’Al Qaïda ou d’AQMI ait pu organiser en moins d’une semaine une telle opération
Aussi, il n’existe aucune relation entre l’intervention française au Mali et cet incident sécuritaire.
D’ailleurs, les revendications des preneurs d’otages sont changeantes : libération de 100 islamistes détenus en Algérie, arrêt de l’intervention militaire au Mali, demande d’un sauf conduit et de véhicules pour rejoindre le Nord Mali, action punitive contre la France et l’Algérie et retrait de l’armée algérienne qui encercle le site pour entamer des négociations. Un comportement qui n’est pas dans le style des islamistes radicaux.
Enfin, des islamistes radicaux ne laisseraient jamais s’enfuir des otages qui sont une monnaie de sortie pour eux.
Mais nous ne devons occulter que cette prise d’otages a fourni aux cercles du pouvoir algérien une large vitrine médiatique au plan internationale, reléguant au second plan la situation au Mali.
Quant au sort des otages, que l’opération soit montée par les services algériens ou non, la sortie de crise a été dramatique pour eux.
Les forces spéciales, connues pour leur brutalité sans commune mesure, comparable à celles des forces spéciales russes qui n'hésitent pas à faire des centaines de victimes, n’ont pas hésité, le 17 janvier 2013, à sacrifier la vie des otages pour éliminer toute trace d’implication des services algériens dans l’orchestration de cette prise d’otages.
Le bilan est extrêment lourd : de nombreux morts parmi les otages et dans les rangs de terroristes. Des otages ont pu s’enfuir sans aucune assistance des forces spéciales algériennes. Une intervention de libération d’otages qui a donc tourné en un carnage par la seule volonté des cercles du pouvoir algérien résolus à protéger leurs intérêts personnels.
D’ailleurs, les Etats-Unis d’Amérique ont exigé qu’Alger lui fournisse des éclaircissements sur cette intervention, le Japon et la Grande Bretagne ont protesté sur la gestion algérienne de cette prise d’otages.
Quant au mythe de la libération de 600 otages algériens par les forces spéciales diffusé en boucle par l’agence officielle de presse APS, personne n’y croit. C’est tout simplement une désinformation ignoble.Ils étaient libres de tout mouvement à l’intérieur du site.
Avec ce drame, l’Algérie vient de perdre toute crédibilité quant à son efficacité dans la lutte contre le terrorisme et la criminalité internationale sur son territoire et encore moins dans la région sahélo-saharienne.
On constate malheureusement aussi que le Comité d’Etat-Major Opérationnel Conjoint (CEMOC), une structure militaire en charge de la lutte anti-terrroriste, basée à Tamanrasset, dans le Sahara algérien, et regroupant outre l’Algérie, qui le dirige, le Mali, le Niger et la Mauritanie, apparaît comme une coquille vide.
L’Algérie a, néamoins, réussi scandaleusement son scoop infâme : monopiliser l’attention internationale en jouant sur la vie humaine. Mais nul n’est dupe de sa supercherie et les conséquences commencent à tomber. De nombreuses sociétés étrangères, tétanisées par cet incident sécuritaire, évacuent leur personnel de ce pays où l’insécurité règne en maître et où il ne fait pas bon d’y vivre.
Au final, en raison de la dangeureuse incurie politique, diplomatique et sécuritaire des décideurs algériens, la menace d'attentat et d'enlèvement s'accroît au Sahel, dans la région et ailleurs dans le monde, notamment en Europe.
Farid Mnebhi.
Mais le plus grave est la prise en otages de 41 étrangers, dont des américains, des britanniques, des japonais, des norvégiens, des malaisiens, des philippins et des français ainsi que plus de 600 algériens qui furent libérés par petits groupes ou qui ont pu s’évader par la suite.
Cette attaque et prise d’otages ont été revendiquées par des jihaddistes venus du Nord Mali et issus d’une phalange secessionniste d'avec Al-Qaïda, la Katiba «Al Moulathamine, (Signataires du sang)», dirigée par Mokhtar Belmokhtar (Khaled Aboul Abbas, alias Mokhtar Belmokhtar ou Mister Marlboro)
De ce topo sur cet incident sécuritaire en plein cœur du territoire algérien qu’en déduire ?
Tout d’abord sur le timing. Cette action terroriste intervient au lendemain de l’intervention militaire française au Mali et de l’accord donnée par les autorités algériennes pour le survol de son espace aérien par des avions militaires français.
Mais ces deux données sont insuffisantes pour les valider comme conséquences dramatiques de l’attaque terroriste sur ce site gazier.
En effet, les autorités algériennes avaient annoncé, le 14 janvier 2013, le bouclage hermétique de ses frontières avec le Mali et la signature d’accords avec la Tunisie et la Libye sur la sécurisation de leurs frontières communes.
Une décision qui aurait dû priver les terroristes islamistes d'une base de repli en Algérie.
Or, ces terroristes islamistes ont indiqué qu’ils étaient venus du septentrion malien et donc ont pu parcourir près de 1700 kms à travers le territoire algérien sans être repérés ou interceptés par l’armée algérienne, supposée en alerte maximale, et attaquer par surprise le site gazier.
Une déconfiture sécuritaire qui a conduit le ministre algérien de l'Intérieur et des collectivités locales, Dahou Ould Kablia, à déclarer, que ces islamistes n’étaient venus ni du Mali, ni de la Libye.
Il ne reste donc plus que deux options : soit ils sont venus de Tunisie, une hypothèse hautement peu probable, soit, ils étaient déjà sur le territoire algérien, éventualité envisageable.
En effet, au moment où Alger annonçait la fermeture de ses frontières Sud, des informations fiables ont fait état d’une fuite de hauts responsables d’AQMI et du Mouvement pour l’Unicité et le Jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO) vers les camps du Polisario.
Parmi la quinzaine de combattants d’AQMI qui aurait réussi à rallier cette zone, se trouve notamment Hamada Ould Khaïrou, un haut responsable du MUJAO qui se serait allié à Omar Belmokhtar, l’un des chefs les d’AQMI, qui serait par ailleurs marié à une jeune femme d’origine Sahraouie, d’où le choix de rejoindre les camps du polisario à Tindouf.
Cet allié de l’un des principaux chefs d’AQMI, dont le nom de guerre est «El Sicario» (Le Sicaire), aurait ainsi fait défection avec plusieurs de ses hommes suite à l’annonce du regroupement du «Majliss Echoura Al-Moudjahine», un syndicat de groupes islamistes né suite à l’entrée de la France en guerre au Mali.
Ce refuge chez le Polisario, dont le quartier général ainsi que les camps abritant quelques 200 000 réfugiés sahraouis est à Tindouf, montre bien que cette organisation séparatiste sahraouie a été infiltrée, avec la bénédiction des services algériens, par AQMI, notamment suite à l’enlèvement de ressortissants occidentaux dans la ville de Tindouf et à l’implication de Omar Ould Si Ahmed Hama, dit Omar «Le Sahraoui», dans le kidnapping de deux humanitaires espagnols.
Ainsi donc, Mokhtar Belmokhtar, le terro algérien, ex franchisé GIA et GSPC par le DRS, et sa Katiba «El moulathamine», et son allié Hamada Ould Khaïrou ont bien été exfiltrés par les algériens du Mali.
Une exfiltration qui confirme bel et bien que c’est le D.R.S qui à crée les trés algériennes AQMI et MUJAO et surtout Ansar Dine.Des organisations qui sont souvent très chaleureusement accueillies à Alger et leurs blessés hospitalisés et bien entretenus en Algérie.
En conséquence, L’Algérie est un problème et non pas une solution à la crise malienne et au terrorisme islamiste dans la région sahélo-saharienne.
Tout d’abord, les stratèges algériens ont repoussé tous ces terroristes (dont l’écrasante majorité est algérienne) vers son Sud puis vers le Nord du Mali avec ce double objectif :
1/ de maintenir un certain degré de tensions chez tous ses voisins afin de les affaiblir pour prétendre un soi-disant statut de « force régionale » et résister au printemps arabe et pérenniser la dictature de la junte militaire au pouvoir dans ce pays,
2/ de chasser les islamistes en unissant les Touaregs, pour ensuite régler le problème touareg, telle est l’ambition des autorités algériennes.
Ce changement de stratégie des experts du DRS confirme bien la doctrine des généraux algériens qui se résume par l’équation : «voisins faibles = Algérie forte» et inversement «Algérie faible = voisins forts».
Mais, l’intervention militaire française et africaine au Mali a pris de vitesse les décideurs algériens et consacré les échecs nombreux et récurrents de la diplomatie algérienne, notamment celui de la défense d’un principe de non-ingérence de l’Algérie chez ses voisins.
Principe que l’Algérie a mis en avant pour justifier ses positions scandaleuses, car anti-démocratiques, tout au long du printemps arabe.
L’Algérie s’est, en outre, toujours opposée à toute forme d’intervention militaire étrangère. Et là, du jour au lendemain, elle ouvre son espace aérien aux avions français.
Mais, ce soutien minimaliste et soudain des autorités algériennes à l’intervention française est dicté pour des motifs de politique intérieure.
Le pouvoir algérien a besoin du soutien de la France, dans la perspective de l’élection présidentielle prévue en 2014, et qui s’annonce aussi incertaine que la santé du Président Bouteflika.
Il devient donc visible que les généraux algériens jouent un double jeu avec un soutien proclamé à la France, d’une part, et une alliance avec les terroristes islamistes, de l’autre.
De plus, il est de notoriété publique que les décideurs algériens ont toujours louvoyé ces dernières années pour éviter un engagement musclé contre les groupes terroristes présents dans son arrière-cour.
Un manque d’implication dans la lutte anti-terroriste dans la région sahélo-saharienne qui s’explique par une perte d'influence en Afrique Noire et de profondeur stratégique sur le continent
C’est pourquoi la prise d’otages du 16 janvier 2013 sur le site gazier est spectaculaire et étonnante.
Spectaculaire par le nombre d’otages, d’assaillants et la facilité déconcertante avec laquelle elle a été réalisée.
Etonnante en raison du fait que tous les lieux stratégiques champs pétroliers et gaziers, bases aériennes et militaires, mines etc…) bénéficient d’une très haute d'une très haute protection, tant par la gendarmerie, que l’armée et les services de sécurité algériens.
Etonnante également en raison du fait qu’une prise d’otages de cette ampleur demande une longue préparation.
Il est donc impossible qu’une filiale d’Al Qaïda ou d’AQMI ait pu organiser en moins d’une semaine une telle opération
Aussi, il n’existe aucune relation entre l’intervention française au Mali et cet incident sécuritaire.
D’ailleurs, les revendications des preneurs d’otages sont changeantes : libération de 100 islamistes détenus en Algérie, arrêt de l’intervention militaire au Mali, demande d’un sauf conduit et de véhicules pour rejoindre le Nord Mali, action punitive contre la France et l’Algérie et retrait de l’armée algérienne qui encercle le site pour entamer des négociations. Un comportement qui n’est pas dans le style des islamistes radicaux.
Enfin, des islamistes radicaux ne laisseraient jamais s’enfuir des otages qui sont une monnaie de sortie pour eux.
Mais nous ne devons occulter que cette prise d’otages a fourni aux cercles du pouvoir algérien une large vitrine médiatique au plan internationale, reléguant au second plan la situation au Mali.
Quant au sort des otages, que l’opération soit montée par les services algériens ou non, la sortie de crise a été dramatique pour eux.
Les forces spéciales, connues pour leur brutalité sans commune mesure, comparable à celles des forces spéciales russes qui n'hésitent pas à faire des centaines de victimes, n’ont pas hésité, le 17 janvier 2013, à sacrifier la vie des otages pour éliminer toute trace d’implication des services algériens dans l’orchestration de cette prise d’otages.
Le bilan est extrêment lourd : de nombreux morts parmi les otages et dans les rangs de terroristes. Des otages ont pu s’enfuir sans aucune assistance des forces spéciales algériennes. Une intervention de libération d’otages qui a donc tourné en un carnage par la seule volonté des cercles du pouvoir algérien résolus à protéger leurs intérêts personnels.
D’ailleurs, les Etats-Unis d’Amérique ont exigé qu’Alger lui fournisse des éclaircissements sur cette intervention, le Japon et la Grande Bretagne ont protesté sur la gestion algérienne de cette prise d’otages.
Quant au mythe de la libération de 600 otages algériens par les forces spéciales diffusé en boucle par l’agence officielle de presse APS, personne n’y croit. C’est tout simplement une désinformation ignoble.Ils étaient libres de tout mouvement à l’intérieur du site.
Avec ce drame, l’Algérie vient de perdre toute crédibilité quant à son efficacité dans la lutte contre le terrorisme et la criminalité internationale sur son territoire et encore moins dans la région sahélo-saharienne.
On constate malheureusement aussi que le Comité d’Etat-Major Opérationnel Conjoint (CEMOC), une structure militaire en charge de la lutte anti-terrroriste, basée à Tamanrasset, dans le Sahara algérien, et regroupant outre l’Algérie, qui le dirige, le Mali, le Niger et la Mauritanie, apparaît comme une coquille vide.
L’Algérie a, néamoins, réussi scandaleusement son scoop infâme : monopiliser l’attention internationale en jouant sur la vie humaine. Mais nul n’est dupe de sa supercherie et les conséquences commencent à tomber. De nombreuses sociétés étrangères, tétanisées par cet incident sécuritaire, évacuent leur personnel de ce pays où l’insécurité règne en maître et où il ne fait pas bon d’y vivre.
Au final, en raison de la dangeureuse incurie politique, diplomatique et sécuritaire des décideurs algériens, la menace d'attentat et d'enlèvement s'accroît au Sahel, dans la région et ailleurs dans le monde, notamment en Europe.
Farid Mnebhi.