PAPE DEMBA SY (CONSTITUTIONNALISTE, SG DE L’UDF/MBOLOO MI) Seul Pape Diop peut déclencher la procédure sur l’incapacité de Wade Malgré les menaces brandies par les avocats de la mouvance présidentielle, la décision de faire constater l'incapacité du chef de l'Etat à gérer le pays n'a pas été abandonnée par les leaders de Bennoo Siggil Senegaal. Amath Dansokho et les siens attendent le rapport de leurs conseils qui se penchent sur la question. Seulement, le constitutionnaliste Pape Demba Sy, par ailleurs secrétaire général de l'Udf/Mboolo mi, propose de saisir le président du Sénat, comme l'indique la loi, pour qu'il déclenche la procédure. ‘Je préconise pour régler politiquement cette question, qu’on saisisse le président du Sénat pour lui demander de déclencher la procédure’, a déclaré le Pr Sy, interpellé sur la question, au sortir du secrétariat politique de l'Udf/Mboolo mi. Comme pour justifier sa position, il renvoie à l'article 41 de la Constitution qui, renseigne-t-il, ‘dit que c’est la personne appelée à se substituer le président de la République qui doit faire constater son empêchement. Cette personne, à l’heure actuelle, est le président du Sénat, Pape Diop’. Et en cas d'empêchement de ce dernier, note le constitutionnaliste, ‘c’est la personne appelée à le suppléer qui doit être compétent pour le faire (c’est-à-dire le vice-président du Sénat : Ndlr).
Quant aux menaces brandies par les avocats proches de la mouvance présidentielle, elles n'ébranlent pas le leader de l’Udf/Mboolo mo. Parce que, leur répond-il, ‘pour mettre quelqu’un en prison, il faut qu’il y ait une infraction. Et écrire une lettre au Conseil constitutionnel n’est pas une infraction. On ne peut pas partir de là pour dire qu’il y a discrédit sur les institutions’. Toutefois, l'opposant au régime d'Abdoulaye Wade pense qu'il faut, sur cette question, poser le problème politiquement, la lutte étant politique et non juridique. Car, ‘dire que le président n’est plus dans les conditions de diriger le pays signifie qu’il faut qu’il passe la main’.
La question de la suppression du second tour, agitée ces derniers temps, ne laisse pas indifférent Pape Demba Sy et ses camarades de l'UdfMboolo mi. Ils sont contre la suppression du second tour qui est, à leurs yeux, un recul pour notre pays qui a toujours connu des élections à deux tours. Mieux, le second tour conduit, selon le Pr Pape Demba Sy, à des élections plus légitimes. Seulement, reconnaît-il, politiquement, ‘le pouvoir a peur, c'est pourquoi il agite cette suppression du second tour. Wade pense, en réalité, qu’il va être battu au second tour...’
D'ailleurs, concernant l'élection présidentielle de 2012, l'Udf/Mboolo mi soupçonne Wade de déblayer le terrain à son fils, Karim Wade. A preuve, ‘depuis 2007, son fils est en pole position. On lui crée une association (Gc), on le met en avant en lui donnant un certain nombre de pouvoirs (organisation de l’Anoci, …). On essaye de lui bâtir une autre personnalité, cela en vue de se pérenniser au pouvoir’, analyse le leader de ce parti. Selon lui, le fiasco de Karim Wade aux élections locales est un indice important que ‘les populations ne veulent pas de la monarchisation du pouvoir’. Et le constitutionnaliste de formuler des conseils à l'endroit d'Abdoulaye Wade qui ‘n’a pas intérêt à imposer son fils parce que ce n’est bon ni pour le Sénégal ni pour lui-même’ parce que, dit-il, ‘la démocratie et la succession monarchique, c’est deux choses diamétralement opposées’.
Interpellé sur la recrudescence de la violence dans le champ politique, le Pr Pape Demba Sy en localise la cause dans l’impunité : ‘Chacun peut dire, je vais faire ce que je veux sans être inquiété. On a entendu dans l'affaire de l'incendie de Thiès contre le Ps, quelqu’un revendiqué l’incendie criminel.’
Et l’universitaire de poursuivre : ‘C’est sûr que s’il n’y avait pas l’impunité, personne n’aurait osé annoncer ou se glorifier d’un crime.’ Selon Pape Demba Sy, dans un Etat de droit, le procureur de la République, en tant que défenseur de la société, devrait normalement s’auto-saisir et prendre les mesures qu’il faut. Mais, constate-t-il, ‘tant qu’il y aura l’impunité, il faut s’attendre à tout. Et c’est pourquoi la lutte contre l’impunité doit être un combat de tous et pas seulement des partis politiques’. Et de renvoyer, pour justifier ses propos, au saccage des journaux l'As et de 24 Heures Chrono.‘Il y a bien quelqu’un qui avait envoyé les nervis saccager des quotidiens de la place et qui est toujours libre’, rappelle-t-il.
Yakhya MASSALY
Source Walfadjri
Quant aux menaces brandies par les avocats proches de la mouvance présidentielle, elles n'ébranlent pas le leader de l’Udf/Mboolo mo. Parce que, leur répond-il, ‘pour mettre quelqu’un en prison, il faut qu’il y ait une infraction. Et écrire une lettre au Conseil constitutionnel n’est pas une infraction. On ne peut pas partir de là pour dire qu’il y a discrédit sur les institutions’. Toutefois, l'opposant au régime d'Abdoulaye Wade pense qu'il faut, sur cette question, poser le problème politiquement, la lutte étant politique et non juridique. Car, ‘dire que le président n’est plus dans les conditions de diriger le pays signifie qu’il faut qu’il passe la main’.
La question de la suppression du second tour, agitée ces derniers temps, ne laisse pas indifférent Pape Demba Sy et ses camarades de l'UdfMboolo mi. Ils sont contre la suppression du second tour qui est, à leurs yeux, un recul pour notre pays qui a toujours connu des élections à deux tours. Mieux, le second tour conduit, selon le Pr Pape Demba Sy, à des élections plus légitimes. Seulement, reconnaît-il, politiquement, ‘le pouvoir a peur, c'est pourquoi il agite cette suppression du second tour. Wade pense, en réalité, qu’il va être battu au second tour...’
D'ailleurs, concernant l'élection présidentielle de 2012, l'Udf/Mboolo mi soupçonne Wade de déblayer le terrain à son fils, Karim Wade. A preuve, ‘depuis 2007, son fils est en pole position. On lui crée une association (Gc), on le met en avant en lui donnant un certain nombre de pouvoirs (organisation de l’Anoci, …). On essaye de lui bâtir une autre personnalité, cela en vue de se pérenniser au pouvoir’, analyse le leader de ce parti. Selon lui, le fiasco de Karim Wade aux élections locales est un indice important que ‘les populations ne veulent pas de la monarchisation du pouvoir’. Et le constitutionnaliste de formuler des conseils à l'endroit d'Abdoulaye Wade qui ‘n’a pas intérêt à imposer son fils parce que ce n’est bon ni pour le Sénégal ni pour lui-même’ parce que, dit-il, ‘la démocratie et la succession monarchique, c’est deux choses diamétralement opposées’.
Interpellé sur la recrudescence de la violence dans le champ politique, le Pr Pape Demba Sy en localise la cause dans l’impunité : ‘Chacun peut dire, je vais faire ce que je veux sans être inquiété. On a entendu dans l'affaire de l'incendie de Thiès contre le Ps, quelqu’un revendiqué l’incendie criminel.’
Et l’universitaire de poursuivre : ‘C’est sûr que s’il n’y avait pas l’impunité, personne n’aurait osé annoncer ou se glorifier d’un crime.’ Selon Pape Demba Sy, dans un Etat de droit, le procureur de la République, en tant que défenseur de la société, devrait normalement s’auto-saisir et prendre les mesures qu’il faut. Mais, constate-t-il, ‘tant qu’il y aura l’impunité, il faut s’attendre à tout. Et c’est pourquoi la lutte contre l’impunité doit être un combat de tous et pas seulement des partis politiques’. Et de renvoyer, pour justifier ses propos, au saccage des journaux l'As et de 24 Heures Chrono.‘Il y a bien quelqu’un qui avait envoyé les nervis saccager des quotidiens de la place et qui est toujours libre’, rappelle-t-il.
Yakhya MASSALY
Source Walfadjri