Très acerbe, Mor Ngom a fulminé : "Monsieur Mbaye Ndiaye prétend m'avoir nommé chef de bureau. Il était où, à l'aéroport, quand j'occupais ce poste que je ne dois à personne ? C'est mon savoir-faire et mon expérience qui m'ont valu ce poste. En effet, il explique : "Suite à une annonce parue dans les journaux en son temps, faisant cas d'un recrutement d'un cadre chef de bureau d'études à la représentation de l'Asecna à Dakar, après des tests organisés parmi une dizaine de cadres, j'ai eu la chance d'être retenu et recruté comme cadre et nommé de suite par le représentant de l'Asecna, un certain A. T. A., alors qu'en son temps, le breveté, contrôleur était le V... d'un certain feu Mbacké, commandant de l'aéroport".
A la guerre comme à la guerre semble se dire Mor Ngom qui, après avoir éclairci ce point, fait place maintenant au déballage. "Monsieur mon accusateur, je souhaite poser une petite question : qu'en était-il des voyages du vendredi soir sur Paris, l'amitié avec le gotha libanais en son temps, les sacs de voyages et valises destinés à l'Europe ou à Sandaga ? C'est vrai que j'arrive à tout suivre du haut de bureau". Et M. Ngom de révéler pour que nul n'en ignore sur le motif de son renvoi : "Juste après la création de l'Apr, j'ai été convoqué par mon chef, grand manitou, qui demanda de choisir entre Macky Sall et mon poste. La réponse fut trop facile pour moi. Et le glaive du chef s'abattit sur moi. Au bord de l'expulsion, suite à la visite d'un huissier à mon domicile, je fus renvoyé de mon bureau !". Ce qui lui fait se demander : "Comment alors, aurais-je pu bénéficier des faveurs de Karim Wade et de son gourou aéroportuaire ? Jugez-en... Pire encore, ledit gourou, arrivé par effraction à la tête d'une si grande société et par la béatitude d'un voisinage en banlieue, avait bloqué mes émoluments sous les ordres de qui vous savez, le tout puissant d'alors. Elles sont là les preuves. Huit mois sans salaires. N'eût été l'intervention de mon syndicat d'alors...".
Une des choses qui font qu'il est ulcéré lorsqu'il entend certains Sénégalais dire que Karim Wade doit être libéré. Il dit se poser beaucoup de questions et interroger le passé simple. "J'ai été de ce ministère sous le tout puissant Karim Wade. J'ai assisté à des choses. Je ne vais pas accuser, car je n'en ai pas le droit, mais en tout cas, j'ai vécu dans des situations pas du tout catholiques dans ce département. J'avais une responsabilité qui me permettait de savoir ce qui s'y faisait alors, si j'entends certains parler, je dirais que c'est choquant de vouloir effacer de nos mémoires les promenades en jet privé, les diktats sur les avoirs de l'ancienne Air Afrique, pour ne citer que ceux-là. Je ne suis pas juriste ni juge, mais je peux dire que la justice de notre pays est indépendante et la vérité finira par éclater", a conclu Mor Ngom.
Ibrahima Racine Kane
A la guerre comme à la guerre semble se dire Mor Ngom qui, après avoir éclairci ce point, fait place maintenant au déballage. "Monsieur mon accusateur, je souhaite poser une petite question : qu'en était-il des voyages du vendredi soir sur Paris, l'amitié avec le gotha libanais en son temps, les sacs de voyages et valises destinés à l'Europe ou à Sandaga ? C'est vrai que j'arrive à tout suivre du haut de bureau". Et M. Ngom de révéler pour que nul n'en ignore sur le motif de son renvoi : "Juste après la création de l'Apr, j'ai été convoqué par mon chef, grand manitou, qui demanda de choisir entre Macky Sall et mon poste. La réponse fut trop facile pour moi. Et le glaive du chef s'abattit sur moi. Au bord de l'expulsion, suite à la visite d'un huissier à mon domicile, je fus renvoyé de mon bureau !". Ce qui lui fait se demander : "Comment alors, aurais-je pu bénéficier des faveurs de Karim Wade et de son gourou aéroportuaire ? Jugez-en... Pire encore, ledit gourou, arrivé par effraction à la tête d'une si grande société et par la béatitude d'un voisinage en banlieue, avait bloqué mes émoluments sous les ordres de qui vous savez, le tout puissant d'alors. Elles sont là les preuves. Huit mois sans salaires. N'eût été l'intervention de mon syndicat d'alors...".
Une des choses qui font qu'il est ulcéré lorsqu'il entend certains Sénégalais dire que Karim Wade doit être libéré. Il dit se poser beaucoup de questions et interroger le passé simple. "J'ai été de ce ministère sous le tout puissant Karim Wade. J'ai assisté à des choses. Je ne vais pas accuser, car je n'en ai pas le droit, mais en tout cas, j'ai vécu dans des situations pas du tout catholiques dans ce département. J'avais une responsabilité qui me permettait de savoir ce qui s'y faisait alors, si j'entends certains parler, je dirais que c'est choquant de vouloir effacer de nos mémoires les promenades en jet privé, les diktats sur les avoirs de l'ancienne Air Afrique, pour ne citer que ceux-là. Je ne suis pas juriste ni juge, mais je peux dire que la justice de notre pays est indépendante et la vérité finira par éclater", a conclu Mor Ngom.
Ibrahima Racine Kane