Me Moussa Félix Sow du Cabinet Sow , Seck et Diagne
Le Collectif des Avocats de la défense a sorti un communiqué pour expliquer les raisons pour lesquelles leur client Karim Meissa WADE et eux-mêmes ont décidé de boycotter l’audience.
Le caractère non équitable selon eux, réside dans le comportement de Monsieur le Président de la Cour de Répression de l’Enrichissement Illicite.
Les Avocats de l’Etat du Sénégal entendent par la présente, apporter les précisions suivantes :
1 La CREI est une juridiction à composition collégiale de 5 membres dont le Président a tout fait pour permettre à toutes les parties d’assurer la défense de leurs intérêts sans tenir compte du temps pour un procès qui aurait dû durer deux mois conformément à la loi 81-54 du 10 juillet 1981.
2 La défense a déjà initié une procédure de récusation contre le Président de la CREI devant le Président de la Cour Suprême qui a rejeté ladite demande. Leur présente attitude n’est-elle une nouvelle voie détournée pour obtenir une récusation qui leur est déjà juridiquement refusée ?
3 La défense consciente de la possibilité de provoquer le Président n’a eu cesse de créer des incidents allant jusqu’à arracher la parole à ce dernier qui s’est évertué à veiller au respect de l’égalité des armes entre les parties.
4 La police d’audience relève exclusivement des prérogatives du Président de la Cour conformément aux articles 389 et 390 du Code de Procédure Pénale.
5 Les mêmes prérogatives sont consacrées par les dispositions des articles 63 et 64 du Code de Procédure Civile qui autorisent le Président à enjoindre l’avocat qui crée le trouble d’audience à se retirer.
6 L’incident regrettable ayant entrainé l’expulsion d’un avocat a été finalement réglée par Monsieur le Bâtonnier de l’Ordre des Avocats qui a obtenu de la Cour qu’elle accepte que l’avocat puisse revenir à l’audience.
7 Le mardi 20 janvier 2015, l’avocat concerné était présent à l’audience et en robe. Donc l’incident était bien clos.
8 Le prévenu Karim Meissa WADE ayant décidé de ne plus comparaître à l’audience, a de fait empêché ses avocats de prendre la parole et d’assurer sa défense conformément aux articles 398 et 404 du Code de Procédure Pénale.
9 La décision du prévenu Karim Meissa WADE de ne plus comparaitre privant du coup ses avocats de parole, n’est rien d’autre qu’une étape de plus dans sa stratégie d’évitement et de tentative de dé crédibilisation du procès.
10 Les sénégalais et l’opinion internationale attendent du prévenu Karim Meissa Wade qu’il réponde aux témoignages accablants qui l’accusent d’être à la base de la création d’une vingtaine de sociétés incriminées dans l’affaire en cours et crées dans les domaines aéroportuaire, portuaire, financier, immobilier et automobile et dont la plupart sont logées dans des paradis fiscaux.
11 Le prévenu Karim Meissa Wade est poursuivi pour corruption et enrichissement illicite, maux que la Communauté internationale considère comme une menace à la stabilité et la sécurité des sociétés qui sapent les institutions et les valeurs démocratiques, les valeurs éthiques et la justice tout en compromettant le développement durable et l’Etat de droit.
12 Le dessein est clair : si au départ le prévenu Karim Meissa WADE comme il le prétend, était convaincu que « le verdict est déjà écrit », pourquoi il aura attendu plus de cinq mois pour boycotter l’audience ? Certainement il s’est rendu compte que l’on ne peut sécher la mer avec des éponges.
13 La vérité est la fille du temps et elle finira par éclater au grand jour et le droit dit.
Dakar le 26 décembre 2014.
Pour les Avocats de l’Etat
Les Bâtonniers
Me Yérim Thiam
Me Moussa Félix Sow
Le caractère non équitable selon eux, réside dans le comportement de Monsieur le Président de la Cour de Répression de l’Enrichissement Illicite.
Les Avocats de l’Etat du Sénégal entendent par la présente, apporter les précisions suivantes :
1 La CREI est une juridiction à composition collégiale de 5 membres dont le Président a tout fait pour permettre à toutes les parties d’assurer la défense de leurs intérêts sans tenir compte du temps pour un procès qui aurait dû durer deux mois conformément à la loi 81-54 du 10 juillet 1981.
2 La défense a déjà initié une procédure de récusation contre le Président de la CREI devant le Président de la Cour Suprême qui a rejeté ladite demande. Leur présente attitude n’est-elle une nouvelle voie détournée pour obtenir une récusation qui leur est déjà juridiquement refusée ?
3 La défense consciente de la possibilité de provoquer le Président n’a eu cesse de créer des incidents allant jusqu’à arracher la parole à ce dernier qui s’est évertué à veiller au respect de l’égalité des armes entre les parties.
4 La police d’audience relève exclusivement des prérogatives du Président de la Cour conformément aux articles 389 et 390 du Code de Procédure Pénale.
5 Les mêmes prérogatives sont consacrées par les dispositions des articles 63 et 64 du Code de Procédure Civile qui autorisent le Président à enjoindre l’avocat qui crée le trouble d’audience à se retirer.
6 L’incident regrettable ayant entrainé l’expulsion d’un avocat a été finalement réglée par Monsieur le Bâtonnier de l’Ordre des Avocats qui a obtenu de la Cour qu’elle accepte que l’avocat puisse revenir à l’audience.
7 Le mardi 20 janvier 2015, l’avocat concerné était présent à l’audience et en robe. Donc l’incident était bien clos.
8 Le prévenu Karim Meissa WADE ayant décidé de ne plus comparaître à l’audience, a de fait empêché ses avocats de prendre la parole et d’assurer sa défense conformément aux articles 398 et 404 du Code de Procédure Pénale.
9 La décision du prévenu Karim Meissa WADE de ne plus comparaitre privant du coup ses avocats de parole, n’est rien d’autre qu’une étape de plus dans sa stratégie d’évitement et de tentative de dé crédibilisation du procès.
10 Les sénégalais et l’opinion internationale attendent du prévenu Karim Meissa Wade qu’il réponde aux témoignages accablants qui l’accusent d’être à la base de la création d’une vingtaine de sociétés incriminées dans l’affaire en cours et crées dans les domaines aéroportuaire, portuaire, financier, immobilier et automobile et dont la plupart sont logées dans des paradis fiscaux.
11 Le prévenu Karim Meissa Wade est poursuivi pour corruption et enrichissement illicite, maux que la Communauté internationale considère comme une menace à la stabilité et la sécurité des sociétés qui sapent les institutions et les valeurs démocratiques, les valeurs éthiques et la justice tout en compromettant le développement durable et l’Etat de droit.
12 Le dessein est clair : si au départ le prévenu Karim Meissa WADE comme il le prétend, était convaincu que « le verdict est déjà écrit », pourquoi il aura attendu plus de cinq mois pour boycotter l’audience ? Certainement il s’est rendu compte que l’on ne peut sécher la mer avec des éponges.
13 La vérité est la fille du temps et elle finira par éclater au grand jour et le droit dit.
Dakar le 26 décembre 2014.
Pour les Avocats de l’Etat
Les Bâtonniers
Me Yérim Thiam
Me Moussa Félix Sow