Dans la salle n°1 du Palais de justice de Dakar, le juge appelle les affaires inscrites au rôle de l’audience, l’une après l’autre. Une fois la question des renvois évacuée, le magistrat évoque le dossier qui avait mobilisé l’écrasante majorité de l’assistance. «Affaire n°12», appelle le juge. Le prétoire est aussitôt plongé dans un silence de cathédrale. La salle d’audience est très tôt prise d’assaut par une foule de curieux.
Cheikh Yérim Seck, habillé d’un boubou demi-saison de couleur blanche, avance à la barre. Il répond du chef d’inculpation de viol sur l’étudiante Ndèye Aïssatou Tall, fille du magistrat Boubou Diouf Tall. «Je m’appelle Cheikh Yérim Seck. Je suis journaliste. Je suis marié polygame et père de quatre enfants. Je n’ai jamais été condamné (…)», décline le mis en cause debout à côté de celle qui l’accuse de viol. Après avoir contesté le délit pour lequel il est poursuivi, Cheikh Yérim Seck donne sa version des faits. L’administrateur du site d’information Dakaractu.com est revenu sans gêne sur ce qui s’est «réellement» passé, le 8 septembre 2012 à la chambre 9 de la résidence Madamel.
«Il y a eu 15 minutes de conjonction totale, sans réaction hostile»
A la barre, Cheikh Yérim Seck est resté ferme. Le crâne rasé et la mine peu avenante, il s’est exprimé d’une voix forte, avec aisance. Tout en maintenant les dénégations qui ont toujours été sa ligne de défense, même s’il avoue des rapports sexuels consentants. Aux nombreuses questions du président, sa seule réponse est : «Il y a eu rapports sexuels certes, mais je ne l’ai pas violée.» «Il n’y a eu aucune forme de contrainte. Elle s’est déshabillée naturellement et il y a eu 15 minutes de conjonction totale, sans réaction hostile», se défend le prévenu.
Le journaliste soutient que durant l’acte sexuel, son partenaire ne l’a ni repoussé ni demandé d’arrêter. Il parle de «consentement express» de la victime qu’elle qualifie de «fille brillante». Pour Cheikh Yérim Seck, sa présumée victime ne «veut pas assumer un acte qu’elle a sciemment posé». «Je comprends la douleur du papa de Ndèye Aïssatou. Je me désole très profondément de ce qui s’est passé. Mais, il n’y a pas eu de viol. J’ai commencé à frotter, après je l’ai pénétrée», dit-il. Cheikh Yérim Seck a émis même devant la barre des doutes sur la virginité de la jeune fille Ndèye Aïssatou Tall, du fait qu’il a eu à la pénétrer entièrement. «Au début, je pensais qu’elle était vierge. Mais, présentement, j’en doute parce que la totalité de mon appareil sexuel était entrée dans son vagin», lance le journaliste devant la barre. Pour rappel, ces relations sexuelles ont provoqué, selon le certificat médical présenté par la fille, «un saignement utérin avec des lésions endo-vaginales récentes d’origine traumatique et une perforation hyménale».
«Il m’a maintenue de force et je ne pouvais pas le repousser»
La version servie par Cheikh Yérim Seck a été balayée d’un revers de la main par la victime qui, selon un de ses avocats, est rentrée à Dakar mardi dernier à 23 heures (Elle était partie à Montpellier pour ses inscriptions). D’ailleurs, selon cet avocat, c’est le Parquet qui a insisté pour qu’elle prenne part à l’audience pour sa confrontation avec le prévenu Cheikh Yérim Seck. Selon Ndèye Aïssatou Tall, le journaliste a usé de sa force pour enlever son pantalon, puis son slip. «Il m’a maintenue de force et je ne pouvais pas le repousser. J’ai tenté en vain de m’échapper. Il m’a pénétrée et j’ai crié», raconte la fille, qui ajoute que Cheikh Yérim Seck ne l’a pas battue, ni violentée.
Les témoins, qui sont tous de la résidence «Madamel» où le présumé viol a eu lieu, ont, tour à tour, fait face au juge. Ils ont tous maintenu leur déposition, devant les gendarmes-enquêteurs. Devant la barre, ils confirment avoir entendu un cri strident venant de la chambre 9 sise au premier étage de l’immeuble abritant l’auberge. L’un d’eux, Cheikh Lô précise même qu’il est monté au premier et a tapé à la porte de la chambre avant que Cheikh Yérim ne l’ouvre pour lui demander ce qui se passe. «Je lui ai dit qu’on a entendu un cri venant de cette chambre et que je suis venu vérifier. Il m’a dit que ce n’était rien et que c’était la fille avec qui il voulait entretenir des relations sexuelles qui a eu peur et que tout est rentré dans l’ordre», dit-il.
Un préservatif de type Manix, un drap et une serviette tachetés de sang, un restant de papier hygiénique et un slip de couleur rouge ont été amenés à la barre, mais dissimulés dans un sachet. Ces objets ont été mis sous scellés.
Lequotidien
Cheikh Yérim Seck, habillé d’un boubou demi-saison de couleur blanche, avance à la barre. Il répond du chef d’inculpation de viol sur l’étudiante Ndèye Aïssatou Tall, fille du magistrat Boubou Diouf Tall. «Je m’appelle Cheikh Yérim Seck. Je suis journaliste. Je suis marié polygame et père de quatre enfants. Je n’ai jamais été condamné (…)», décline le mis en cause debout à côté de celle qui l’accuse de viol. Après avoir contesté le délit pour lequel il est poursuivi, Cheikh Yérim Seck donne sa version des faits. L’administrateur du site d’information Dakaractu.com est revenu sans gêne sur ce qui s’est «réellement» passé, le 8 septembre 2012 à la chambre 9 de la résidence Madamel.
«Il y a eu 15 minutes de conjonction totale, sans réaction hostile»
A la barre, Cheikh Yérim Seck est resté ferme. Le crâne rasé et la mine peu avenante, il s’est exprimé d’une voix forte, avec aisance. Tout en maintenant les dénégations qui ont toujours été sa ligne de défense, même s’il avoue des rapports sexuels consentants. Aux nombreuses questions du président, sa seule réponse est : «Il y a eu rapports sexuels certes, mais je ne l’ai pas violée.» «Il n’y a eu aucune forme de contrainte. Elle s’est déshabillée naturellement et il y a eu 15 minutes de conjonction totale, sans réaction hostile», se défend le prévenu.
Le journaliste soutient que durant l’acte sexuel, son partenaire ne l’a ni repoussé ni demandé d’arrêter. Il parle de «consentement express» de la victime qu’elle qualifie de «fille brillante». Pour Cheikh Yérim Seck, sa présumée victime ne «veut pas assumer un acte qu’elle a sciemment posé». «Je comprends la douleur du papa de Ndèye Aïssatou. Je me désole très profondément de ce qui s’est passé. Mais, il n’y a pas eu de viol. J’ai commencé à frotter, après je l’ai pénétrée», dit-il. Cheikh Yérim Seck a émis même devant la barre des doutes sur la virginité de la jeune fille Ndèye Aïssatou Tall, du fait qu’il a eu à la pénétrer entièrement. «Au début, je pensais qu’elle était vierge. Mais, présentement, j’en doute parce que la totalité de mon appareil sexuel était entrée dans son vagin», lance le journaliste devant la barre. Pour rappel, ces relations sexuelles ont provoqué, selon le certificat médical présenté par la fille, «un saignement utérin avec des lésions endo-vaginales récentes d’origine traumatique et une perforation hyménale».
«Il m’a maintenue de force et je ne pouvais pas le repousser»
La version servie par Cheikh Yérim Seck a été balayée d’un revers de la main par la victime qui, selon un de ses avocats, est rentrée à Dakar mardi dernier à 23 heures (Elle était partie à Montpellier pour ses inscriptions). D’ailleurs, selon cet avocat, c’est le Parquet qui a insisté pour qu’elle prenne part à l’audience pour sa confrontation avec le prévenu Cheikh Yérim Seck. Selon Ndèye Aïssatou Tall, le journaliste a usé de sa force pour enlever son pantalon, puis son slip. «Il m’a maintenue de force et je ne pouvais pas le repousser. J’ai tenté en vain de m’échapper. Il m’a pénétrée et j’ai crié», raconte la fille, qui ajoute que Cheikh Yérim Seck ne l’a pas battue, ni violentée.
Les témoins, qui sont tous de la résidence «Madamel» où le présumé viol a eu lieu, ont, tour à tour, fait face au juge. Ils ont tous maintenu leur déposition, devant les gendarmes-enquêteurs. Devant la barre, ils confirment avoir entendu un cri strident venant de la chambre 9 sise au premier étage de l’immeuble abritant l’auberge. L’un d’eux, Cheikh Lô précise même qu’il est monté au premier et a tapé à la porte de la chambre avant que Cheikh Yérim ne l’ouvre pour lui demander ce qui se passe. «Je lui ai dit qu’on a entendu un cri venant de cette chambre et que je suis venu vérifier. Il m’a dit que ce n’était rien et que c’était la fille avec qui il voulait entretenir des relations sexuelles qui a eu peur et que tout est rentré dans l’ordre», dit-il.
Un préservatif de type Manix, un drap et une serviette tachetés de sang, un restant de papier hygiénique et un slip de couleur rouge ont été amenés à la barre, mais dissimulés dans un sachet. Ces objets ont été mis sous scellés.
Lequotidien