(Correspondant permanent à Paris) - Les huit présumés pirates du compte du président Nicolas Sarkozy sont jugés depuis mercredi au tribunal de Grande Instance de Nanterre. Ils sont six hommes et deux femmes, âgés de 23 à 40 ans. Hier, le parquet général avait requis contre eux des peines allant de six mois à quatre ans ferme de prison. Parmi les huit prévenus, trois détenus comparaissaient. Ils sont tous poursuivis pour ‘escroquerie en bande organisée’. Ils répondaient sur l'accusation d'avoir utilisé les coordonnées bancaires d'abonnés de Canal + et de faux papiers pour ouvrir des lignes téléphoniques.
Durant le procès, le procureur Marie-Aimée Gaspari, a requis une peine de quatre ans de prison ferme à l'encontre du sieur Ama Mbodj, âgé de 30 ans, qui est considéré comme étant le cerveau de la bande. Dix-huit mois d'emprisonnement et le maintien en détention ont été infligés à Abdoul Aziz Thiam, âgé de 31 ans. Lui est ‘le lieutenant’, selon Mme Gaspari. Bocar Mbodj a écopé de deux ans d'emprisonnement et le maintien en détention. Il a 27 ans et est qualifié par l'avocat général de ‘maillon déterminant’. Dix-huit mois de prison dont 12 avec sursis ont été requis contre celle qui est considérée comme étant la concubine du ‘cerveau’. Il s'agit de Fatou Diouf, âgée de 30 ans. Elle était absente du procès, pourtant elle a été interpellée en mai 2008 pour ‘falsification’. Quant à Assane Barry, 32 ans, le procureur lui a infligé 12 mois de prison avec sursis. Deux vendeurs de boutiques Sfr (société de téléphone française) à Mante-La-Jolie ont reçu six et 10 mois de prison avec sursis. Ils avaient ouvert entre neuf et 24 lignes. Jusque tard dans la nuit, hier, le jugement était attendu. On voit que les peines sont distribuées selon les degrés de responsabilité des mis en cause.
L’on se rappelle que tout est parti du constat du président Nicolas Sarkozy qui a noté que son compte bancaire a été débité de 176 euros sans raison valable. Mais il n'était pas le seul, car des détournements ont également été constatés chez 38 autres personnes, dont le père et la première épouse du locataire de l’Elysée. Alors une plainte a été déposée. Procureur de la République de Nanterre et proche du président Sarkozy, Philippe Courroye, se saisit de la plainte et alerte la brigade criminelle et la brigade financière. L’arrestation des suspects ne tardera pas. Mais la sagacité des enquêteurs et la rapidité des arrestations sont interprétées de plusieurs manières. Me Pierre Degoul, l’un des avocats de la défense, critique ‘le traitement très particulier’ de ce dossier. Considérant les liens d’amitié unissant Nicolas Sarkozy à Philippe Courroye, Me Degoul a déclaré qu’il ‘s’agissait d’un épisode inédit dans les annales judiciaires, démontrant la conception qu’a le pouvoir en place de ce que doit être la justice’.
Moustapha BARRY
Durant le procès, le procureur Marie-Aimée Gaspari, a requis une peine de quatre ans de prison ferme à l'encontre du sieur Ama Mbodj, âgé de 30 ans, qui est considéré comme étant le cerveau de la bande. Dix-huit mois d'emprisonnement et le maintien en détention ont été infligés à Abdoul Aziz Thiam, âgé de 31 ans. Lui est ‘le lieutenant’, selon Mme Gaspari. Bocar Mbodj a écopé de deux ans d'emprisonnement et le maintien en détention. Il a 27 ans et est qualifié par l'avocat général de ‘maillon déterminant’. Dix-huit mois de prison dont 12 avec sursis ont été requis contre celle qui est considérée comme étant la concubine du ‘cerveau’. Il s'agit de Fatou Diouf, âgée de 30 ans. Elle était absente du procès, pourtant elle a été interpellée en mai 2008 pour ‘falsification’. Quant à Assane Barry, 32 ans, le procureur lui a infligé 12 mois de prison avec sursis. Deux vendeurs de boutiques Sfr (société de téléphone française) à Mante-La-Jolie ont reçu six et 10 mois de prison avec sursis. Ils avaient ouvert entre neuf et 24 lignes. Jusque tard dans la nuit, hier, le jugement était attendu. On voit que les peines sont distribuées selon les degrés de responsabilité des mis en cause.
L’on se rappelle que tout est parti du constat du président Nicolas Sarkozy qui a noté que son compte bancaire a été débité de 176 euros sans raison valable. Mais il n'était pas le seul, car des détournements ont également été constatés chez 38 autres personnes, dont le père et la première épouse du locataire de l’Elysée. Alors une plainte a été déposée. Procureur de la République de Nanterre et proche du président Sarkozy, Philippe Courroye, se saisit de la plainte et alerte la brigade criminelle et la brigade financière. L’arrestation des suspects ne tardera pas. Mais la sagacité des enquêteurs et la rapidité des arrestations sont interprétées de plusieurs manières. Me Pierre Degoul, l’un des avocats de la défense, critique ‘le traitement très particulier’ de ce dossier. Considérant les liens d’amitié unissant Nicolas Sarkozy à Philippe Courroye, Me Degoul a déclaré qu’il ‘s’agissait d’un épisode inédit dans les annales judiciaires, démontrant la conception qu’a le pouvoir en place de ce que doit être la justice’.
Moustapha BARRY