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Procès en destitution : Donald Trump s’est pris « pour un roi », plaide l’accusation

Rédigé par leral.net le Vendredi 24 Janvier 2020 à 11:39 | | 0 commentaire(s)|

Les démocrates vont terminer leurs plaidoiries ce vendredi, puis ce sera à la défense du président américain d'avoir le micro pour trois jour.


Qu’un président se comporte comme le roi George était la grande préoccupation des pères fondateurs quand ils ont inscrit l’impeachment dans la constitution américaine. Et selon l’accusation démocrate, c’est exactement ce qu’à fait Donald Trump en « abusant » de son pouvoir. Au troisième jour du procès historique du président américain, Adam Schiff et ses six collègues se sont évertués à démonter les arguments avancés dans les médias par les défenseurs du président, qui ne se sont pas encore exprimés à la barre.

Compte tenu de la majorité républicaine au Sénat (53 sièges sur 100), les élus démocrates n’ont quasiment aucune chance de gagner le procès, mais ils espèrent marquer les esprits des électeurs à dix mois de la présidentielle.

« Un président qui se prend pour un roi »
D’emblée, l’élu de la Chambre des représentants Jerry Nadler a accusé le locataire de la Maison Blanche d’avoir eu une conduite "mauvaise, illégale et dangereuse". Le président a commis un "abus de pouvoir" en demandant à l’Ukraine d’annoncer une enquête sur Joe Biden, son adversaire potentiel à la présidentielle du 3 novembre, afin de "le mettre à genoux", a plaidé Nadler.

Pour parvenir à ses fins, le milliardaire "est allé plus loin" en gelant une aide militaire cruciale pour ce pays en conflit avec la Russie, a poursuivi l’élu de New York, un ennemi de longue date du milliardaire. Pour lui, "la destitution est la réponse ultime de la Constitution à un président qui se prend pour un roi".

L’avocat de Trump veut convoquer Joe Biden
Alors que les démocrates ont passé beaucoup de temps à parler de Joe Biden et de la compagnie ukrainienne Burisma, l’avocat de Donald Trump a déclaré qu’ils « avaient ouvert la porte » à une convocation de l’ancien vice-président ou de son fils Hunter. Grand soutien de Donald Trump, le sénateur Lindsey Graham a toutefois écarté cette idée, estimant qu’il s’agirait d’une « distraction ».

Au total, l’accusation dispose de 24 heures sur trois jours pour défendre son dossier. A partir de samedi, ce sera le tour de la défense, pour la même durée. Puis les deux camps auront seize heures pour répondre aux questions posées par les sénateurs, par écrit. Ils devront ensuite décider, à la majorité simple, s’ils veulent prolonger l’exercice, en convoquant de nouveaux témoins comme le réclame l’accusation. Sinon, ils passeront au vote sur la culpabilité du président. Il faudrait une majorité des deux tiers (67 voix) pour le destituer, un seuil a priori inatteignable.
20minutes.fr