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Production de semence de mil : L’Usaid cible 9.000 paysans à KAOLACK

10Permettre à 43 producteurs semenciers d’installer des entreprises semencières dans sa zone d’intervention, tel est l’objectif que s’est fixé le projet Usaid/Clusa «Renforcement de la chaîne de valeur du mil », qui a démarré cette année un important programme de multiplication de semences de mil, par l’implantation de 6 fermes semencières.


Rédigé par leral.net le Vendredi 7 Octobre 2011 à 13:04 | | 0 commentaire(s)|

Production de semence de mil : L’Usaid cible 9.000 paysans à KAOLACK
A terme, le projet vise l’intégration de 9.000 paysans dans le programme de production de mil de qualité. A fin de favoriser la montée en puissance de ce programme, le projet «Renforcement de la chaîne de valeur du mil» a organisé, mercredi, des visites d’échanges dans des fermes semencières de première génération.

Une occasion, selon M. Alphonse Faye, le chef d’équipe du projet, de mettre en contact les futurs producteurs semenciers et les futurs clients (partenaires de Clusa), mais surtout permettre aux différents partenaires ayant participé à cette visite, de voir les conditions de production des semences certifiées de mil. A Ndiakhaté, dans l’arrondissement de Ndiédieng, première étape de la tournée, les populations, venues de Keur Mandongo, Ndramé Escale, Guinth Kaye et Ndiédieng village, pour participer à l’échange, ont été émerveillées par les résultats probants, obtenus au niveau de la parcelle semencière du sieur Birane Diop. Cet arabisant s’est reconverti dans la production de semences de mil. Fier du développement de sa culture arrivée à maturité, le producteur semencier, avec 1,6 hectare, s’attend à une production avoisinant les 2 tonnes de mil. Un mil de qualité qui sera acheté à 500 francs le kilogramme, selon les techniciens du projet, qui ont insisté sur la qualité du produit.

Satisfait de la tenue de la parcelle semencière de Ndiobène Tallène, le chef d’équipe du projet révèle que le mil, qui est produit au niveau des parcelles semencières, est destiné à la satisfaction des besoins futurs des membres des groupements partenaires de Clusa.

A son avis, la production en milieu paysan des semences de cette variété constitue, une stratégie de rapprochement de la technologie de l’utilisateur. Un procédé qui, à n’en pas douter, va résoudre le problème récurent d’accès aux semences de qualité.


Deux tonnes de mil


Généralement, les producteurs de semences se rendaient jusqu’à Bambey (région de Diourbel), pour acheter des semences de mil. Un déplacement coûteux qui, selon les producteurs, décourageait pas mal de groupements de producteurs.

« C’est pour rompre avec ce système, que nous avons pensé qu’il était important d’identifier des producteurs semenciers et dans le cadre d’un partenariat, les former pour en faire de véritables entrepreneurs », a déclaré M. Faye, qui n’exclut pas leur mise en réseau, ainsi que le développement de relations directes avec l’Isra, pour qu’à chaque fois qu’ils ont besoin de renouveler leurs semences, ils n’aient plus besoin de passer par des intermédiaires.

Toujours selon Alphonse Faye, c’est le même principe qui est utilisé avec les services de l’Etat. «Une manière, souligne-t-il, de penser à la pérennisation du projet, en assurant les relations de collaboration et de contractualisation ». Pour ce qui est de l’itinéraire technique, il faut se féliciter du niveau technique des producteurs de semences partenaires de Clusa.

L’exposé de Birame Diop de Ndiobène Tallène a, à suffisance, permis d’apprécier tout le travail fait en amont par le projet pour outiller. Ces producteurs afin d’en faire de véritables entrepreneurs.

N’est pas producteur de semences qui veut, a estimé le propriétaire de la parcelle semencière de Ndiobène Tallène. Il a, à ce sujet, développé les clauses de la loi 98 qui définit les normes techniques et légales de production de semences. Il s’agit en fait pour le producteur de semences, de maîtriser l’itinéraire technique et en amont bénéficier d’une bonne formation, une tâche qui a été assurée par le projet qui mise beaucoup sur l’introduction de nouvelles innovations dans la production de mil de qualité.

Aussi, Clusa, au niveau des 24 Communautés rurales avec qui il travaille dans sa zone d’emprise, compte développer 46 fermes semencières. A noter enfin que la visite s’est poursuivie à Ndiakhaté dans la Communauté rurale de Ndiédieng et à Keur Mandongo dans l’arrondissement de Wack Ngouna.

Le Soleil

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