Le Sénégal va-t-il franchir un nouveau palier pour assurer son indépendance énergétique ? Si les tractations entre le Sénégal et la France se concrétisent, il va désormais bénéficier de l’énergie du futur pour assurer son autosuffisance électrique et aussi en faire bénéficier à tous les pays de la sous-région confrontés à un problème récurrent de manque d’électricité. Hier, le Président français Nicolas Sarkozy a reçu pendant plus de 2 heures Karim Wade, pour discuter des questions liées à la politique nationale et aussi de la situation politique en Mauritanie, secouée dernièrement par un coup d’Etat. L’installation future d’une centrale nucléaire au Sénégal a été surtout au cœur des discussions entre le Président français et le fils du chef de l’Etat sénégalais, qui se sont rencontrés pour la deuxième fois en moins d’un an à l’Elysée.
Depuis son élection à la tête de la France, Sarkozy a toujours privilégié la diplomatie du nucléaire pour élargir l’influence française un peu partout dans le monde. En janvier 2008, il avait effectué une série de voyages officiels dans les pays arabes pour charmer certains Etats comme le Qatar, les Emirats Arabes Unis, le Maroc, l’Algérie et la Libye en estimant que «le nucléaire, c’est l’énergie du futur. Au nom de quoi les pays arabes devraient-ils être privés de l’énergie du futur ?».
Et au nom de quoi les pays africains seraient-ils privés de l’énergie du futur ? C’est une «diplomatie nucléaire» que tout le monde verrait d’un mauvais œil… Le Président Sarkozy, même s’il veut attirer ces Etats dans l’influence nucléaire civile française, souhaite surtout faire bénéficier le Sénégal et ses voisins de l’Afrique de l’Ouest de cette technologie très courue dans le monde actuel. L’objectif de ce projet tripartite (Sénégal-France et les Etats arabes) est surtout de se soustraire de la tyrannie du pétrole, qui ne cesse de flamber sur le marché international et d’anéantir les efforts de développement des pays très dépendants de l’or noir et dépourvus de centrales nucléaires. L’ambition du Président français est de faire du Sénégal une plate-forme de productions et de distribution d’électricité à partir d’une centrale nucléaire civile pour satisfaire les besoins nationaux et sous-régionaux d’électricité.
Le projet prévoit la réduction du coût de l’électricité et surtout, d’assurer sa production suffisante au Sénégal, constamment plongé dans des délestages. Le chef de l’Etat sénégalais a émis à plusieurs reprises cette idée et le ministre Christian Sina Diatta l’a plusieurs fois répété dans ses nombreuses interventions.
Les arrière-pensées sont aussi économiques, même si Sarkozy a fini de faire du nucléaire civil, un axe stratégique de sa politique internationale. Car, ce sont des entreprises françaises comme Aréva, Edf et Bouygues, groupes leaders dans ce domaine, qui seront les partenaires techniques de ce projet. L’audience que le Président français va accorder à Abdoulaye Wade à l’Elysée, le 9 septembre, va permettre d’approfondir les discussions entamées avec Karim Wade, hier. Et pour boucler le dossier, Nicolas Sarkozy va effectuer une visite à Dakar en début 2009. Ce sera certainement un autre discours de Dakar.
bcsakho@lequotidien.sn
Depuis son élection à la tête de la France, Sarkozy a toujours privilégié la diplomatie du nucléaire pour élargir l’influence française un peu partout dans le monde. En janvier 2008, il avait effectué une série de voyages officiels dans les pays arabes pour charmer certains Etats comme le Qatar, les Emirats Arabes Unis, le Maroc, l’Algérie et la Libye en estimant que «le nucléaire, c’est l’énergie du futur. Au nom de quoi les pays arabes devraient-ils être privés de l’énergie du futur ?».
Et au nom de quoi les pays africains seraient-ils privés de l’énergie du futur ? C’est une «diplomatie nucléaire» que tout le monde verrait d’un mauvais œil… Le Président Sarkozy, même s’il veut attirer ces Etats dans l’influence nucléaire civile française, souhaite surtout faire bénéficier le Sénégal et ses voisins de l’Afrique de l’Ouest de cette technologie très courue dans le monde actuel. L’objectif de ce projet tripartite (Sénégal-France et les Etats arabes) est surtout de se soustraire de la tyrannie du pétrole, qui ne cesse de flamber sur le marché international et d’anéantir les efforts de développement des pays très dépendants de l’or noir et dépourvus de centrales nucléaires. L’ambition du Président français est de faire du Sénégal une plate-forme de productions et de distribution d’électricité à partir d’une centrale nucléaire civile pour satisfaire les besoins nationaux et sous-régionaux d’électricité.
Le projet prévoit la réduction du coût de l’électricité et surtout, d’assurer sa production suffisante au Sénégal, constamment plongé dans des délestages. Le chef de l’Etat sénégalais a émis à plusieurs reprises cette idée et le ministre Christian Sina Diatta l’a plusieurs fois répété dans ses nombreuses interventions.
Les arrière-pensées sont aussi économiques, même si Sarkozy a fini de faire du nucléaire civil, un axe stratégique de sa politique internationale. Car, ce sont des entreprises françaises comme Aréva, Edf et Bouygues, groupes leaders dans ce domaine, qui seront les partenaires techniques de ce projet. L’audience que le Président français va accorder à Abdoulaye Wade à l’Elysée, le 9 septembre, va permettre d’approfondir les discussions entamées avec Karim Wade, hier. Et pour boucler le dossier, Nicolas Sarkozy va effectuer une visite à Dakar en début 2009. Ce sera certainement un autre discours de Dakar.
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