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Projet de Fanaye: Savent-ils vraiment ce qu’ils risquent de perdre ?


Rédigé par leral.net le Mercredi 9 Novembre 2011 à 08:05 | | 8 commentaire(s)|

Projet de Fanaye: Savent-ils vraiment ce qu’ils risquent de perdre ?
Le projet agricole de Fanaye Diéry, qui défraie la chronique de faits divers et politiques, a-t-il été bien expliqué et compris des acteurs de la région? Les évènements qui ont poussé à des exactions inadmissibles, parce que basés sur une bagarre politique et sur l’incompréhension de certains, ne doivent pas faire oublier que le projet de réalisation d’une fabrique de bioéthanol et d’une exploitation agricole de 20.000 ha demeure une voie de sortie pour ces populations enclavées et dénuées de promotion agricole valablement productive. Quand on écoute les différents acteurs parler avec une grandiloquence toute patriotique de « pertes de nos terres », on peut se demander si on mange ces terres, si on vit de ces terres. On peut certes vivre pour sa terre, mais il est aussi bon de vivre de sa terre. Car à bien y regarder, ce projet, s’il est bien mené, et c’est là l’essentiel, peut sortir cette partie du Fouta de sa léthargie économique.
Un tel projet agricole mérite de l’attention, et de faire preuve de réalisme économique car les sociétés modernes ont besoin de s’adapter à des besoins nouveaux comme le biocarburant, dont le bioéthanol sera le fleuron. Mais ce bioéthanol demande à être produit. D’où l’exploitation de tournesol dans une zone propice à sa culture. Le tournesol est la matière première gratuite qui doit servir à la production d’éthanol, lequel peut nous réduire fortement notre dépendance énergétique. Alors, les sceptiques s’empressent de crier qu’on leur a « volé leurs terres », dramatisant en accentuant leurs propos de « terre de nos ancêtres », histoire de parfaire le crime.
Pourtant, aucune case n’a été rasée dans ce désert aride, personne n’a été expulsé, aucun exode infâmant n’a été entrepris. Dans ce Diéry désolé, il a été tracé un carré de 20.000 ha, entre Ndierba, Bogel Dali, Belel Gawdi, Houkki Otto et Rimbakh. A l’intérieur de cet espace, il est prévu une exploitation de graines de tournesol répartie selon des modalités agraires très précises, avec une logique de production en chaîne continue, qui verrait se suivre le labour, la semence, la gestation, la récolte, et la jachère. 180.000 tonnes par an en sortiraient, au bout d’un travail continu qui verrait 2400 travailleurs, compte non tenu des administratifs, y gagner des sommes allant de 4000F à plus par jour selon les tâches. Sans oublier les 80 camions qui seraient en rotation entre le site et le port où il faudra acheminer les graines et la biomasse. Pour ce qui sont passés par là il y a quelques années, à voir les villageois assis sous de maigres arbustes à ne rien faire, faut convenir que ça fait une certaine animation. Sans oublier que l’usine d’éthanol qui sera construite entraînera une nouvelle main d’œuvre qui va produire 72.000m3 d’éthanol par an. Ce projet a des retombées sur l’écosystème des villages environnants. Ces 20.000 ha seront irrigués par des motopompes haut de gamme qui serviront aussi à des usages agro-pastoraux, puisque les zones aménagées et protégées autour des villages permettront une culture fourragère, et ouvriront des opportunités d’agriculture. Même le bétail se sentira mieux, car de la tige de tournesol, en la triturant, on obtient un composte qui sert à l’alimentation du bétail. Bref, c’est peut-être pas l’Eldorado, mais ça permet de booster la vie économique d’une région qui jusqu’à présent a été d’une aridité inquiétante. Les impacts sociaux sont tout aussi appréciables et se manifestent déjà. Il suffit d’expliquer aux bénéficiaires que cette exploitation permet de poser dans ces villages un budget social de 800 millions par an, car elles nécessitent de poser des écoles, des mosquées, des centres de santé, sans compter l’aide aux GIE féminins. Faire travailler 4500 personnes dans une zone où le chômage le disputait à la précarité n’est pas acte malveillant de tristes négociants à la limite de l’esclavagisme, qui ne veulent, à part faire des affaires, mais est-ce interdit, que travailler à la hausse du pouvoir d’achat dans la région et participer à l’éradication de l’exode rural qui la frappe. On peut contester un projet, on se doit cependant d’en expliquer à tous les concernés les tenants et les aboutissants, pour en tirer le meilleur effet, au lieu de se battre avec comme seuls arguments des bisbilles politiciennes qui représentent des intérêts particuliers. Qu’ils leur expliquent plutôt ce qu’ils peuvent perdre en rejetant un tel projet agro-industriel.

Dakaractu.com



1.Posté par remde le 09/11/2011 09:03 | Alerter
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Monsieur Seck je vois que tu es mal informé et apparemment on t'a payé pour écrire ses bêtises sans. Il faut informer juste en allant vers les informations fiables. Il serait mieux pour toi de rechercher d'abord les textes relatifs à la mise en place de ce projet et leur soit disant étude économique et tu te rendra compte que la zone de Fanaye n'aura que des miettes par rapport aux retombées financières. En plus, ses populations deviendront plus pauvres parce qu'ils risquent d'abandonner leurs cultures vivrières pour devenir des ouvriers agricoles exploités et mal rémunérés. Encore, il faut respecter ses braves populations qui ne demandent que les choses soit clarifiées. Un peu de respect quand Monsieur Seck.

2.Posté par Dilate La RATE le 09/11/2011 09:03 | Alerter
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volia un Doudou, sec dans ses bottes. Pour une fois que l on s adresse aux gens en touchant du doigt la verite

3.Posté par Lt colombo le 09/11/2011 09:10 | Alerter
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Je veux bien qu'on me parle d'économie, M SECK. Mais je voudrais savoir le nom de la société qui prétend détenir un tel projet. Est-elle connnue mondialement pour ce type d'activités économiqu? Si c'est un aventurier, laissez à ces paysans leurs terres. ET si vraiement on est certain de la rentabilité de ce projet, pourquoi l'entreprise n'achète pas ces terres à ces paysans pour les exploiter?

4.Posté par So le 09/11/2011 10:03 | Alerter
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Monsieur Seck même si tes écris semblent pertinents il faut que tu sachent qu'on a affaire à un gouvernement dont les dires et la réalité sont diamétralement opposés.
Vous oublier monsieur Seck que Wade nous avait dit que les caisses de l'état sont pleines et ce qui lui manque se sont des projets bien fiscelé avant que l'on soit au courant que l'état doit plusieurs Milliards au entreprises sans oublier les bons impayés.
Que l'état n'avait pas promis avec ARCELOR METAL Avant qu'on nous dise que l'état va porter pleinte à cette entreprise.
Ou sont les projets promis au rapatriés d'ITALIE.
Ou sont les retombés du Monument de la renaissance.
A t on oublié les scandales financier de l'anoci et jusqu'à présent les Hotels promis sont introuvables.
Et je crois qu'aujourd'hui les Africains se laissent coloniser par l'Occident sans aucune annalyse.
Pourqu'oi ces soidisant investisseurs ne viennent pas encadere les populations pour la culture du toune sol en achetant les récoltescomme cela se passe avec le coton.
LA GROSSE ERREURE DES ETATS AFRICAINS C LA CONCESSION DE TERRE AUX ETRANGERS SANS AUX PREALABLES ANNALYSER TOUTES LES CONSEQUENCES.
On sait bien defendre un projet dans ce pays et faire des pirouette si toute fois les résultats attendus ne sont pas atteintes.

5.Posté par abdou Ndar le 09/11/2011 10:03 | Alerter
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ce qui me désole dans ce projet c'est que ceux qui demandent aux populations de ce desert du Fouta de le rejeter sont à Dakar dans leurs pajéros et bureaux climatisés et une sécurité assurrée à leurs projenitures. L'avenir des populations ne les intéressent même pas, l'essentiel pour eux c'est le gain politique. tout est bon pour accuser Wade et son régime alors que les principaux bénéficiraires sont les badolo qui n'ont pas où aller avec des terres sur lesquels ils ne peuvent rien faire depuis leur ancètres.

ce projet pouvait impacter positivement toute la région mais c'est dommage.

ce qui est plus grave c'est qu'aucun investisseur ne viendra plus au SENEGAL AU RISQUE De perdre sa vie et ses biens et dans ce cas c'est tout le Sénégal qui perd. Quel gachi !!!!

6.Posté par So le 09/11/2011 10:14 | Alerter
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Abdou Ndar si on croit que se sont les investisseur étranger qui vont développer notre agriculture on se trompe lourdement.
Aujourd'hui tous les Milliards bousillés pour le Fesman et le monument pouvaient bien servire à des auto financements à de tels projet.
Si toute fois les populations délaissent leur cultures vivrieres au profit des culture de bio carburant je suis certain qu'ils mouriront de faim.
Il est temps que les Africains se réveillent en prenant en charge leur destin meme si c avec nos maigres moyens.
L'Europe qui est en faillite est prette à réediter le coup de la colonisation mais cette fois économique de l'afrique.
Ceux qui ventent ces types de projets ne sont interressés que par les rétrocommissions

7.Posté par polonium210 le 09/11/2011 10:15 | Alerter
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Mr seck a raison en partie sur le fait que ces populations toucouleurs, a part les cultures de contre saison pratiquees par une infime minorite et la culture du riz encadree par la SAED, passent tout leur temps a bavarder,Leur predilection etant le commerce,l' emigration oul' apprentissage du coran avec un penchant particulier pour les cirages de chaussures pour les rares jeunes qui parviennent a dakar,La verite est que la loi sur le domaine national n' a jamais ete appliquee au fouta sous le fallacieux pretexte que la terre y a deja fait l'objet d'une appropriation privee de facon integrale par les differentes familles inactives fauussant tout esprit de developpement et qui malheureusement,sont capables de vous tuer mystiquement si jamais vous vous en prenez a leur terre

8.Posté par bl le 09/11/2011 17:14 | Alerter
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Attention... si on regarde de près (voir détails dans l'article sur VivreDurable), ce n'est que 10% du produit généré par cette exploitation qui reviendra aux habitants de la communauté rurale de Fanaye. Et pour cela perdre leurs terres ?
Sans compter que toute la production va être exportée vers l'Europe, alors que le pays manque lui-même de ressources en énergie.
Les habitants de Fanaye ont eu l'intuition que tous ces millions qu'on leur a annoncés un peu trop facilement, un peu trop vite, sont un leurre. Peut-être n'ont-ils pas eu tord ?
Mais d'un autre côté, comment valoriser tout ce potentiel que l'on découvre soudain ?

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