En effet, l’adoption de cette loi n’est pas opportune en ces temps où la priorité se situe au niveau de l’organisation des élections à date échue ou raisonnable, telle que préconisée par le Conseil Constitutionnel.
Nous rappelons que l’amnistie est une prérogative donnée au Parlement, qui consiste à cultiver le pardon. Traditionnellement, les lois d'amnistie étaient adoptées en début de mandat du président de la République, afin de stabiliser les institutions et réconcilier les acteurs, à la suite de troubles graves et d’instabilité politique, mais presque jamais en fin de mandat d’un président.
L’adoption de cette loi pourrait être interprétée comme étant une brèche ouverte vers l’impunité de ceux qui seraient coupables de destructions injustifiées de biens appartenant à autrui, mais surtout des coupables de crimes et d'actes contraires aux Droits humains et à la dignité humaine, couvrant la période de mars 2021 à février 2024.
Pour rappel, au moins une quarantaine de personnes ont été tuées lors d’affrontements violents depuis mars 2021, sans que personne n’ait été obligé de rendre des comptes, non sans oublier les arrestations de manifestants, de journalistes et d’activistes dans tout le pays.
ADHA lance ainsi un appel solennel à la classe politique de manière générale, aux députés en particulier, qui ont le devoir de respecter la mémoire des victimes, par le rejet de ce projet de loi qui, à terme, sera une porte ouverte à l’impunité.
Dakar le 06 mars 2024
Le Bureau exécutif de l’Action pour les Droits Humains et l’Amitié (ADHA)
Nous rappelons que l’amnistie est une prérogative donnée au Parlement, qui consiste à cultiver le pardon. Traditionnellement, les lois d'amnistie étaient adoptées en début de mandat du président de la République, afin de stabiliser les institutions et réconcilier les acteurs, à la suite de troubles graves et d’instabilité politique, mais presque jamais en fin de mandat d’un président.
L’adoption de cette loi pourrait être interprétée comme étant une brèche ouverte vers l’impunité de ceux qui seraient coupables de destructions injustifiées de biens appartenant à autrui, mais surtout des coupables de crimes et d'actes contraires aux Droits humains et à la dignité humaine, couvrant la période de mars 2021 à février 2024.
Pour rappel, au moins une quarantaine de personnes ont été tuées lors d’affrontements violents depuis mars 2021, sans que personne n’ait été obligé de rendre des comptes, non sans oublier les arrestations de manifestants, de journalistes et d’activistes dans tout le pays.
ADHA lance ainsi un appel solennel à la classe politique de manière générale, aux députés en particulier, qui ont le devoir de respecter la mémoire des victimes, par le rejet de ce projet de loi qui, à terme, sera une porte ouverte à l’impunité.
Dakar le 06 mars 2024
Le Bureau exécutif de l’Action pour les Droits Humains et l’Amitié (ADHA)