En marge du Forum international Avenir Territoires, l’Association des départements du Sénégal (Ads) et l’Association des régions du Maroc (Arm), ont signé un protocole d’accord, dont l’objectif est de renforcer le partenariat entre les deux structures.
De notre envoyé spécial au Maroc, Elhadji Ibrahima THIAM
RABAT – La chaleureuse poignée de mains, entre Youssouf Ahmed Bengelloun et Mbarka Bouaida scelle le partenariat qui unit désormais l’Association des départements du Sénégal (Ads) et l’Association des régions du Maroc (Arm). Les deux structures ont profité du Forum international Avenir Territoires, à Rabat, pour parapher le protocole d’accord allant dans ce sens. Pour le président du Conseil départemental de Kaolack et président de l’Ads, « cette signature est historique et renforce davantage les liens séculaires et culturels qui unissent le Royaume du Maroc et la République du Sénégal ». L’objectif central de ce protocole d’accord est de fournir un cadre formel et structuré pour la coopération et le partenariat entre les deux Associations. « En unissant nos forces, nous aspirons à concrétiser des relations bilatérales déjà très solides, fondées sur la compréhension mutuelle et la coopération fructueuse », a ajouté Youssouf Ahmed Bengelloun. Selon lui, cette collaboration transcende les frontières géographiques et vise à exploiter le potentiel des collectivités respectives des deux pays pour favoriser un développement harmonieux et durable. À travers cet accord, les deux parties concrétisent leur engagement à saisir cette opportunité de partager leurs expériences, d’apprendre les uns des autres et de mettre en œuvre des projets conjoints qui bénéficieront directement à leurs citoyens. En effet, selon lui, l’Association des départements du Sénégal et l’Association des régions du Maroc partagent des défis et des aspirations communs en matière de développement territorial. « Ensemble, nous pouvons explorer des stratégies novatrices pour promouvoir le développement socioéconomique territorial et améliorer la qualité de vie de nos concitoyens », a indiqué Bengelloun.
DÉCENTRALISATION
Le Maroc, un modèle à s’inspirer pour les autres pays
En matière de décentralisation, le Maroc est un modèle qui pourrait inspirer les pays d’Afrique subsaharienne. Le fait que la 2ème édition du Forum international Avenir Territoires s’y tienne donc est tout un symbole.
De notre envoyé spécial au Maroc, Elhadji Ibrahima THIAM
RABAT – En Afrique, le processus de décentralisation est loin d’être achevé. Cependant, il y a certains pays qui sont bien avancés en la matière et dont les efforts pour développer leurs collectivités territoriales ont porté leurs fruits. C’est le cas du Maroc, par exemple. Selon la dernière publication sur l’environnement institutionnel des collectivités locales en Afrique, une publication conjointe entre Cglu-A et Cities Alliance qui fait référence, le Royaume chérifien fait partie, en 2021, des quatre pays africains qui présentent l’environnement le plus favorable à l’action des villes et collectivités territoriales suivant les standards internationaux retenus. Ce constat a amené le fondateur du Forum international Avenir Territoires (Fiaterr), Aliou Sall, à marteler que le Maroc est un exemple inspirant en matière de développement territorial avec sa vision stratégique et ses politiques novatrices. C’est l’une des raisons qui ont guidé au choix du pays pour accueillir la deuxième édition de ce Forum. « Le choix du Maroc n’est ni anodin ni fortuit », a-t-il d’ailleurs précisé. En effet, les autorités marocaines ont réussi à promouvoir un développement équilibré et inclusif de différentes régions. Rabat, Casablanca, Tanger, Agadir, Marrakech, Ouarzazate, Fès, Meknès… ne sont ainsi pas que des villes dont les noms sont connus à travers le monde, elles véhiculent également, chacune, une spécificité soit économique, culturelle, cultuelle, touristique et un certain dynamisme qui font du Maroc un des pays les plus avancés du Continent.
Dans sa politique de décentralisation, le Royaume chérifien va même au-delà de sa sphère géographique. Il se distingue aussi par ses initiatives solidaires en faveur des collectivités territoriales africaines en abritant le Cglu-A et en mettant en place un fonds dédié à la coopération internationale décentralisée dont bénéficient déjà les collectivités territoriales, selon Aliou Sall. Ainsi, dans la perspective de la mise en place d’un mécanisme africain de financements institutionnels en faveur des collectivités et du développement territorial appelé Banque africaine des territoires (Bat), le Fiaterr compte sur le soutien du Maroc. Une table-ronde sur la faisabilité de cette entité a clôturé, hier, le Forum. Y ont pris part des experts et acteurs clés du développement territorial. « Ce mécanisme africain de financement aura pour vocation d’être un véhicule international de financements institutionnels en faveur des collectivités territoriales. Nous espérons l’appui des autorités marocaines qui sont pionnières dans ce domaine », a indiqué Aliou Sall.
Source : https://lesoleil.sn/protocole-daccord-entre-lads-e...