Les récriminations contre le Conseil constitutionnel continuent de plus belle. Le Parti démocratique sénégalais, jusque-là, discret, a rendu public, hier, un communiqué au vitriol contre les sept sages. L’élimination de Karim Wade à la Présidentielle de février 2024, passe mal chez les libéraux. Dans le texte dont « Le Point Actu » a reçu copie, les parlementaires libéraux écrivent : « Après la décision scandaleuse et inacceptable du Conseil constitutionnel, les députés du Parti démocratique sénégalais exigent la mise en place immédiate d'une commission d'enquête parlementaire, pour enquêter sur les conditions d'élimination des candidats à l'élection présidentielle du 25 février prochain et en particulier, celle de Karim Wade, candidat de la Coalition K24 ».
Les députés du PDS assignent à la commission d’enquête, de se pencher « sur les conflits d’intérêts, les avantages et les soupçons de corruption ». Ils demandent à cette commission d’enquête de fouiner sur « la collusion de certains membres du Conseil constitutionnel ». Se faisant plus précis, le texte des députés estime que « les juges Cheikh Tidiane Coulibaly et Cheikh Ndiaye, auraient dû se récuser, en raison de leurs connexions douteuses et de leurs conflits d’intérêts ». Les députés libéraux concluent leur communiqué, en menaçant de déposer « dans les prochains jours, une plainte pour révéler toutes les infractions et atteintes à la démocratie, aux droits du candidat et à la constitution, dans le cadre d’une enquête exhaustive ».
Me Abdoulaye Tine, président de l’Union Sociale Libérale (USL) a, quant à lui, fait part de sa volonté de saisir en « procédure accélérée », la CEDEAO. Me Tine s’indigne du silence du Conseil constitutionnel au sujet du recours qu’il a déposé au greffe de l’institution, le 29 décembre dernier. Un recours, précisait-il, « contre un processus électoral déjà jugé illégal par la CEDEAO ». Dans le recours adressé au Conseil constitutionnel, Me Tine écrit : « C’est un devoir envers la démocratie et l’Etat de droit, que de se dresser contre de telles pratiques qui minent la confiance du peuple en ses institutions ». Il brocarde, ensuite, le tirage au sort soumis aux candidats, pour démarrer le contrôle des parrainages.
Cette pratique « efface les mérites et les efforts individuels des candidats qui devraient être évalués sur des critères justes et transparents ». Il ajoute à son argumentaire, l’obligation pour tout candidat d’accéder au fichier électoral, « élément essentiel pour garantir la validité des parrains proposés » et au nom de la « légitimité d’une élection ». C’est le silence du Conseil constitutionnel, considéré par Me Tine comme « un déni de justice », qui sous-tend sa décision de saisir, en procédure accélérée, la CEDEAO.
La CEDEAO connaît bien le problème du parrainage lié aux Législatives et à la Présidentielle au Sénégal. La Cour régionale de Justice communautaire avait déjà jugé illégal, le système de parrainage électoral dans une décision en date du 28 avril 2021, à la suite d’un recours introduit par Me Abdoulaye Tine président de l’USL. L’ancienne Prmière ministre, Aminata Touré, candidate recalée, appelle à en « finir avec ce régime ». Parlant au nom des recalés au cours d’une conférence de presse tenue hier, Mimi annonce : « Nous allons nous battre. Ce qui se passe, n’a rien à voir avec le droit. Les Sénégalais doivent se mobiliser ».
A son tour, Dr. Abdourahmane Diouf, membre du collectif, alerte : « plus d’un million d’électeurs risquent de ne pas voter le jour du scrutin ». Et à l’endroit des observateurs de la CEDEAO et de l’UE, il lance : « Nous n’accepterons pas qu’une victoire technique soit officialisée au soir du 25 février, parce que les observateurs n’ont pas été capables de voir que nous allons vers un processus biaisé ».
L’ex-ministre de l’Agriculture, Aly Ngouille Ndiaye, et Mahammed Boun Abdallah Dionne, tous les deux présents sur la liste des 20 candidats retenus, membres du collectif, affirment, malgré leur passage, avoir été « spoliés de leurs parrainages ». Ils ont déclaré que 900 000 Sénégalais sont déclarés introuvables sur le fichier électoral. « Cela constitue une violation flagrante de leur droit. Il s'agit d’une tentative de vol de certains suffrages », dénonce Aly Ngouille Ndiaye, par ailleurs ex-ministre de l’Intérieur.
Selon Aly Ngouille Ndiaye, les données transcrites sur la fiche de parrainage et celles figurant sur les listes d'électeurs, sont inexactes. Alors ministre de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye admet avoir mis, en 2019, un dispositif très sévère et invité, par la suite, les acteurs politiques à se retrouver avec le ministère de l'Intérieur. Le leader de Gueum Sa Bopp, Bougane Guèye Dany a tout d’abord précisé n’avoir « jamais demandé de report des élections ». Il a estimé, ensuite que le Conseil constitutionnel se perd dans sa démarche, pour n’avoir jamais ouvert certaines fiches. Selon le leader de Gueum Sa Bopp, il y a plusieurs fichiers et pire, il y a un fichier dans la rue que les faussaires ont utilisé. « Quand la justice est au service de l’injustice, elle doit être combattue », dit-il. Il a ensuite invité ses pairs, à « faire face pour bouter BBY, le système mais surtout le candidat Amadou Bâ, dehors ».
A Benno Bokk Yakaar, c’est un autre son de cloche qui résonne dans le communiqué rendu public hier. La mouvance présidentielle semble se féliciter de « cette liste plurielle de 20 candidats, parfaitement représentatifs des différentes sensibilités du pays ». La coalition Benno « invite tous les acteurs concernés à œuvrer pour une campagne présidentielle apaisée et un scrutin calme et transparent, comme il est de tradition dans notre pays ». L’imam El Hadj Malick Dramé, proche d’Ousmane Sonko, dit soutenir « l’idée d’un comité de concertation et d’urgence électorales, prônée par Maodo Malick Mbaye, Expert en médiation internationale ».
L’imam Dramé fonde sa conviction surle fait que « le processus électoral ne se déroule pas normalement et que l’élection présidentielle s’annonce très compliquée. Et en tant que religieux, notre rôle est de prôner et d’œuvrer pour la paix ». En conséquence, pour lui, « la classe politique et l’ensemble des forces vives de la Nation, devraient se pencher sur cette idée et réfléchir à sa mise en œuvre, pour des élections apaisées, transparentes et inclusives et ce, dans l’intérêt de tous. La libération des détenus politiques contribuerait grandement à apaiser l’espace politique. Même les guerres se règlent par le dialogue ».
Les députés du PDS assignent à la commission d’enquête, de se pencher « sur les conflits d’intérêts, les avantages et les soupçons de corruption ». Ils demandent à cette commission d’enquête de fouiner sur « la collusion de certains membres du Conseil constitutionnel ». Se faisant plus précis, le texte des députés estime que « les juges Cheikh Tidiane Coulibaly et Cheikh Ndiaye, auraient dû se récuser, en raison de leurs connexions douteuses et de leurs conflits d’intérêts ». Les députés libéraux concluent leur communiqué, en menaçant de déposer « dans les prochains jours, une plainte pour révéler toutes les infractions et atteintes à la démocratie, aux droits du candidat et à la constitution, dans le cadre d’une enquête exhaustive ».
Me Abdoulaye Tine, président de l’Union Sociale Libérale (USL) a, quant à lui, fait part de sa volonté de saisir en « procédure accélérée », la CEDEAO. Me Tine s’indigne du silence du Conseil constitutionnel au sujet du recours qu’il a déposé au greffe de l’institution, le 29 décembre dernier. Un recours, précisait-il, « contre un processus électoral déjà jugé illégal par la CEDEAO ». Dans le recours adressé au Conseil constitutionnel, Me Tine écrit : « C’est un devoir envers la démocratie et l’Etat de droit, que de se dresser contre de telles pratiques qui minent la confiance du peuple en ses institutions ». Il brocarde, ensuite, le tirage au sort soumis aux candidats, pour démarrer le contrôle des parrainages.
Cette pratique « efface les mérites et les efforts individuels des candidats qui devraient être évalués sur des critères justes et transparents ». Il ajoute à son argumentaire, l’obligation pour tout candidat d’accéder au fichier électoral, « élément essentiel pour garantir la validité des parrains proposés » et au nom de la « légitimité d’une élection ». C’est le silence du Conseil constitutionnel, considéré par Me Tine comme « un déni de justice », qui sous-tend sa décision de saisir, en procédure accélérée, la CEDEAO.
La CEDEAO connaît bien le problème du parrainage lié aux Législatives et à la Présidentielle au Sénégal. La Cour régionale de Justice communautaire avait déjà jugé illégal, le système de parrainage électoral dans une décision en date du 28 avril 2021, à la suite d’un recours introduit par Me Abdoulaye Tine président de l’USL. L’ancienne Prmière ministre, Aminata Touré, candidate recalée, appelle à en « finir avec ce régime ». Parlant au nom des recalés au cours d’une conférence de presse tenue hier, Mimi annonce : « Nous allons nous battre. Ce qui se passe, n’a rien à voir avec le droit. Les Sénégalais doivent se mobiliser ».
A son tour, Dr. Abdourahmane Diouf, membre du collectif, alerte : « plus d’un million d’électeurs risquent de ne pas voter le jour du scrutin ». Et à l’endroit des observateurs de la CEDEAO et de l’UE, il lance : « Nous n’accepterons pas qu’une victoire technique soit officialisée au soir du 25 février, parce que les observateurs n’ont pas été capables de voir que nous allons vers un processus biaisé ».
L’ex-ministre de l’Agriculture, Aly Ngouille Ndiaye, et Mahammed Boun Abdallah Dionne, tous les deux présents sur la liste des 20 candidats retenus, membres du collectif, affirment, malgré leur passage, avoir été « spoliés de leurs parrainages ». Ils ont déclaré que 900 000 Sénégalais sont déclarés introuvables sur le fichier électoral. « Cela constitue une violation flagrante de leur droit. Il s'agit d’une tentative de vol de certains suffrages », dénonce Aly Ngouille Ndiaye, par ailleurs ex-ministre de l’Intérieur.
Selon Aly Ngouille Ndiaye, les données transcrites sur la fiche de parrainage et celles figurant sur les listes d'électeurs, sont inexactes. Alors ministre de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye admet avoir mis, en 2019, un dispositif très sévère et invité, par la suite, les acteurs politiques à se retrouver avec le ministère de l'Intérieur. Le leader de Gueum Sa Bopp, Bougane Guèye Dany a tout d’abord précisé n’avoir « jamais demandé de report des élections ». Il a estimé, ensuite que le Conseil constitutionnel se perd dans sa démarche, pour n’avoir jamais ouvert certaines fiches. Selon le leader de Gueum Sa Bopp, il y a plusieurs fichiers et pire, il y a un fichier dans la rue que les faussaires ont utilisé. « Quand la justice est au service de l’injustice, elle doit être combattue », dit-il. Il a ensuite invité ses pairs, à « faire face pour bouter BBY, le système mais surtout le candidat Amadou Bâ, dehors ».
A Benno Bokk Yakaar, c’est un autre son de cloche qui résonne dans le communiqué rendu public hier. La mouvance présidentielle semble se féliciter de « cette liste plurielle de 20 candidats, parfaitement représentatifs des différentes sensibilités du pays ». La coalition Benno « invite tous les acteurs concernés à œuvrer pour une campagne présidentielle apaisée et un scrutin calme et transparent, comme il est de tradition dans notre pays ». L’imam El Hadj Malick Dramé, proche d’Ousmane Sonko, dit soutenir « l’idée d’un comité de concertation et d’urgence électorales, prônée par Maodo Malick Mbaye, Expert en médiation internationale ».
L’imam Dramé fonde sa conviction surle fait que « le processus électoral ne se déroule pas normalement et que l’élection présidentielle s’annonce très compliquée. Et en tant que religieux, notre rôle est de prôner et d’œuvrer pour la paix ». En conséquence, pour lui, « la classe politique et l’ensemble des forces vives de la Nation, devraient se pencher sur cette idée et réfléchir à sa mise en œuvre, pour des élections apaisées, transparentes et inclusives et ce, dans l’intérêt de tous. La libération des détenus politiques contribuerait grandement à apaiser l’espace politique. Même les guerres se règlent par le dialogue ».