Les émules de Bernard Madoff continuent de faire de nombreuses victimes. - Michael Appleton / « The New York Times »
Aux Etats-Unis, après un premier semestre très actif, cette escroquerie continue de faire des victimes. Les autorités ont mis à jour récemment quelques nouvelles pyramides de Ponzi massives.
La première porte sur 170 millions de dollars. Un trader sur les métaux basé à Salt Lake City promettait à ses clients des rendements de 20 % à 40 % s'ils investissaient sur l'argent. Comme dans le scandale Madoff, la société de Gaylen Dean Rust était une affaire familiale où sa femme et son fils travaillaient. Bénéficiant d'une certaine crédibilité - il était dans le métier depuis 1983- il a géré sa pyramide de Ponzi de 2013 au mois d'août dernier.
Le record annuel, 345 millions de dollars, a été établi par trois individus. Ils rachetaient à bas prix les dettes (voiture, emprunts étudiants...) d'Américains très endettés, et assuraient les revendre avec de juteux profits, 25 % par an. Une grande partie de cet argent a financé le style de vie extravagant du trio : 25 millions de dollars pour leurs virées à Las Vegas, une vingtaine de voitures de luxe, six propriétés, un bateau de course... Tous ces biens seront revendus pour indemniser les victimes.
Sévérité
La justice est sévère avec les disciples de Madoff qui cumulent le plus souvent de nombreux crimes fédéraux (blanchiment, fraude, détournement, falsifications de documents, complot...). Brandon Walton Stewart, vient d'être condamné à 35 ans d'emprisonnement pour avoir organisé une pyramide Ponzi de 13,5 millions de dollars entre 2009 et 2013.
Il promettait des rendements élevés grâce à des investissements sur des actions comme Facebook. Il détournait une partie de cet argent pour financer ses voyages dans les casinos de Las Vegas. Dans l'Etat du Mississippi, Arthur Lamar Adams passera près de 20 ans derrière les barreaux. Il a eu la mauvaise idée d'escroquer le sénateur républicain Roger Wicker, qui compte parmi ses 300 victimes, pour des pertes estimées entre 65 et 150 millions de dollars.
Certains sont prêts à tout pour éviter les sanctions. Quand les agents du FBI ont pénétré dans la maison de Madame Dawn Bennett, ils ont trouvé tout un attirail hétéroclite d'envoûtement et de sorts jetés aux avocats du régulateur des marchés chargés d'enquêter sur elle. Très portée sur le mysticisme, elle avait attiré les investisseurs avec des taux de 15 %. A la différence de l'inculpée, son gourou mystique hindou, payé 700.000,00 dollars, « ne garantissait pas le résultat de ses prières ».
Crypto-Ponzi
Sur tous les continents et tous les actifs, ces arnaques anciennes continuent de faire de nombreuses victimes et dans tous les milieux. Le marché des cryptomonnaies et des jetons est devenu le nouvel eldorado des escrocs. Ce marché, en forte hausse en 2017, cumulait des avantages : très volatil, très peu régulé, il attisait tous les fantasmes et espoirs d'enrichissement rapide. Huit individus ont été arrêtés au Japon pour une pyramide de Ponzi de 73 millions de dollars ayant lésé 6.000 clients. Dans le contexte de chute des cours des cryptos, ils ne sont pas parvenus à entretenir l'illusion de pouvoir délivrer les rendements promis, de 3 % à 20 %.
lesechos.fr
La première porte sur 170 millions de dollars. Un trader sur les métaux basé à Salt Lake City promettait à ses clients des rendements de 20 % à 40 % s'ils investissaient sur l'argent. Comme dans le scandale Madoff, la société de Gaylen Dean Rust était une affaire familiale où sa femme et son fils travaillaient. Bénéficiant d'une certaine crédibilité - il était dans le métier depuis 1983- il a géré sa pyramide de Ponzi de 2013 au mois d'août dernier.
Le record annuel, 345 millions de dollars, a été établi par trois individus. Ils rachetaient à bas prix les dettes (voiture, emprunts étudiants...) d'Américains très endettés, et assuraient les revendre avec de juteux profits, 25 % par an. Une grande partie de cet argent a financé le style de vie extravagant du trio : 25 millions de dollars pour leurs virées à Las Vegas, une vingtaine de voitures de luxe, six propriétés, un bateau de course... Tous ces biens seront revendus pour indemniser les victimes.
Sévérité
La justice est sévère avec les disciples de Madoff qui cumulent le plus souvent de nombreux crimes fédéraux (blanchiment, fraude, détournement, falsifications de documents, complot...). Brandon Walton Stewart, vient d'être condamné à 35 ans d'emprisonnement pour avoir organisé une pyramide Ponzi de 13,5 millions de dollars entre 2009 et 2013.
Il promettait des rendements élevés grâce à des investissements sur des actions comme Facebook. Il détournait une partie de cet argent pour financer ses voyages dans les casinos de Las Vegas. Dans l'Etat du Mississippi, Arthur Lamar Adams passera près de 20 ans derrière les barreaux. Il a eu la mauvaise idée d'escroquer le sénateur républicain Roger Wicker, qui compte parmi ses 300 victimes, pour des pertes estimées entre 65 et 150 millions de dollars.
Certains sont prêts à tout pour éviter les sanctions. Quand les agents du FBI ont pénétré dans la maison de Madame Dawn Bennett, ils ont trouvé tout un attirail hétéroclite d'envoûtement et de sorts jetés aux avocats du régulateur des marchés chargés d'enquêter sur elle. Très portée sur le mysticisme, elle avait attiré les investisseurs avec des taux de 15 %. A la différence de l'inculpée, son gourou mystique hindou, payé 700.000,00 dollars, « ne garantissait pas le résultat de ses prières ».
Crypto-Ponzi
Sur tous les continents et tous les actifs, ces arnaques anciennes continuent de faire de nombreuses victimes et dans tous les milieux. Le marché des cryptomonnaies et des jetons est devenu le nouvel eldorado des escrocs. Ce marché, en forte hausse en 2017, cumulait des avantages : très volatil, très peu régulé, il attisait tous les fantasmes et espoirs d'enrichissement rapide. Huit individus ont été arrêtés au Japon pour une pyramide de Ponzi de 73 millions de dollars ayant lésé 6.000 clients. Dans le contexte de chute des cours des cryptos, ils ne sont pas parvenus à entretenir l'illusion de pouvoir délivrer les rendements promis, de 3 % à 20 %.
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