Pendant que les robinets leur refusent le liquide précieux ; les eaux des pluies envahissent leurs maisons, les privant de domicile cache-misère. Au même moment, la Sénélec peine à leur assurer un approvisionnement correct en électricité. Ce sont des milliers de femmes qui s’essoufflent non pas à cause de leurs tâches habituelles de ménage mais dans une recherche effrénée de l’eau. Vivre et vivoter n’ont plus grande différence au Sénégal. Se lever à 6 heures pour prendre un bus, pour ne pas se faire démolir par les « cars rapides », tout en craignant d’arriver en retard ; travailler toute la journée pour ne pas avoir faim le lendemain ; descendre à 17 heures et reprendre un bus plein à craquer pour ne pas se faire attendre au dîner ; rentrer chez soi, heureux de retrouver les siens mais privé de l’électricité que tu peines à payer mais que tu paies quand même. Un train-train caricatural, mais que bon nombre de nos compatriotes vivent au quotidien. Aucune perspective viable ne profilant à l’horizon, les jeunes, désemparés, continuent de languir sous le coup de butoir des politiciens menteurs. Les agences et services supposés destinés aux jeunes sont déserts pendant que la file de candidats à l’émigration devant les ambassades s’allonge. Une situation de sauve qui peut, exacerbée par un total pessimisme, détermine le projet de vie de nombreux jeunes qui ne rêvent plus que de se barrer. Toutes les destinations sont à prendre, l’essentiel est de quitter ce pays qui n’offre aucune possibilité. A Rabat, au Maroc, ce sont de jeunes sénégalais vendeurs à la sauvette malmenés par des policiers marocains qui ont failli créer une incidence diplomatique entre les deux pays.
Rien de tout cela ne peut être imputé à Macky Sall, le décollage économique du Sénégal est plombé depuis sa dite accession à l’indépendance. Toutefois, au rebours de ces prédécesseurs qui ont échoué dans leur mission de servir les Sénégalais, du Président Sall, dont les partisans aiment à rappeler qu’il est né après les indépendances, nous pouvions espérer, à juste titre, des ruptures majeures, une nouvelle orientation populaire fondée sur un discours véridique et éloignée de la politique politicienne. Le baromètre de développement économique du pays n’est pas indiqué par les chiffres de croissance distillés par les différents ministres des finances qui se sont succédés, il est véritablement déterminé par le degré de modernité des outils avec lesquels les paysans vont aux champs. Notre salut se trouve dans l’agriculture ! Dakar ne peut polariser toutes les attentes et les satisfaire.
Le temps des Wade est révolu mais pas assez lointain pour nous rappeler que Macky a été élu pour redresser le pays, pour atténuer les difficultés de ses populations. 18 mois après son élection historique, le Sénégal continue de se débattre dans la difficulté entrainant les sénégalais dans une misère que l’on attribuait qu’aux somaliens. « Deuk bi dafa macky » telle est devenue la rengaine de ceux qui étaient les plus optimistes après le départ de Wade et son régime de larbins. Ceux qui croyaient, qui espéraient un changement même dans le comportement des dirigeants déchantent peu à peu comprenant que Macky Sall s’il a la carrure, n’a pas de vision et la poigne en mesure d’impulser ce changement comportemental et économique. Observez les ministres et autres directeurs généraux. Pour ceux d’entre eux qui prétendent à la mairie de leur commune, c’est des week-ends de bamboula totale, comme du temps de Wade, ils circulent les poches bourrés de billets qu’ils veulent bien distribuer à ceux qui chantent leurs louanges. Aucune rupture notoire n’est notée, que de discours de bonnes intentions huilés par des professionnels de la communication qui sans scrupule ont tourné le dos au discours véridique dont ils se voulaient le chantre.
Pendant que femmes et enfants, tous mobilisés en quête du liquide précieux sans quoi rien n’est faisable, le gouvernement multiplie les maladresses promettant le rétablissement sans délai de l’eau qui manque à cause d’une défaillance technique notée dans la seule usine qui gère toute l’eau potable de Dakar. Le Sénégal est un pays habitué aux pénuries de toute sorte, si ce ne sont pas les légumes qui manquent à la veille d’une fête majeure, c’est alors le gaz butane ou un autre produit de première nécessité qui se fait désirer. Mais avec cette pénurie d’eau qui persiste, le Sénégal peut désormais se targuer d’être économiquement devancé par ces pays qui ont connu de nombreux coups d’Etat et ceux-là minés par des années de guerres civiles.
C’est dans ce contexte difficile où le Sénégal fait face à ces manquements historiques et imputables à ses dirigeants que certains membres de la mouvance présidentielle se sont fait remarquer, pas par la pertinence des idées qu’ils ont suggérées mais par une extraordinaire irresponsabilité qui demeurera légendaire. C’est d’abord le griot du président et non moins député à l’assemblée nationale qui a tenu à faire la publicité de sa maison sise aux Almadies. En effet, Farba Ngom, qui rappelle à bien des égards son homonyme Senghor, a tenu à inaugurer, sous le feu des projecteurs, sa nouvelle villa qui lui aurait coûté 700 millions de francs cfa. Ensuite, c’est au tour d’Arona Ndofféne Diouf, un autre souteneur de Macky, d’attirer l’attention sur lui en portant plainte contre son chauffeur qui lui aurait subtilisé une mallette contenant 20 millions de nos francs qu’il avait laissée dans son véhicule. Mounirou Sy, alors qu’il venait d’être promu à la tête du Bureau sénégalais du droit d’auteur (Bsda) n’a pas hésité à doubler son salaire. Pis, il s’est aussitôt fait virer l’argent (un mois de salaire) alors qu’il n’avait pas encore fait 15 jours à la tête de la société. Avant eux, le directeur et le président du conseil d’administration de la Rts, se rejetaient la balle dans une histoire de signature de documents avalisant un salaire mensuel de 5 millions au bénéfice du premier cité. La liste est loin d’être exhaustive. Aux indélicatesses de ses subordonnés, le président Macky Sall a ajouté un népotisme digne du 17ème siècle. Si Abdoulaye Wade avait fait nommer son fils, ses neveux et petits-fils comme ministre, directeurs et proches collaborateurs : Karim Wade ministre d’Etat chargé de tout, Bara Sady, Port autonome de Dakar, Ndiouga Sakho, Sapco, le Colonel Bara Cissokho, son aide de camp, Lamine Faye, son garde de corps, etc ; Macky Sall ne semble pas avoir retenu la leçon. Venu de nulle part, son beau-père, Abdourahime Seck dit « Homère », est devenu le Président du Conseil d’administration de Petrosen. Le frère du bailleur de son parti, Harouna Dia, est devenu le questeur de l’Assemblée nationale. La fille de Macky Gassama, son homonyme, est nommée agent judiciaire de l’Etat. Mahmoud Saleh ne s’est pas offusqué de placer sa fille à l'Agence des aéroports du Sénégal (Ads). Imitant Mor Ngom, ancien Directeur de cabinet du président, qui lui a fait recruter sa fille à l’Apix. Pendant ce temps Aminata Tall, qu’on présente naïvement comme une dame de fer, fait du Cese une tontine familiale.
Et qui pour dénoncer ces forfaitures, ces manquements, cette mal gouvernance ? À part la presse qui, à force de les relayer, s’accorde des extrapolations pour pimenter ses éditions; QUI POUR DIRE Y’EN A MARRE ?
Les sénégalais peuvent se résigner, s'en remettant à Dieu dans les moments les plus difficiles. Ils peuvent également faire preuve de sacrifice, prenant exemple sur d’illustres guides religieux. C’est, sans doute, ce qu’Aminata Touré, nouvellement promue première ministre, a compris en leur demandant « d’être patients et croyants ». Soit ! Mais si, pendant le temps de la patience et du sacrifice où même l’eau vitale nous manque, les gouvernants, déjà pléthoriques, se permettent de nous narguer se promenant avec des mallettes de millions, alors dignement nous faisons face. Librement, nous nous insurgeons ! Pas pour pousser davantage le pays vers le chaos qu’il côtoie mais pour rappeler que nombreux ont crié et manifesté leur mécontentement pour que Macky Sall soit élu. Les mêmes causes peuvent conduire aux mêmes effets. Des jeunes, dont le rêve se brise au fil des âges mais qui par milliers se sont précipités au stade Iba Mar Diop pas parce qu’il y avait un combat de lutte mais pour déposer leur dossier de candidature à la fonction publique, attendent.
Pour l’essentiel de ces sénégalais, il n’était pas question de changer Wade pour Sall ou Abdoulaye pour Macky. Il ne s’agissait guère d’un remplacement d’hommes.
A SUIVRE…
Mame birame wathie
Rien de tout cela ne peut être imputé à Macky Sall, le décollage économique du Sénégal est plombé depuis sa dite accession à l’indépendance. Toutefois, au rebours de ces prédécesseurs qui ont échoué dans leur mission de servir les Sénégalais, du Président Sall, dont les partisans aiment à rappeler qu’il est né après les indépendances, nous pouvions espérer, à juste titre, des ruptures majeures, une nouvelle orientation populaire fondée sur un discours véridique et éloignée de la politique politicienne. Le baromètre de développement économique du pays n’est pas indiqué par les chiffres de croissance distillés par les différents ministres des finances qui se sont succédés, il est véritablement déterminé par le degré de modernité des outils avec lesquels les paysans vont aux champs. Notre salut se trouve dans l’agriculture ! Dakar ne peut polariser toutes les attentes et les satisfaire.
Le temps des Wade est révolu mais pas assez lointain pour nous rappeler que Macky a été élu pour redresser le pays, pour atténuer les difficultés de ses populations. 18 mois après son élection historique, le Sénégal continue de se débattre dans la difficulté entrainant les sénégalais dans une misère que l’on attribuait qu’aux somaliens. « Deuk bi dafa macky » telle est devenue la rengaine de ceux qui étaient les plus optimistes après le départ de Wade et son régime de larbins. Ceux qui croyaient, qui espéraient un changement même dans le comportement des dirigeants déchantent peu à peu comprenant que Macky Sall s’il a la carrure, n’a pas de vision et la poigne en mesure d’impulser ce changement comportemental et économique. Observez les ministres et autres directeurs généraux. Pour ceux d’entre eux qui prétendent à la mairie de leur commune, c’est des week-ends de bamboula totale, comme du temps de Wade, ils circulent les poches bourrés de billets qu’ils veulent bien distribuer à ceux qui chantent leurs louanges. Aucune rupture notoire n’est notée, que de discours de bonnes intentions huilés par des professionnels de la communication qui sans scrupule ont tourné le dos au discours véridique dont ils se voulaient le chantre.
Pendant que femmes et enfants, tous mobilisés en quête du liquide précieux sans quoi rien n’est faisable, le gouvernement multiplie les maladresses promettant le rétablissement sans délai de l’eau qui manque à cause d’une défaillance technique notée dans la seule usine qui gère toute l’eau potable de Dakar. Le Sénégal est un pays habitué aux pénuries de toute sorte, si ce ne sont pas les légumes qui manquent à la veille d’une fête majeure, c’est alors le gaz butane ou un autre produit de première nécessité qui se fait désirer. Mais avec cette pénurie d’eau qui persiste, le Sénégal peut désormais se targuer d’être économiquement devancé par ces pays qui ont connu de nombreux coups d’Etat et ceux-là minés par des années de guerres civiles.
C’est dans ce contexte difficile où le Sénégal fait face à ces manquements historiques et imputables à ses dirigeants que certains membres de la mouvance présidentielle se sont fait remarquer, pas par la pertinence des idées qu’ils ont suggérées mais par une extraordinaire irresponsabilité qui demeurera légendaire. C’est d’abord le griot du président et non moins député à l’assemblée nationale qui a tenu à faire la publicité de sa maison sise aux Almadies. En effet, Farba Ngom, qui rappelle à bien des égards son homonyme Senghor, a tenu à inaugurer, sous le feu des projecteurs, sa nouvelle villa qui lui aurait coûté 700 millions de francs cfa. Ensuite, c’est au tour d’Arona Ndofféne Diouf, un autre souteneur de Macky, d’attirer l’attention sur lui en portant plainte contre son chauffeur qui lui aurait subtilisé une mallette contenant 20 millions de nos francs qu’il avait laissée dans son véhicule. Mounirou Sy, alors qu’il venait d’être promu à la tête du Bureau sénégalais du droit d’auteur (Bsda) n’a pas hésité à doubler son salaire. Pis, il s’est aussitôt fait virer l’argent (un mois de salaire) alors qu’il n’avait pas encore fait 15 jours à la tête de la société. Avant eux, le directeur et le président du conseil d’administration de la Rts, se rejetaient la balle dans une histoire de signature de documents avalisant un salaire mensuel de 5 millions au bénéfice du premier cité. La liste est loin d’être exhaustive. Aux indélicatesses de ses subordonnés, le président Macky Sall a ajouté un népotisme digne du 17ème siècle. Si Abdoulaye Wade avait fait nommer son fils, ses neveux et petits-fils comme ministre, directeurs et proches collaborateurs : Karim Wade ministre d’Etat chargé de tout, Bara Sady, Port autonome de Dakar, Ndiouga Sakho, Sapco, le Colonel Bara Cissokho, son aide de camp, Lamine Faye, son garde de corps, etc ; Macky Sall ne semble pas avoir retenu la leçon. Venu de nulle part, son beau-père, Abdourahime Seck dit « Homère », est devenu le Président du Conseil d’administration de Petrosen. Le frère du bailleur de son parti, Harouna Dia, est devenu le questeur de l’Assemblée nationale. La fille de Macky Gassama, son homonyme, est nommée agent judiciaire de l’Etat. Mahmoud Saleh ne s’est pas offusqué de placer sa fille à l'Agence des aéroports du Sénégal (Ads). Imitant Mor Ngom, ancien Directeur de cabinet du président, qui lui a fait recruter sa fille à l’Apix. Pendant ce temps Aminata Tall, qu’on présente naïvement comme une dame de fer, fait du Cese une tontine familiale.
Et qui pour dénoncer ces forfaitures, ces manquements, cette mal gouvernance ? À part la presse qui, à force de les relayer, s’accorde des extrapolations pour pimenter ses éditions; QUI POUR DIRE Y’EN A MARRE ?
Les sénégalais peuvent se résigner, s'en remettant à Dieu dans les moments les plus difficiles. Ils peuvent également faire preuve de sacrifice, prenant exemple sur d’illustres guides religieux. C’est, sans doute, ce qu’Aminata Touré, nouvellement promue première ministre, a compris en leur demandant « d’être patients et croyants ». Soit ! Mais si, pendant le temps de la patience et du sacrifice où même l’eau vitale nous manque, les gouvernants, déjà pléthoriques, se permettent de nous narguer se promenant avec des mallettes de millions, alors dignement nous faisons face. Librement, nous nous insurgeons ! Pas pour pousser davantage le pays vers le chaos qu’il côtoie mais pour rappeler que nombreux ont crié et manifesté leur mécontentement pour que Macky Sall soit élu. Les mêmes causes peuvent conduire aux mêmes effets. Des jeunes, dont le rêve se brise au fil des âges mais qui par milliers se sont précipités au stade Iba Mar Diop pas parce qu’il y avait un combat de lutte mais pour déposer leur dossier de candidature à la fonction publique, attendent.
Pour l’essentiel de ces sénégalais, il n’était pas question de changer Wade pour Sall ou Abdoulaye pour Macky. Il ne s’agissait guère d’un remplacement d’hommes.
A SUIVRE…
Mame birame wathie