Le chef de l'Etat se radicalise. Après le mandat d'arrêt lancé contre le juge français en charge de l'affaire du Joola, le président de la République a reçu hier les familles de certains Sénégalais dont les proches ont été victimes d'exactions impunies en France. Etaient présents á l'audience Wadissaa Dramé qui a perdu dans l'incendie de «Paris Opéra» sa femme et ses trois enfants ; Lamine Dieng, dont le fils Ibou Dieng a été menotté, torturé et tué par des policiers français avant son enterrement en catimini ; Kinda Samoura dont le fils Lahami a été tué par un motard de la police et enfin Fanta Kaba qui représentait sa sœur ayant perdu son mari et sa fille lors de l'incendie cité plus haut. Ces derniers étaient accompagnes de Me Ousmane Sèye, coordonnateur du collectif des avocats ainsi que Mes Mbaye Dieng et Dior Diagne.
Des témoignages, c'est sans doute celui de Lamine Dieng qui a le plus touché Me Abdoulaye Wade. Non seulement le fils de ce dernier a été tué dans des circonstances obscures, mais aussi son père a expliqué au chef de l'Etat que les autorités Française lui ont interdit de voir le corps, mis dans un cercueil et enterré en catimini. Ce qui désole le plus ce père meurtri, c'est qu'on ne lui a même laissé le temps de procéder au bain et á la prière mortuaire, comme l'exige la religion. Pire, on lui a fait savoir que s'il s'attelait á faire exhumer le corps de son fils, il serait poursuivi et emprisonné. Un discours qui a choqué le Président Wade: «Si tu veux le voir, je prends toutes mes responsabilités pour faire exhumer le corps. S'il y a quelqu'un á poursuivre qu'on me poursuive
moi», martèle Me Wade. Auparavant, le chef de l'Etat est revenu sur la procédure pendante devant le premier cabinet et visant des personnalités françaises. Avant-hier déjà, ces familles de victimes avaient été entendues par le magistrat instructeur. Revenant sur la procédure, le chef de l'Etat s'est montré très radical. Devant les familles des victimes et les avocats, il a déclaré : «Cette procédure ira jusqu'au bout. Vous avez subi une injustice. Ce n'est pas seulement votre combat mais celui de tous les Sénégalais et des Africains: La procédure ira jusqu'au bout et aucune transaction n'est possible». L’ambiance était telle que certaines familles de victimes, sans doute touchées par le discours guerrier du chef de l'Exécutif, ont versé de chaudes larmes.
Des témoignages, c'est sans doute celui de Lamine Dieng qui a le plus touché Me Abdoulaye Wade. Non seulement le fils de ce dernier a été tué dans des circonstances obscures, mais aussi son père a expliqué au chef de l'Etat que les autorités Française lui ont interdit de voir le corps, mis dans un cercueil et enterré en catimini. Ce qui désole le plus ce père meurtri, c'est qu'on ne lui a même laissé le temps de procéder au bain et á la prière mortuaire, comme l'exige la religion. Pire, on lui a fait savoir que s'il s'attelait á faire exhumer le corps de son fils, il serait poursuivi et emprisonné. Un discours qui a choqué le Président Wade: «Si tu veux le voir, je prends toutes mes responsabilités pour faire exhumer le corps. S'il y a quelqu'un á poursuivre qu'on me poursuive
moi», martèle Me Wade. Auparavant, le chef de l'Etat est revenu sur la procédure pendante devant le premier cabinet et visant des personnalités françaises. Avant-hier déjà, ces familles de victimes avaient été entendues par le magistrat instructeur. Revenant sur la procédure, le chef de l'Etat s'est montré très radical. Devant les familles des victimes et les avocats, il a déclaré : «Cette procédure ira jusqu'au bout. Vous avez subi une injustice. Ce n'est pas seulement votre combat mais celui de tous les Sénégalais et des Africains: La procédure ira jusqu'au bout et aucune transaction n'est possible». L’ambiance était telle que certaines familles de victimes, sans doute touchées par le discours guerrier du chef de l'Exécutif, ont versé de chaudes larmes.