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Qualité des semences, discrimination dans l’octroi de l’engrais… Des paysans récusent le ministre Mabouba Diagne et exigent un audit des 120 milliards FCFA

Si l’on se fie aux propos du président du mouvement Aar sunu momel (Asm), dire qu’environ 90% des paysans ont reçu les semences de la campagne agricole 2024-2025 relève de la mauvaise foi. Justifiant ses propos, il laisse entendre que mis à part l’arachide, aucune commune du monde rural n’a vu la couleur des autres intrants cités dans la circulaire du ministère de l’Agriculture.


Rédigé par leral.net le Mercredi 21 Août 2024 à 11:08 | | 0 commentaire(s)|

À l’en croire, cela présage déjà l’échec de ladite campagne, après celle de distribution des semences et des engrais, qui est loin d’atteindre les chiffres avancés par la tutelle.

Défiant ainsi le Dr Mabouba Diagne de lui démontrer le contraire, il exige l’audit des 120 milliards Cfa annoncés par le Premier ministre, Ousmane Sonko, lors des assises de l’agriculture.

«Tout ce que l’on attend de notre ministre de l’Agriculture, Mabouba Diagne, c’est un audit des 120 milliards que le Président Bassirou Diomaye Faye a mis sur la table pour booster l’agriculture. Car, beaucoup d’agriculteurs dans le Saloum et un peu partout dans le Sénégal n’ont pas reçu d’engrais ni de semences de bonne qualité», a fait savoir Bassirou Bâ.

Pour ce dernier, à pareil moment de l’hivernage en 2023, la situation était plus prometteuse que celle d’aujourd’hui. Mais jusqu’à présent, se désole-t-il, «il est étrange de se trouver à la tête d’une structure de défense des intérêts du monde rural» et que «plusieurs agriculteurs peinent à se procurer de l’engrais de bonne qualité». S’y ajoute, selon lui, les aléas de la pluviométrie.

Bassirou Bâ a également tenu à alerter le chef de l’État et son Pm sur les agissements des commissions qui méritent, d’après lui, d’être surveillées et contrôlées. «Dans la commune de Saly Escale, il y a une commission qui vend l’engrais de maïs à 11.500 Cfa. Dans la commune de Samba Guèye, à Mabo et à Kathiott, l’engrais est une denrée très rare dans ces localités.»

Avec Tribune