Que l’opposition exige de la part des médias responsabilité et professionnalisme, personne ne peut lui dénier ce droit. Par contre, vouloir jeter la presse en pâture, la diaboliser pour la livrer à la vindicte de leurs affidés est, de la part de Sonko et Dias, irresponsable et antidémocratique. Les maires de Ziguinchor et de Dakar ne peuvent exiger, ni déterminer ce que les médias doivent traiter. Les journalistes sont au service des citoyens. La liberté d’expression est un droit fondamental consacré par la Constitution.
Il reste, aujourd’hui, incontestable que les médias publics et privés ont participé de manière irréversible, à la construction de la démocratie et du dialogue sociopolitique national. Les différents régimes qui se sont succédé dans ce pays, ont contribué à construire un climat de travail favorable à la presse. Alors, l’opposition, par ses agissements, n’a aucunement le droit de saper cet acquis. Elle ne pourra jamais y parvenir, d’ailleurs. Car, la censure est un combat perdu d’avance.
A y voir de plus près, on a même le sentiment que l’opposition sénégalaise cherche, vaille que vaille, à déconstruire tous les fondamentaux de cette nation, à désacraliser les institutions, à affaiblir l’armée, la police, la gendarmerie, à décrédibiliser la justice, le parlement, bref à désorganiser l’Etat central et à jeter l’opprobre sur toutes les organisations qui servent de piliers à la nation.
Naturellement, la presse reste une cible parmi tant d’autres, pour instaurer une pensée unique. La preuve, lors des évènements de mars 2021, les journalistes et leurs outils de travail ont particulièrement été visés par les émeutiers. Le groupe Futurs médias (voitures incendiées, bureaux caillassés, reporters menacés), le journal "Le Soleil" (locaux incendiés), la Rts attaquée à coup de cocktails molotov, ont été les signes annonciateurs d’une guerre ouverte contre les médias. Une véritable menace sur la démocratie et l’Etat de droit. Un climat de terreur auquel les journalistes doivent faire face, en restant droits dans leurs bottes, pour préserver leur indépendance.
Le leader du Pastef, depuis son irruption dans le champ politique, surfe sur une vague ayant des contours de vertu, sans en être réellement.
Aujourd’hui, la stratégie payante au regard de sa démarche, est de jouer sur les émotions du citoyen, de déployer le sensationnel en accusant le pouvoir, les médias, la société civile et même les religieux, de tous les péchés. Sans raison.
L’important, à ses yeux, est de présenter les faits de sorte que l’opinion reste bouche bée. Les accusations contre les journalistes entrent dans cette démarche, savamment orchestrée. L’objectif d’un tel procédé, du reste infondé, malsain et injuste, est d’en arriver à faire croire au public de basses manœuvres pouvant susciter un rejet et une indignation des citoyens.
Seulement, le mensonge finit toujours par faire place à la vérité. Dieu sait qu’Ousmane Sonko ne devrait guère s’approprier une telle pratique d’autant que depuis la tendre enfance, nos sociétés nous inculquent que mentir est un vilain défaut, dont la finalité est de tromper. Ce qui compte dans le discours mensonger de Sonko, n’est pas son fait mais le motif qui le suscite. On est aujourd’hui amené à croire que chez lui, la politique se conçoit comme une guerre civile larvée, dans laquelle l’arme du mensonge prend le relais des armes tout court.
Il perd cependant de vue que la dynamique du mensonge annihile le rapport critique à soi-même et engendre une faiblesse stratégique. Le prix à payer pour le mensonge, la calomnie et le travestissement des faits en politique, devrait être la disgrâce électorale. Ainsi, nos hommes politiques feraient plus attention au contenu du discours qu’ils servent à la masse.
Alioune Badara Coulibaly
(Journaliste)
Il reste, aujourd’hui, incontestable que les médias publics et privés ont participé de manière irréversible, à la construction de la démocratie et du dialogue sociopolitique national. Les différents régimes qui se sont succédé dans ce pays, ont contribué à construire un climat de travail favorable à la presse. Alors, l’opposition, par ses agissements, n’a aucunement le droit de saper cet acquis. Elle ne pourra jamais y parvenir, d’ailleurs. Car, la censure est un combat perdu d’avance.
A y voir de plus près, on a même le sentiment que l’opposition sénégalaise cherche, vaille que vaille, à déconstruire tous les fondamentaux de cette nation, à désacraliser les institutions, à affaiblir l’armée, la police, la gendarmerie, à décrédibiliser la justice, le parlement, bref à désorganiser l’Etat central et à jeter l’opprobre sur toutes les organisations qui servent de piliers à la nation.
Naturellement, la presse reste une cible parmi tant d’autres, pour instaurer une pensée unique. La preuve, lors des évènements de mars 2021, les journalistes et leurs outils de travail ont particulièrement été visés par les émeutiers. Le groupe Futurs médias (voitures incendiées, bureaux caillassés, reporters menacés), le journal "Le Soleil" (locaux incendiés), la Rts attaquée à coup de cocktails molotov, ont été les signes annonciateurs d’une guerre ouverte contre les médias. Une véritable menace sur la démocratie et l’Etat de droit. Un climat de terreur auquel les journalistes doivent faire face, en restant droits dans leurs bottes, pour préserver leur indépendance.
Le leader du Pastef, depuis son irruption dans le champ politique, surfe sur une vague ayant des contours de vertu, sans en être réellement.
Aujourd’hui, la stratégie payante au regard de sa démarche, est de jouer sur les émotions du citoyen, de déployer le sensationnel en accusant le pouvoir, les médias, la société civile et même les religieux, de tous les péchés. Sans raison.
L’important, à ses yeux, est de présenter les faits de sorte que l’opinion reste bouche bée. Les accusations contre les journalistes entrent dans cette démarche, savamment orchestrée. L’objectif d’un tel procédé, du reste infondé, malsain et injuste, est d’en arriver à faire croire au public de basses manœuvres pouvant susciter un rejet et une indignation des citoyens.
Seulement, le mensonge finit toujours par faire place à la vérité. Dieu sait qu’Ousmane Sonko ne devrait guère s’approprier une telle pratique d’autant que depuis la tendre enfance, nos sociétés nous inculquent que mentir est un vilain défaut, dont la finalité est de tromper. Ce qui compte dans le discours mensonger de Sonko, n’est pas son fait mais le motif qui le suscite. On est aujourd’hui amené à croire que chez lui, la politique se conçoit comme une guerre civile larvée, dans laquelle l’arme du mensonge prend le relais des armes tout court.
Il perd cependant de vue que la dynamique du mensonge annihile le rapport critique à soi-même et engendre une faiblesse stratégique. Le prix à payer pour le mensonge, la calomnie et le travestissement des faits en politique, devrait être la disgrâce électorale. Ainsi, nos hommes politiques feraient plus attention au contenu du discours qu’ils servent à la masse.
Alioune Badara Coulibaly
(Journaliste)