Les nouveaux dirigeants du pays, semblent avoir oublié, sitôt élu, toutes les réactions qu’une situation vécue comme injuste peut engendrer sur une communauté humaine. Or, quand la Justice d’un pays devient perverse, politicienne et assassine, il devient pour chaque citoyen un devoir de s’ériger pour défendre la citoyenneté menacée, comme le stipule L’article 2 de la Déclaration Universelle des Droits de L’homme et du Citoyen.
Comment peut-on demander à des jeunes qui endurent l’arbitraire du maintien en détention de leur Guide, malgré l’évolution de l’enquête qui peine à établir la moindre culpabilité à son égard, de se calmer et de laisser faire la Justice, quand cette même Justice libère un homme ayant affirmé dans les médias avoir tiré des balles réelles et tué des personnes, avec en preuve d’appui, la vidéo du forfait commis ? Comment peut-on oser rappeler à ces jeunes que « ce qu’il ne faut pas oublier dans ce dossier, c’est qu’il y a eu mort de deux hommes, ce qui explique la détention de leur Guide » (Macky Sall) alors que dans le même temps, Hissen Habré, qu’on accuse de génocide, et dont la culpabilité n’est pas encore établie, reste libre sur le territoire sénégalais et mène ses activités en toute liberté ? Comment peut-on crier sur tous les toits qu’il faut avoir foi en la séparation des pouvoirs alors que le premier ministre traine avec le doyen des juges, que la ministre de la Justice dicte sa loi aux petits juges et diligente tous les dossiers dits sensibles du pays ? Comment peut-on demander à ces jeunes de faire confiance à une Justice qui viole bon an, mal an, les droits des détenus et passe outre les textes régissant le transfèrement des prévenus ? Comment peut-on essayer de les rassurer sur le suivi médical de leur Guide de 77 ans convalescent, transféré dans une prison réputée pour son austérité, au moment où le jeune Baïla Wane, qui n’est nullement malade, siège confortablement, parce qu’ami ou parent du Président, au Pavillon spécial de l’hôpital A. Le Dantec, avec son acolyte Madibo Diop ? Qui peut oser, devant une parodie de Justice, faire
confiance à un appareil judiciaire avec des vitesses aussi variables et téléguidées?
Un magistrat qui se respecte, vaut beaucoup plus qu’un politicien parvenu à un poste de responsabilité au gré des manoeuvres politiques. Un magistrat est magistrat par la force quasi spirituelle de la vérité du Droit. Son statut, il ne le doit nullement à l’aléatoire des régimes; qu’Abdoulaye Wade, Macky Sall ou Abdou Diouf soient présidents de la République ou pas, un bon magistrat reste magistrat, donc, il ne doit rien au Président et, à ce titre, il se doit d’imposer le Vrai au circonstanciel politique qu’est le Président. Au sein d’une Justice qui se respecte, le magistrat n’écoute que le Droit. Mais l’impression que certains de nos magistrats nous donnent, c’est d’être des caméléons vitrifiés qui n’obéissent qu’à la couleur politique de l’homme le plus fort du moment, qui fricotent avec les hommes d’Etat, cautionnent leurs erreurs, expliquent leurs dérives et se plient à leurs caprices.
Dans quelle démocratie qui se respecte a-t-on vu un Ministre de la Justice ou un président de la République s’inviter dans un dossier pendant devant la Justice, sans être rappelés à l’ordre, ne serait-ce que poliment, par le doyen des juges ou quelque autre institution judiciaire?
Un chat, dans une société non hypocrite, s’appelle un chat. Mais, même un chat, quand on l’accule à force et qu’il se retrouve dos contre le mur, n’a pas d’autre choix que de sortir ses griffes et de se révolter.
Alors arrêtez l’hémorragie de l’hypocrisie et envisagez la désolante réalité à laquelle des milliers de personnes ont été confrontés, face à laquelle ils ont lutté pendant six mois pour canaliser leur désarroi, avant de dire « BASTA ! »…
P.M.MBAO
Comment peut-on demander à des jeunes qui endurent l’arbitraire du maintien en détention de leur Guide, malgré l’évolution de l’enquête qui peine à établir la moindre culpabilité à son égard, de se calmer et de laisser faire la Justice, quand cette même Justice libère un homme ayant affirmé dans les médias avoir tiré des balles réelles et tué des personnes, avec en preuve d’appui, la vidéo du forfait commis ? Comment peut-on oser rappeler à ces jeunes que « ce qu’il ne faut pas oublier dans ce dossier, c’est qu’il y a eu mort de deux hommes, ce qui explique la détention de leur Guide » (Macky Sall) alors que dans le même temps, Hissen Habré, qu’on accuse de génocide, et dont la culpabilité n’est pas encore établie, reste libre sur le territoire sénégalais et mène ses activités en toute liberté ? Comment peut-on crier sur tous les toits qu’il faut avoir foi en la séparation des pouvoirs alors que le premier ministre traine avec le doyen des juges, que la ministre de la Justice dicte sa loi aux petits juges et diligente tous les dossiers dits sensibles du pays ? Comment peut-on demander à ces jeunes de faire confiance à une Justice qui viole bon an, mal an, les droits des détenus et passe outre les textes régissant le transfèrement des prévenus ? Comment peut-on essayer de les rassurer sur le suivi médical de leur Guide de 77 ans convalescent, transféré dans une prison réputée pour son austérité, au moment où le jeune Baïla Wane, qui n’est nullement malade, siège confortablement, parce qu’ami ou parent du Président, au Pavillon spécial de l’hôpital A. Le Dantec, avec son acolyte Madibo Diop ? Qui peut oser, devant une parodie de Justice, faire
confiance à un appareil judiciaire avec des vitesses aussi variables et téléguidées?
Un magistrat qui se respecte, vaut beaucoup plus qu’un politicien parvenu à un poste de responsabilité au gré des manoeuvres politiques. Un magistrat est magistrat par la force quasi spirituelle de la vérité du Droit. Son statut, il ne le doit nullement à l’aléatoire des régimes; qu’Abdoulaye Wade, Macky Sall ou Abdou Diouf soient présidents de la République ou pas, un bon magistrat reste magistrat, donc, il ne doit rien au Président et, à ce titre, il se doit d’imposer le Vrai au circonstanciel politique qu’est le Président. Au sein d’une Justice qui se respecte, le magistrat n’écoute que le Droit. Mais l’impression que certains de nos magistrats nous donnent, c’est d’être des caméléons vitrifiés qui n’obéissent qu’à la couleur politique de l’homme le plus fort du moment, qui fricotent avec les hommes d’Etat, cautionnent leurs erreurs, expliquent leurs dérives et se plient à leurs caprices.
Dans quelle démocratie qui se respecte a-t-on vu un Ministre de la Justice ou un président de la République s’inviter dans un dossier pendant devant la Justice, sans être rappelés à l’ordre, ne serait-ce que poliment, par le doyen des juges ou quelque autre institution judiciaire?
Un chat, dans une société non hypocrite, s’appelle un chat. Mais, même un chat, quand on l’accule à force et qu’il se retrouve dos contre le mur, n’a pas d’autre choix que de sortir ses griffes et de se révolter.
Alors arrêtez l’hémorragie de l’hypocrisie et envisagez la désolante réalité à laquelle des milliers de personnes ont été confrontés, face à laquelle ils ont lutté pendant six mois pour canaliser leur désarroi, avant de dire « BASTA ! »…
P.M.MBAO