Aujourd’hui, le Cnt est appelé à redéfinir le pouvoir dans un pays grand comme 10 fois le Sénégal, riche de son pétrole, peuplé de différents tribus et qui n’effacera pas de sitôt 42 ans de règne de Khadafi. Plus de la moitié de la population libyenne est née sous Khadafi, ne connaît que lui et lui doit beaucoup malgré la dictature et ses contrariétés. Le guide de la Jamahiriya était un despote, arrivé au pouvoir au siècle dernier sur un coup d’Etat, manipulateur invétéré, admirateur de Nasser, souteneur du terrorisme islamiste dans les années 80-90, ennemi puis allié de l’Occident, panafricaniste après avoir rêvé la panarabie. Mais, Khadafi c’était aussi un roi bédouin soucieux du bien-être de son peuple à qui il a favorisé un système de sécurité sociale rarement vu dans le monde arabe. Son peuple pourra-t-il oublier cette facette de son ancien dirigeant ?
D’ici peu, il ne restera rien de Khadafi à Tripoli et dans certains coins du pays, sinon toutes ces infrastructures qu’il avait tenu à bâtir au nom de son peuple. L’Otan et ses alliés auront contribué à effacer toute trace du dictateur mort. Le Cnt se fera un devoir d’élever les nouvelles générations libyennes dans la détestation d’un homme qui n’était pas qu’un tyran. Depuis le début de la rébellion en Libye, les médias occidentaux ont planifié la dékhadafisation à base de déconstruction d’un mythe qui représentait le roi arabe dans toute sa théâtralisation. Le Khadafi qui arrosait son monde de l’argent de son pétrole a décidé de mourir dans son pays et de tourner le dos aux rares mains tendues qui lui promettaient un asile après sa destitution du pouvoir. Le guide libyen était roi, prince et général à la fois. Est-ce ce qui a contribué à son mythe ? Sans doute que ses excès n’étaient pas à la hauteur de son humanisme. Il laissera l’image d’un guide mégalomane qui nourrissait le rêve d’une Afrique unifiée. Ses rapports mi fougue mi raison avec l’Occident lui avaient permis de prendre occasionnellement des revanches sur ceux qui l’ont enterré vivant. Finalement, Khadafi est mort d’être resté trop longtemps au pouvoir et d’être à la tête d’un pays riche de son pétrole. Désormais, la Libye sera dirigée depuis Paris, Londres et Washington. Toutes choses que Khadafi n’aura pas permises. Même les dictateurs ont leur dignité.
D’ici peu, il ne restera rien de Khadafi à Tripoli et dans certains coins du pays, sinon toutes ces infrastructures qu’il avait tenu à bâtir au nom de son peuple. L’Otan et ses alliés auront contribué à effacer toute trace du dictateur mort. Le Cnt se fera un devoir d’élever les nouvelles générations libyennes dans la détestation d’un homme qui n’était pas qu’un tyran. Depuis le début de la rébellion en Libye, les médias occidentaux ont planifié la dékhadafisation à base de déconstruction d’un mythe qui représentait le roi arabe dans toute sa théâtralisation. Le Khadafi qui arrosait son monde de l’argent de son pétrole a décidé de mourir dans son pays et de tourner le dos aux rares mains tendues qui lui promettaient un asile après sa destitution du pouvoir. Le guide libyen était roi, prince et général à la fois. Est-ce ce qui a contribué à son mythe ? Sans doute que ses excès n’étaient pas à la hauteur de son humanisme. Il laissera l’image d’un guide mégalomane qui nourrissait le rêve d’une Afrique unifiée. Ses rapports mi fougue mi raison avec l’Occident lui avaient permis de prendre occasionnellement des revanches sur ceux qui l’ont enterré vivant. Finalement, Khadafi est mort d’être resté trop longtemps au pouvoir et d’être à la tête d’un pays riche de son pétrole. Désormais, la Libye sera dirigée depuis Paris, Londres et Washington. Toutes choses que Khadafi n’aura pas permises. Même les dictateurs ont leur dignité.