Depuis son investiture, Macky Sall a fait le pari que les recettes qui lui avaient laisser par l ancien régime ne suffisaient pas pour payer l'administration. Il s'est un peu figé dans une posture de "grand rassembleur" et de "grand réconciliateur", sans trop se risquer à préciser autour de quelles valeurs, de quel projet de société il voulait rassembler les Sénégalais précisément. La seule de ses propositions qui ait été retenue par l'opinion publique est la traque des biens mal acquis le "Yoonu Yokuté" et les marabouts sont des citoyens ordinaires.
Or, qu'on le veuille ou non, les électeurs attendent autre chose d'une campagne présidentielle. Dans ce cadre, il ne suffit plus de dire "je suis le changement" comme Macky Sall semble le faire un peu naïvement sur son affiche de campagne, car la question surgit immédiatement : "quel changement ?".
Je crois que l'enjeu de cette présidentielle se situe précisément sur ce terrain : quel sera le candidat qui redonnera des marges de manœuvre au processus démocratiqus face aux marchés et à la contrainte budgétaire, sans pour autant engager le Sénégal dans l'aventure ? Idrissa Seck l'a bien compris, il prend beaucoup de risques en plaidant en faveur d'une forme de protectionnisme Sénégalais et incarne nos valeurs. Macky Sall, lui, semble en être paradoxalement resté à un "moment" où l'anti-Idrissa Seck nourrissait de bons sondages pour lui. C'est un peu court aux yeux de beaucoup d'électeurs de gauche, d'où la progression de Moustapha Niasse.
Est-ce la première fois qu'un homme est en mesure d'être élu sans susciter l'enthousiasme ?
Macky Sall a fait le pari que cette régime ne serait pas comme les autres. En annonçant qu'il voulait être "un président normal", il a cru que les Senegalais, après Abdoulaye Wade, seraient sevrés d'exceptionnel et n'attendraient plus d'un président qu'il soit "jeté hors de toutes les séries".
Or, depuis le Président Senghor, tous les présidents de la République successifs ont balancé entre la "proximité" avec les Sénégalais et ce petit quelque chose qui fait qu'ils sont devenus président de la République. Ils souhaitaient à la fois être identiques et différents d'un "homme normal". Abdou Diouf se voulait exceptionnel par sa culture, Abdoulaye Wade par sa précocité et son intelligence, sa relation avec les marabouts.
Pourquoi le président Macky Sall ne peut pas gouverner le Sénégal?
Une réponse facile et claire. Le Sénégal un pays de la Téranga, un pays musulman, un pays de Tarikhiya dont tous méritent du respect et de fraternité. Pourtant il avait promu une justice légal et une rupture total.
Récemment un problème de litige foncier entre Dangote et la famille de Serigne Saliou Mbacke dans les mains de la justice qui a été forcé par le palais au billet d' un arrêté signé par le préfet de Thiès, chose inadmissible et inacceptable dont le président de la République est le seul coupable.
Détail important: le litige en question porte sur une centaine d'hectares. Or, la famille de feu Serigne Saliou bénéficie de plus de 900 hectares déplorant l’empiétement par Aladji Aliko de ses terres. Ce que le magnat Nigérian a lui même reconnu via une missive jalousement gardé par Serigne Moustapha Saliou Mbacké. en fin, rien que pour le respect de la mémoire des défunts, l'actuel locataire du Palais gagnerait à se rappeler les dernières volontés des illustres disparus à savoir: Serigne Mansour Sy et Serigne Saliou. Lesquels, ont de tous temps réclamé les terres à eux attribués.
Le président Macky Sall, élu il y a un an et demi, peut-il rebondir ?
Macky Sall a-t-il donc déjà perdu son pari consistant à « réenchanter le rêve sénégalais » ? L’heure, en tout cas, n’est plus au lyrisme. Les envolées contre « l’ennemi sans visage » que serait le monde de la finance et les imprudentes promesses sur l'économie les institutions et l'état des finances publiques sont heurtées au mur des réalités économiques et juridiques. Et pour le retour de la croissance, le chef de l’État s’est aperçu, après d’autres, que l’incantation ne sert à rien. Sur le plan économique, tous les clignotants sont au rouge.
La balle dans le camp des Sénégalais
Le parti Rewmi évite aux Sénégalais d’étouffer sous une cure semblable. La médaille a son revers : la balle est clairement dans le camp des Sénégalais. Le gouvernement utilisera-t-il ce répit pour faire une pause dans la rigueur et tenter une relance par la consommation ?
C’est ce que lui demande les Rewmiste . Ou utilisera-t-il au contraire ces trois années qui lui reste pour réaliser des réformes jugées indispensables mais peu populaires : retraites, allocations familiales, réduction des dépenses publiques ? C’est ce que réclament les partenaires d'Idrissa Seck et les marchés. Or ceux-ci détiennent l’argent de la croissance.
Le Président Macky Sall veut concilier « rigueur » et « social », ce qui a beaucoup dérouté, depuis un an. Il lui faudra plus de clarté et de netteté pour mettre à profit le petit délai dont il vient d’hériter. Une certitude : il n’y a plus de faux-fuyant possible dans le flou et les demi-mesures.
Seydina Ousmane Sylla
University of Colorado at Denver USA
Department Health science
Or, qu'on le veuille ou non, les électeurs attendent autre chose d'une campagne présidentielle. Dans ce cadre, il ne suffit plus de dire "je suis le changement" comme Macky Sall semble le faire un peu naïvement sur son affiche de campagne, car la question surgit immédiatement : "quel changement ?".
Je crois que l'enjeu de cette présidentielle se situe précisément sur ce terrain : quel sera le candidat qui redonnera des marges de manœuvre au processus démocratiqus face aux marchés et à la contrainte budgétaire, sans pour autant engager le Sénégal dans l'aventure ? Idrissa Seck l'a bien compris, il prend beaucoup de risques en plaidant en faveur d'une forme de protectionnisme Sénégalais et incarne nos valeurs. Macky Sall, lui, semble en être paradoxalement resté à un "moment" où l'anti-Idrissa Seck nourrissait de bons sondages pour lui. C'est un peu court aux yeux de beaucoup d'électeurs de gauche, d'où la progression de Moustapha Niasse.
Est-ce la première fois qu'un homme est en mesure d'être élu sans susciter l'enthousiasme ?
Macky Sall a fait le pari que cette régime ne serait pas comme les autres. En annonçant qu'il voulait être "un président normal", il a cru que les Senegalais, après Abdoulaye Wade, seraient sevrés d'exceptionnel et n'attendraient plus d'un président qu'il soit "jeté hors de toutes les séries".
Or, depuis le Président Senghor, tous les présidents de la République successifs ont balancé entre la "proximité" avec les Sénégalais et ce petit quelque chose qui fait qu'ils sont devenus président de la République. Ils souhaitaient à la fois être identiques et différents d'un "homme normal". Abdou Diouf se voulait exceptionnel par sa culture, Abdoulaye Wade par sa précocité et son intelligence, sa relation avec les marabouts.
Pourquoi le président Macky Sall ne peut pas gouverner le Sénégal?
Une réponse facile et claire. Le Sénégal un pays de la Téranga, un pays musulman, un pays de Tarikhiya dont tous méritent du respect et de fraternité. Pourtant il avait promu une justice légal et une rupture total.
Récemment un problème de litige foncier entre Dangote et la famille de Serigne Saliou Mbacke dans les mains de la justice qui a été forcé par le palais au billet d' un arrêté signé par le préfet de Thiès, chose inadmissible et inacceptable dont le président de la République est le seul coupable.
Détail important: le litige en question porte sur une centaine d'hectares. Or, la famille de feu Serigne Saliou bénéficie de plus de 900 hectares déplorant l’empiétement par Aladji Aliko de ses terres. Ce que le magnat Nigérian a lui même reconnu via une missive jalousement gardé par Serigne Moustapha Saliou Mbacké. en fin, rien que pour le respect de la mémoire des défunts, l'actuel locataire du Palais gagnerait à se rappeler les dernières volontés des illustres disparus à savoir: Serigne Mansour Sy et Serigne Saliou. Lesquels, ont de tous temps réclamé les terres à eux attribués.
Le président Macky Sall, élu il y a un an et demi, peut-il rebondir ?
Macky Sall a-t-il donc déjà perdu son pari consistant à « réenchanter le rêve sénégalais » ? L’heure, en tout cas, n’est plus au lyrisme. Les envolées contre « l’ennemi sans visage » que serait le monde de la finance et les imprudentes promesses sur l'économie les institutions et l'état des finances publiques sont heurtées au mur des réalités économiques et juridiques. Et pour le retour de la croissance, le chef de l’État s’est aperçu, après d’autres, que l’incantation ne sert à rien. Sur le plan économique, tous les clignotants sont au rouge.
La balle dans le camp des Sénégalais
Le parti Rewmi évite aux Sénégalais d’étouffer sous une cure semblable. La médaille a son revers : la balle est clairement dans le camp des Sénégalais. Le gouvernement utilisera-t-il ce répit pour faire une pause dans la rigueur et tenter une relance par la consommation ?
C’est ce que lui demande les Rewmiste . Ou utilisera-t-il au contraire ces trois années qui lui reste pour réaliser des réformes jugées indispensables mais peu populaires : retraites, allocations familiales, réduction des dépenses publiques ? C’est ce que réclament les partenaires d'Idrissa Seck et les marchés. Or ceux-ci détiennent l’argent de la croissance.
Le Président Macky Sall veut concilier « rigueur » et « social », ce qui a beaucoup dérouté, depuis un an. Il lui faudra plus de clarté et de netteté pour mettre à profit le petit délai dont il vient d’hériter. Une certitude : il n’y a plus de faux-fuyant possible dans le flou et les demi-mesures.
Seydina Ousmane Sylla
University of Colorado at Denver USA
Department Health science