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Qui est Emiliano Sala, disparu dans un avion de tourisme

L'attaquant argentin, âgé de 28 ans, a connu un parcours singulier depuis le début de sa carrière de footballeur de haut niveau.


Rédigé par leral.net le Mardi 22 Janvier 2019 à 13:33 | | 0 commentaire(s)|

«C'est un attaquant comme on en voit très peu aujourd'hui», résumait l'entraîneur nantais Vahid Halilhodzic. Pas le plus rapide, pas le plus élégant mais de plus en plus efficace, Emiliano Sala, dont l'avion a disparu entre Nantes et Cardiff, est un buteur atypique qui a franchi un cap ces deux dernières saisons.

Le club gallois de Cardiff venait d'ailleurs de faire de l'Argentin la recrue la plus chère de son histoire, contre 17 millions d'euros. Un crève-coeur pour le technicien nantais Halilhodzic qui souhaitait à tout prix le conserver chez les Canaris, jusqu'à entrer en conflit avec sa direction.

Avec douze buts en Ligue 1 cette saison, Sala a un temps été co-meilleur buteur du championnat de France aux côtés d'un certain Kylian Mbappé. Certes, l'attaquant de 28 ans ne partage pas la vitesse, la technique ni le talent flamboyant du jeune prodige du PSG. Mais si son style peu académique et ses allures dégingandées ont parfois suscité des commentaires peu amènes, ses qualités de buteur et son activité sur le terrain lui valent un grand respect.

Détecté à 15 ans, dans son petit village argentin de la province de Santa Fe et arrivé à Bordeaux en 2010, son parcours avait pourtant de quoi nourrir un certain scepticisme. Brillant en prêts à Orléans (D3), puis Niort (D2), avec à chaque fois 18 buts en 37 matches de championnat à la clé, décisif dans le maintien de Caen (2015), sa capacité à s'imposer durablement dans un club de l'élite restait à prouver.

Une reconnaissance sur le tard

C'est bien à Nantes, rejoint en 2015, qu'il a franchi un cap. Après des débuts difficiles, il a enchaîné les saisons à plus de dix buts en championnat, devenant le Canari le plus prolifique depuis Olivier Monterrubio en 2001. Et tant pis si son jeu tout en débauche d'énergie ne paye pas toujours de mine avec le grand compas qui lui sert de jambes, la tête rentrée dans les épaules. «Je cours beaucoup. On peut penser que, du coup, je suis moins lucide devant le but, mais c'est mon jeu. Je me sens bien si je cours, si je touche beaucoup de ballons», disait-il.

Découvert par Bordeaux en Argentine

Habile de la tête (1,87 m), Sala est aussi capable de gestes de pur avant-centre et s'appuie sur une grande confiance quand la réussite le fuit. «Évidemment, en tant qu'attaquant, j'attends le but avec impatience. Mais ça ne me perturbe pas mentalement. Dans ma carrière, j'ai déjà marqué pas mal de buts, je sais le faire», fanfaronnait-il lors de sa première saison délicate à Nantes, où il avait dû patienter jusqu'à la 17e journée pour ouvrir enfin son compteur.

Depuis, il s'était imposé comme un élément indispensable de l'effectif nantais, s'attirant les éloges de ses entraîneurs successifs dont l'Italien Claudio Ranieri ou Halilhodzic et suscitant les convoitises des clubs étrangers, jusqu'à l'officialisation de son transfert vers Cardiff City samedi, pour un contrat de trois ans et demi, chez le 18e de Premier League.

Lundi, il était revenu à la Jonelière, le centre d'entraînement du FC Nantes prendre ses dernières affaires et faire ses adieux à ses coéquipiers. Dans la soirée, l'avion de tourisme qui devait le mener à Cardiff a disparu au nord de l'île de Guernesey. Sur Twitter, d'anciens joueurs de Nantes, comme Amine Harit ou Lucas Deaux - «j'espère du fond du coeur que ce n'est pas vrai» - se sont montrés inquiets et émus.





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