Le débat autour de la Mission d’audit du fichier électoral (Mafe) a connu un début de réponse avec le rapport de ladite mission. Le document a apporté des éclaircissements sur les «rumeurs» faisant état d’une différence entre le fichier de la Daf et de la Céna. «L’audit a pu confronter les informations obtenues de la Céna et de la Daf sur le doute laissé dans l’opinion en 2007, après l’exercice de la refonte, lorsque la Céna avait annoncé un nombre d’électeurs inscrits de 3,7 millions, peu après que le ministère a annoncé un total d’électeurs dans le fichier de 4,9 millions. L’audit révèle que «la raison de cette rumeur s’explique par le fait que la Daf avait dans un premier temps remis à la Céna un CD-Rom pour lequel les procédures de copies n’avaient pas été complétées. La révision de la copie du CD-Rom fut réalisée en quelques heures, alors que l’information avait déjà été diffusée auprès de l’opinion». Quant au million d’étrangers inscrits sur les listes électorales. L’audit révèle que «les données du dernier recensement général de la population, datant de 2002, indiquent une proportion de 1% d’étrangers au Sénégal. Réaliser des projections spécifiques sur l’évolution des non nationaux jusqu’en 2010, ne serait pas raisonnable en l’absence de fichiers appropriés. Néanmoins, il est déraisonnable de laisser croire que de telles proportions d’étrangers sont inscrites sur le fichier électoral».
Le rapport a aussi souligné que durant les travaux, les membres de la Mission d’audit ont eu accès aux informations disponibles, aux infrastructures et aux personnes concernées qu’elle a sollicitées sans aucune entrave. La mission d’audit qui a eu accès à la documentation utilisée par le ministère de l’Intérieur et la Céna propose différentes recommandations visant à favoriser une plus grande rigueur dans l’usage fait des types de documents administratifs existants et de renforcer leur traçabilité lorsque nécessaire. A ce propos, les recommandations ont été formulées par rapport à la double inscription possible de la part de certains Sénégalais sur les listes à l’étranger et au Sénégal et par rapport aux militaires et paramilitaires privés de droit de vote pour les élections locales.
Concernant l’enquête sur le terrain, les études ont montré que l’estimation du nombre d’inscrits décédés sur le fichier électoral s’élève à 2,3%. Sur le fichier électoral du Sénégal sont inscrits 82% de la population majeure sénégalaise. Pour ce qui est des examens des fichiers, les recommandations formulées se résument à une série de mises à jour visant à améliorer le traitement du contenu de la base de données. Mais aussi à standardiser les données de base et à scinder en deux systèmes distincts la gestion des cartes nationales d’Identité et celle des cartes d’électeurs. Concernant les données biométriques, il ressort qu’elles sont authentiques. Toutefois, les recommandations minimales à court terme formulées par l’audit incluent : la mise à disposition de l’étude de faisabilité effectuée en 2005 pour calibrer le système Afis et la divulgation des facteurs qui influent sur la performance du système, entre autres.
Jacques Ngor SARR
source Le Populaire
Le rapport a aussi souligné que durant les travaux, les membres de la Mission d’audit ont eu accès aux informations disponibles, aux infrastructures et aux personnes concernées qu’elle a sollicitées sans aucune entrave. La mission d’audit qui a eu accès à la documentation utilisée par le ministère de l’Intérieur et la Céna propose différentes recommandations visant à favoriser une plus grande rigueur dans l’usage fait des types de documents administratifs existants et de renforcer leur traçabilité lorsque nécessaire. A ce propos, les recommandations ont été formulées par rapport à la double inscription possible de la part de certains Sénégalais sur les listes à l’étranger et au Sénégal et par rapport aux militaires et paramilitaires privés de droit de vote pour les élections locales.
Concernant l’enquête sur le terrain, les études ont montré que l’estimation du nombre d’inscrits décédés sur le fichier électoral s’élève à 2,3%. Sur le fichier électoral du Sénégal sont inscrits 82% de la population majeure sénégalaise. Pour ce qui est des examens des fichiers, les recommandations formulées se résument à une série de mises à jour visant à améliorer le traitement du contenu de la base de données. Mais aussi à standardiser les données de base et à scinder en deux systèmes distincts la gestion des cartes nationales d’Identité et celle des cartes d’électeurs. Concernant les données biométriques, il ressort qu’elles sont authentiques. Toutefois, les recommandations minimales à court terme formulées par l’audit incluent : la mise à disposition de l’étude de faisabilité effectuée en 2005 pour calibrer le système Afis et la divulgation des facteurs qui influent sur la performance du système, entre autres.
Jacques Ngor SARR
source Le Populaire