Comme le révélait « L’As », le ministre d’Etat, ministre de l’Economie et des Finances, avait écrit dans le mémorandum transmis au Fonds monétaire international, le 5 décembre dernier, que l’Etat n’hésiterait pas à ajuster les tarifs de l’électricité. Abdoulaye Diop écrivait : « un ajustement tarifaire sera effectué au plus tard le 1er avril 2010 en complément des autres mesures, si nécessaire, et de manière à limiter son impact sur les populations vulnérables ». À la suite de ce mémorandum, le Fmi a publié, la semaine dernière, un rapport qui sanctionne la quatrième revue du Programme soutenu par l’instrument de soutien à la politique économique (Ispe), et deuxième revue de l’accord au titre de la facilité de protection contre les chocs exogènes. Et selon le Fonds, ce réajustement tarifaire s’impose. « Les autorités (Ndlr : celles sénégalaises) devraient appliquer avec diligence une stratégie globale et lutter contre les pressions que ce secteur (Ndlr : de l’Energie) pourrait exercer sur le budget, notamment en accroissant l’efficacité et en ajustant régulièrement les tarifs (sic !) de façon à ce qu’ils restent alignés sur les coûts », affirme le Fmi dans son rapport obtenu par « L’As ». Car, pour le Fonds, la Senelec devra devenir financièrement solide sur une base permanente, en vue d’assurer une bonne distribution de l’électricité. « En collaboration avec les Bailleurs de fonds, les autorités mettent au point les détails d’une stratégie, qui imposera à tous les acteurs d’adopter des mesures énergiques, y compris la concrétisation des engagements pris pour renforcer l’entreprise, des ajustements tarifaires et une restructuration de la dette, ainsi qu’une aide financière. Des retards dans ces réformes feraient naître des risques pour la croissance et de futurs risques budgétaires », note sans équivoque le rapport. Lequel rapport révèle que le Sénégal met actuellement au point la version définitive des réformes en collaboration avec la Banque mondiale et l’Agence française de développement (Afd). La stratégie comportera, selon le Fmi, un certain nombre de mesures comme une restructuration de la dette, des audits, le rétablissement des capacités de production d’un important fournisseur privé de la Senelec (Gti), des ajustements tarifaires (re sic !), afin de tenir compte des coûts d’approvisionnement et de production. Tout en limitant leurs répercussions sur les consommateurs les plus vulnérables, le respect de la conditionnalité prévue par la Banque et l’Afd préalablement au décaissement de la deuxième tranche de leur aide financière (15 milliards de F Cfa), et une contribution du budget de l’État sous forme d’une restructuration de la dette, ainsi qu’un transfert budgétaire non reçu en 2008.
Wade enterre le Pcrpe
Par ailleurs, le Programme de construction d’immeubles administratifs et de réhabilitation du Patrimoine bâti de l’Etat (Pcrpe) vit ses dernières heures. Selon des sources très sûres, le Ministère de la Construction et de l’Habitat est en train de finaliser la liquidation de l’Agence qui disparaîtra dans quelques jours. Ce, après une missive adressée au Pcrpe par le ministre d’Etat, ministre de l’Economie et des Finances, Abdoulaye Diop, chargé d’exécuter les instructions du président de la République. Aux origines de cette mesure, des sources proches du dossier avancent que Me Wade agit après une recommandation formulée depuis plusieurs mois par le Fonds monétaire international, dans le cadre de la rationalisation des structures chargées de la construction d’infrastructures. Après l’enterrement du Pcrpe, un projet sera mis en place pour terminer les chantiers qu’il avait déjà lancés. Le Pcrpe a été créé par arrêté n° 007822/Pr/msap du 9 octobre 1996 du ministre d’Etat, ministre des Services et Affaires présidentiels, à l’époque Ousmane Tanor Dieng, au lendemain du rétablissement des relations diplomatiques entre la République de Chine Taïwan et le Sénégal.
C. M. G
Les Agences traînent une ardoise de 67 milliards de F Cfa
Dans son rapport, le Fonds monétaire international, quoique satisfait des résultats du Sénégal, revient sur les dépenses extrabudgétaires et lève un coin du voile sur la dette des Agences. Selon le Fmi, les règlements ont progressé et le stock de factures impayées dans la chaîne de la dépense (les instances de paiement) a été normalisé et ramené de 175 milliards de F Cfa (3 % du Pib) en octobre 2008 à moins de 45 milliards (2⁄3 % du PIB) en septembre 2009. Pour ledit Fonds, il reste ainsi à régler les dépenses extrabudgétaires et la dette des Agences. L’audit achevé en juillet 2009 a mis en évidence des dépenses extrabudgétaires de 37 milliards de F Cfa (0,6 % du Pib). L’audit a également fait ressortir que les Agences publiques devaient au secteur privé 67 milliards de nos francs (1 % du Pib). En outre, les comptes de dépôt du Trésor bloqués des Agences publiques non financières sont estimés à environ 15 milliards de nos francs (1⁄4 % du Pib).
CMG
Wade enterre le Pcrpe
Par ailleurs, le Programme de construction d’immeubles administratifs et de réhabilitation du Patrimoine bâti de l’Etat (Pcrpe) vit ses dernières heures. Selon des sources très sûres, le Ministère de la Construction et de l’Habitat est en train de finaliser la liquidation de l’Agence qui disparaîtra dans quelques jours. Ce, après une missive adressée au Pcrpe par le ministre d’Etat, ministre de l’Economie et des Finances, Abdoulaye Diop, chargé d’exécuter les instructions du président de la République. Aux origines de cette mesure, des sources proches du dossier avancent que Me Wade agit après une recommandation formulée depuis plusieurs mois par le Fonds monétaire international, dans le cadre de la rationalisation des structures chargées de la construction d’infrastructures. Après l’enterrement du Pcrpe, un projet sera mis en place pour terminer les chantiers qu’il avait déjà lancés. Le Pcrpe a été créé par arrêté n° 007822/Pr/msap du 9 octobre 1996 du ministre d’Etat, ministre des Services et Affaires présidentiels, à l’époque Ousmane Tanor Dieng, au lendemain du rétablissement des relations diplomatiques entre la République de Chine Taïwan et le Sénégal.
C. M. G
Les Agences traînent une ardoise de 67 milliards de F Cfa
Dans son rapport, le Fonds monétaire international, quoique satisfait des résultats du Sénégal, revient sur les dépenses extrabudgétaires et lève un coin du voile sur la dette des Agences. Selon le Fmi, les règlements ont progressé et le stock de factures impayées dans la chaîne de la dépense (les instances de paiement) a été normalisé et ramené de 175 milliards de F Cfa (3 % du Pib) en octobre 2008 à moins de 45 milliards (2⁄3 % du PIB) en septembre 2009. Pour ledit Fonds, il reste ainsi à régler les dépenses extrabudgétaires et la dette des Agences. L’audit achevé en juillet 2009 a mis en évidence des dépenses extrabudgétaires de 37 milliards de F Cfa (0,6 % du Pib). L’audit a également fait ressortir que les Agences publiques devaient au secteur privé 67 milliards de nos francs (1 % du Pib). En outre, les comptes de dépôt du Trésor bloqués des Agences publiques non financières sont estimés à environ 15 milliards de nos francs (1⁄4 % du Pib).
CMG