Arrivés de France, 350 hommes sont arrivés, vendredi 29 novembre, à Douala, au Cameroun, à bord du BPC Dixmude. Avec eux, deux hélicoptères Gazelle et une centaine de véhicules. Ces hommes sont pour l'instant stationnés à Douala, et sont prépositionnés dans l'attente d'une décision politique pour les envoyer à Bangui.
D'ores et déjà, des avions cargo ont débarqué sur l'aéroport de la capitale centrafrciaine une trentaine d'hommes et du matériel afin de préparer l'aéroport à un débarquement intense d'hommes et d'avions.
Préparation de la zone de débarquement
En attendant le feu vert politique, les militaires ne restent pas les bras croisés dans les bases. Le contingent débarqué jeudi soir à Douala comprend un escadron de combat et des moyens logistiques importants. Une force prépositionnée, prête à arriver en moins de six jours à Bangui.
« Il n'y a qu'une seule piste [d'atterrissage, ndlr] à Bangui, explique le colonel Gilles Jaron, porte-parole de l'état-major de l'armée française. Si subitement, vous faites arriver des éléments nombreux sur cette piste, vous engorgez l'aéroport, et vous n'êtes plus en mesure d'entamer une manoeuvre. Il nous a donc semblé nécessaire de préparer des plateformes autour de l'aéroport de manières à ne pas entraver le trafic et pouvoir désengorger tout le flux logistique, de personnel qui pourrait arriver, qu'il s'agisse de moyens français ou de moyens internationaux. »
800 hommes en renfort
A Bangui, outre les 450 hommes de l'opération Boali, l'opération de sécurisation des ressortissants français, la France dispose désormais d'une trentaine de soldats du génie militaire. Ils sont chargés de préparer l'aéroport de Bangui, en vu d'un débarquement d'hommes et de moyens français et internationaux. C'est ce qui explique les rotations d'avions Antonov 124 depuis quelques jours. Ces immenses avions cargo débarquent du matériel de génie. De quoi faire des plates formes logistiques et des installations temporaires.
Au total, environ 800 soldats sont attendus en renfort en RCA. Ils porteront donc à 1 200 le nombre de militaires français présents sur le terrain. Leur objectif sera d'épauler la force africaine déjà sur place, pour enrayer le cycle des représailles, permettre le retour des travailleurs humanitaires, jusqu'à ce que la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (Misca) soit pleinement opérationnelle et puisse prendre en charge la sécurité de la RCA. La durée de l'opération pourrait être de six mois, selon les propos du ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian.