L’appel au cessez-le-feu des Nations-Unies est resté lettre morte. Les belligérants du conflit qui déchire l’est de la République démocrate du Congo refusent de ranger les armes. De violents affrontements ont encore opposé ce week-end l’armée régulière et les rebelles du CNDP de Laurent Nkunda. Dimanche matin, un nouveau front s’est ouvert près de la localité de Ngungu à une soixantaine de kilomètres de Goma près de la frontière entre le nord et le sud du Kivu. Ces combats ont impliqué, pour la première fois, des miliciens Maï-Maï et les rebelles hutus rwandais proches du gouvernement congolais.
Selon l’Onu, la situation dans la région était calme ce lundi. Mais Radio Okapi indique que les combats se poursuivaient encore vers 4 heures du matin entre les troupes pro-gouvernementales et les combattants du CNDP dans les environs de Ngungu..
Ces derniers affrontements, selon cette radio, ont vidé de leurs habitants au moins trois localités autour de Ngungu. Ceux-ci ont trouvé refuge à la base des casques bleus située à proximité de cette ville. La semaine dernière, le chef de mission de l’Onu, Alan Doss, a dénoncé des crimes de guerre commis par les belligérants lors d’une « opération de ratissage » des forces rebelles de Laurent Nkunda qui a fait 26 morts à Kiwanja.
Nkunda se dit prêt à combattre une force régionale
Dimanche, des dirigeants de quelques pays de la SADC se sont réunis en Afrique du Sud pour trouver une solution à cette crise congolaise. Ils se sont déclarés prêts à envoyer une mission de maintien de la paix dans l’est de la RDC. Mais le chef rebelle Laurent Nkunda a immédiatement indiqué qu’il combattrait toute force régionale africaine qui soutiendrait l’armée congolaise et ses alliés. « S’ils viennent pour soutenir la paix, pas de problème.... S’ils viennent combattre aux côtés de l’armée régulière et de ses alliés, ils seront affaiblis, ils partageront la même honte que le gouvernement de RDC. Si la SADC s’engage de la sorte, elle commettra une erreur », a-t-il déclaré à Reuters.
Les chefs de la diplomatie des vingt-sept pays de l’Union européenne (UE) en réunion à Bruxelles ce lundi ont, eux aussi, plaidé pour un « renforcement » de la Monuc qui compte déjà 17 000 Casques bleus et qui se trouve incapable de mettre fin aux combats dans la province du Nord-Kivu. Mais les Européens ne sont toujours pas prêts à envoyer leurs propres troupes sur place, indique le quotidien en ligne 7 sur 7.be. L’ONG Oxfam, pour sa part, a estimé ce lundi que l’UE est « en train de faillir à sa responsabilité » en République démocratique du Congo. « Nous ne faisons qu’entendre de mauvaises excuses, un pays européen après l’autre, pour expliquer pourquoi ils ne peuvent pas aider et ils passent la patate chaude à un autre pays, un autre continent. Leur inaction a des conséquences humaines directes, comme en témoignent les milliers de personnes qui ont dû fuir le camp de Kibati », en périphérie nord de Goma, déclare Oxfam France dans un communiqué.
Ces deux derniers mois, les affrontements entre les deux camps ont tué au moins 100 civils selon Human Rights Watch (HRW) et plus de 250.000 autres ont dû quitter leurs habitations dans des conditions affreuses.
Selon l’Onu, la situation dans la région était calme ce lundi. Mais Radio Okapi indique que les combats se poursuivaient encore vers 4 heures du matin entre les troupes pro-gouvernementales et les combattants du CNDP dans les environs de Ngungu..
Ces derniers affrontements, selon cette radio, ont vidé de leurs habitants au moins trois localités autour de Ngungu. Ceux-ci ont trouvé refuge à la base des casques bleus située à proximité de cette ville. La semaine dernière, le chef de mission de l’Onu, Alan Doss, a dénoncé des crimes de guerre commis par les belligérants lors d’une « opération de ratissage » des forces rebelles de Laurent Nkunda qui a fait 26 morts à Kiwanja.
Nkunda se dit prêt à combattre une force régionale
Dimanche, des dirigeants de quelques pays de la SADC se sont réunis en Afrique du Sud pour trouver une solution à cette crise congolaise. Ils se sont déclarés prêts à envoyer une mission de maintien de la paix dans l’est de la RDC. Mais le chef rebelle Laurent Nkunda a immédiatement indiqué qu’il combattrait toute force régionale africaine qui soutiendrait l’armée congolaise et ses alliés. « S’ils viennent pour soutenir la paix, pas de problème.... S’ils viennent combattre aux côtés de l’armée régulière et de ses alliés, ils seront affaiblis, ils partageront la même honte que le gouvernement de RDC. Si la SADC s’engage de la sorte, elle commettra une erreur », a-t-il déclaré à Reuters.
Les chefs de la diplomatie des vingt-sept pays de l’Union européenne (UE) en réunion à Bruxelles ce lundi ont, eux aussi, plaidé pour un « renforcement » de la Monuc qui compte déjà 17 000 Casques bleus et qui se trouve incapable de mettre fin aux combats dans la province du Nord-Kivu. Mais les Européens ne sont toujours pas prêts à envoyer leurs propres troupes sur place, indique le quotidien en ligne 7 sur 7.be. L’ONG Oxfam, pour sa part, a estimé ce lundi que l’UE est « en train de faillir à sa responsabilité » en République démocratique du Congo. « Nous ne faisons qu’entendre de mauvaises excuses, un pays européen après l’autre, pour expliquer pourquoi ils ne peuvent pas aider et ils passent la patate chaude à un autre pays, un autre continent. Leur inaction a des conséquences humaines directes, comme en témoignent les milliers de personnes qui ont dû fuir le camp de Kibati », en périphérie nord de Goma, déclare Oxfam France dans un communiqué.
Ces deux derniers mois, les affrontements entre les deux camps ont tué au moins 100 civils selon Human Rights Watch (HRW) et plus de 250.000 autres ont dû quitter leurs habitations dans des conditions affreuses.