Conformément à la réglementation française, la restitution par Adama Ndiaye de la carte de séjour conditionne la délivrance d’un titre de séjour à Alioune Seck. Ainsi, l’ex-ambassadeur Doudou Salla Diop, a délivré à Adama Ndiaye une attestation de cessation de service en date du 1er avril, mais s’est heurté au refus du fonctionnaire de prendre possession du titre de paiement pour ses bagages et des titres de transport pour lui et sa famille, pour un montant total de 5.951.313 F CFA.
Le 30 avril 2008, Adama Ndiaye introduit un recours gracieux contre la décision de son rappel auprès du Ministère des affaires étrangères (Mae). Il souhaitait être réaffecté pour le reste du temps de son séjour réglementaire dans un autre poste en France ou dans une juridiction limitrophe. C’est Claude Absa Diallo, secrétaire général du Mae, qui lui répond le 2 juillet. Elle lui demande de s’adresser à la présidence de la République, parce que l’ambassade relève de la présidence qui a pris la décision de son rappel. En conclusion, elle lui demande «de restituer sans délai», sa carte diplomatique au Quai d’Orsay afin que son remplaçant puisse récupérer la sienne.
Le problème c’est qu’Adama Ndiaye ne souhaite pas restituer sa carte de séjour et celle de sa femme parce que son fils est atteint d’une insuffisance cardiaque et est en attente d’une greffe de cœur. Selon un ami de la famille, «une rupture de la sécurité sociale et un séjour irrégulier menacerait la vie de l’enfant. Ils ne peuvent rentrer avec lui au Sénégal avant l’opération de greffe». Malgré plusieurs demandes, nous n’avons pas pu consulter un quelconque document médical étayant ces déclarations.
Loin d’abandonner, Adama Ndiaye introduit le 20 juin un nouveau recours par une lettre adressée au président de la République en y évoquant la situation de son fils malade. C’est Diakaria Diaw, ministre d’Etat, Directeur de cabinet du chef de l’Etat qui lui répond le 14 juillet : « Monsieur le Président de la République est très sensible à la gestion de la situation médicale de votre enfant. Des propositions lui seront faites en rapport avec les services compétents. En attendant, je vous demande de procéder dans les meilleurs délais à la passation de consignes avec M. Alioune Seck et de rejoindre la portion centrale où vous pourrez solliciter votre mise en congé administratif. »
Visiblement, l’Etat est resté insensible aux arguments d’Adama Ndiaye. En effet, le président de la République a lui-même adressé le 14 juillet 2008 une lettre à Cheikh Tidiane Gadio, ministre des affaires étrangères, pour demander «que la cessation de service soit, une nouvelle fois, notifiée à Adama Ndiaye et que la passation de consignes avec son remplaçant ait lieu». Le suivi de la correspondance du chef de l’Etat a été assuré par Claude Absa Diallo. Ainsi, le 21 juillet, elle demande dans une lettre à Doudou Salla Diop, alors ambassadeur, de tenir Adama Ndiaye informé des instructions du chef de l’Etat.
Entre temps, le Quai d’Orsay est intervenu le 7 juillet pour exiger «la restitution du titre de séjour spécial de Adama Ndiaye et de celle de son épouse, ainsi que la copie de la régularisation de leur véhicule de marque BMW».
Joint au téléphone le 28 novembre à l’ambassade, Alioune Seck le nouveau 2e conseiller a souhaité ne pas aborder ce sujet qu’il qualifie de « particulier ». À ce jour, aucune solution n’a été trouvée. Alioune Seck est un diplomate sans papier et ne peut donc louer un appartement, ouvrir un compte ou acquérir un véhicule à son nom. Il ne peut bénéficier des immunités et privilèges liés à ses fonctions. Pour être en règle, il faut qu’Adama Ndiaye restitue sa carte de séjour au Quai d’Orsay. Il ne peut le faire, pour ne pas compromettre la santé de son fils. En attendant, les deux fonctionnaires sont à l’ambassade et dans le même bureau.
Source: L'observateur
Le 30 avril 2008, Adama Ndiaye introduit un recours gracieux contre la décision de son rappel auprès du Ministère des affaires étrangères (Mae). Il souhaitait être réaffecté pour le reste du temps de son séjour réglementaire dans un autre poste en France ou dans une juridiction limitrophe. C’est Claude Absa Diallo, secrétaire général du Mae, qui lui répond le 2 juillet. Elle lui demande de s’adresser à la présidence de la République, parce que l’ambassade relève de la présidence qui a pris la décision de son rappel. En conclusion, elle lui demande «de restituer sans délai», sa carte diplomatique au Quai d’Orsay afin que son remplaçant puisse récupérer la sienne.
Le problème c’est qu’Adama Ndiaye ne souhaite pas restituer sa carte de séjour et celle de sa femme parce que son fils est atteint d’une insuffisance cardiaque et est en attente d’une greffe de cœur. Selon un ami de la famille, «une rupture de la sécurité sociale et un séjour irrégulier menacerait la vie de l’enfant. Ils ne peuvent rentrer avec lui au Sénégal avant l’opération de greffe». Malgré plusieurs demandes, nous n’avons pas pu consulter un quelconque document médical étayant ces déclarations.
Loin d’abandonner, Adama Ndiaye introduit le 20 juin un nouveau recours par une lettre adressée au président de la République en y évoquant la situation de son fils malade. C’est Diakaria Diaw, ministre d’Etat, Directeur de cabinet du chef de l’Etat qui lui répond le 14 juillet : « Monsieur le Président de la République est très sensible à la gestion de la situation médicale de votre enfant. Des propositions lui seront faites en rapport avec les services compétents. En attendant, je vous demande de procéder dans les meilleurs délais à la passation de consignes avec M. Alioune Seck et de rejoindre la portion centrale où vous pourrez solliciter votre mise en congé administratif. »
Visiblement, l’Etat est resté insensible aux arguments d’Adama Ndiaye. En effet, le président de la République a lui-même adressé le 14 juillet 2008 une lettre à Cheikh Tidiane Gadio, ministre des affaires étrangères, pour demander «que la cessation de service soit, une nouvelle fois, notifiée à Adama Ndiaye et que la passation de consignes avec son remplaçant ait lieu». Le suivi de la correspondance du chef de l’Etat a été assuré par Claude Absa Diallo. Ainsi, le 21 juillet, elle demande dans une lettre à Doudou Salla Diop, alors ambassadeur, de tenir Adama Ndiaye informé des instructions du chef de l’Etat.
Entre temps, le Quai d’Orsay est intervenu le 7 juillet pour exiger «la restitution du titre de séjour spécial de Adama Ndiaye et de celle de son épouse, ainsi que la copie de la régularisation de leur véhicule de marque BMW».
Joint au téléphone le 28 novembre à l’ambassade, Alioune Seck le nouveau 2e conseiller a souhaité ne pas aborder ce sujet qu’il qualifie de « particulier ». À ce jour, aucune solution n’a été trouvée. Alioune Seck est un diplomate sans papier et ne peut donc louer un appartement, ouvrir un compte ou acquérir un véhicule à son nom. Il ne peut bénéficier des immunités et privilèges liés à ses fonctions. Pour être en règle, il faut qu’Adama Ndiaye restitue sa carte de séjour au Quai d’Orsay. Il ne peut le faire, pour ne pas compromettre la santé de son fils. En attendant, les deux fonctionnaires sont à l’ambassade et dans le même bureau.
Source: L'observateur