Le Garde des sceaux, ministre de la justice, Me Madické Niang, a déclaré, ce vendredi, sur Rfm, que la justice sénégalaise n’a pas annulé le mandat d’arrêt qu’elle a lancé contre le juge français, Jean Wilfried Noël, auteur des poursuites contre les neufs sénégalais. Donc, la réciprocité est toujours valable.
Mardi dernier, la chambre d’accusation de la cour d’appel de Paris a annulé les mandats d’arrêt émis à l’encontre de deux personnalités politiques sénégalaises dont l’ancien Premier ministre, Mame Madior Boye et l’ancien ministre des forces armées, Youba Sambou. Les sept (7) autres contre qui pesaient les mandats d’arrêt n’ont pas jusqu’ici bénéficier de cette nullité. Ce qui veut dire qu’elles sont toujours dans le collimateur de la justice française.
Le ministre Madické Niang qui avait pavoisé à l’annonce du verdict déclarait que « c’est une bonne nouvelle, même si le combat doit continuer ». Ce vendredi, il est sorti de ses gonds pour, vraisemblablement, mettre la pression sur le parquet de Paris.
En fait, le Sénégal avait, à son tour, lancé un mandat d’arrêt international conte le juge Noël pour « forfaiture ». Me Madické Niang précise que la justice sénégalaise respecte des procédures qui sont les siennes. En clair, il faudra, pour le juge Noël, s’armer d’avocats pour que son mandat puisse être annulé.
Les autorités sénégalaises sont donc toujours préoccupées par le sort des sept (7) autres personnalités dont l’ancien ministre des transports maritimes, Youssouph Sakho, l’ancien chef d’Etat major général des armées, Babacar Gaye, ainsi que des responsables de la marine nationale. Les avocats de la défense arguent toujours l’immunité liée aux fonctions des personnalités mises en causes dans cette catastrophe maritime qui a fait plus de 1800 morts en septembre 2002.