Selon nos confrères du Canal Enchaîné, l’Académicien aurait demandé à Paris de soumettre son aide à une conditionnalité. À peine la première polémique éteinte, la seconde est venue pour tenter de jeter l’opprobre dans les relations ô combien séculaires entre la France et le Sénégal. Pire, un tel état de fait risque de brouiller les relations entre le président Wade et l’Ambassadeur de France. C’est pourquoi, du côté des deux Etats, on s’interroge : « Qui en veut à Rufin ? ». Mais, cette question, restée pour le moment sans réponse en cache une autre : « Qui cherche la brouille entre Dakar et Paris ? ». Car, faudrait-il le rappeler, avant Rufin, c’était Roisin qui avait fait les frais de ces polémiques. La presse avait expliqué en son temps, que ses relations avec Wade n’étaient pas des meilleurs et c’est ce qui a expliqué son rappel par Paris. Et, l’intéressé, s’en était défendu, du moins publiquement dans une interview accordée à notre journal. Après Roisin, on cherche manifestement la tête de Rufin. Car, tout indique que l’exploitation de « notes confidentielles » par le Canard Enchaîné cache une main invisible manifestement destinée à nuire. En tout état de cause, ni Dakar ni Paris n’ont intérêt à ce que les malentendus persistent. Le bon sens nous recommande de travailler de part et d’autre à préserver des liens séculaires qui font de la France le premier partenaire du Sénégal. Mieux, Rufin est un mauvais canal pour semer un quelconque trouble dans ses relations. En effet, l’Ambassadeur a démontré à plus d’un titre son africanité pour ne pas dire sa sénégalité. Il est très proche des Sénégalais, partagent leurs joies et leurs peines. Il n’hésite pas à partager le bol de Cebbu Jeen (riz au poisson), notre plat national. Académicien, écrivain, il sera toujours le bienvenu au pays de Léopold Sédar Senghor. Sorti de l’école de la médecine humanitaire, il ne peut rester insensible à la souffrance de peuples démunis. D’où l’effort fourni pour pousser son pays à aider financièrement le Sénégal. Un Ambassadeur présenté comme atypique dans un Sénégal qui vit une situation pour le moins préoccupante, un pays qui a besoin du génie de ces fils certes mais également de la détermination de ses amis. Et dans cet imbliogo, point de place aux faux problèmes, mais plutôt aux vraies solutions.
Source: le Matin
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