Le Sénégal a, de tout temps, diversifié sa coopération en tant qu’Etat souverain, libre et indépendant, même si, cette diversification s’appuyait d’abord sur un socle solidifié d’un partenariat de base né des relations séculaires pour s’étendre ensuite, ou aller tirer profit des rencontres nouvelles et fécondantes. Une politique qu’elle a renforcé ces temps-ci, développant même au passage une stratégie de différenciation du partenariat économique. Le hic est que, dans ce cadre, il semble s’être piégé, si on en croit la section sénégalaise de Transparency International : le Forum civil sur la base de l’Indice de la corruption des pays exportateurs (Icpe).
L’Icpe 2008 indique en effet, que le versement de pots-de-vin « pour influencer les politiques, les décisions et pratiques gouvernementales semble être une pratique commerciale beaucoup trop courante des entreprises des puissances économiques émergentes ». Même s’il convient de noter que le Sénégal ne figure pas dans le classement réservé aux pays exportateurs « corrupteurs », l’intérêt des informations tirées de l’indice réside dans le fait qu’il renseigne sur l’aggravation de l’état de la corruption dans notre pays au regard des échanges entretenus avec des pays identifiés comme très corrompus.
On raconte dans certains milieux avisés qu’il ne manquerait, entre autres raisons, dans le différend qui oppose le chef de l’Etat et son ex-Premier ministre, ex-Président de l’Assemblée nationale débarqué et ex-n°2 au Parti démocratique sénégalais (Pds) : « une grosse affaire de gros sous », comme cela avait été le cas avec l’ancien édile de Thiès entré également en dissidence par la suite. La différence ici serait, dit-on, qu’il s’agirait de « commissions indûment » perçues. Une affaire qui porte sur des milliards de FCfa, avance-t-on, même si, l’omerta qui couvre généralement ce genre de business, ne laissera sans doute pas à l’opinion un grand moyen d’en faire la lumière.
Toujours est-il que l’Indice de corruption des pays exportateurs Icpe 2008 de Transparency International renseigne « sur les risques réels de renforcement de la corruption au Sénégal vu la place privilégiée qu’occupent certains de ces pays dans la stratégie actuelle de diversification du partenariat économique initié par notre pays depuis l’Alternance en 2000 », indique le Forum civil dans un communiqué parvenu hier à notre Rédaction.
Selon l’Icpe 2008, « le versement de pots-de-vin pour influencer les politiques, les décisions et pratiques gouvernementales semble être une pratique commerciale beaucoup trop courante des entreprises des puissances économiques émergentes ».
« Généreux donateurs » que sont l’Inde, la Chine, la Russie et le Mexique
La Russie : 5.9 à l’échelle du classement de l’Icpe, la Chine (6.5), le Mexique (6.6) et l’Inde (6.8) sont perçus comme les pays les « plus généreux » avec leurs clients de la planète. Ils sont les plus portés à recourir à la corruption, à verser de manière occulte des pots-de-vin à l’étranger pour capturer les Etats. Notre pays a renforcé depuis 2000 ses relations avec au moins deux pays du quatuor. Le Sénégal a même renoué dans la foulée avec la Chine. L’Icpe 2008 de Transparency classe quant à lui, 22 grands pays exportateurs dont le total cumulé des exportations internationales de biens, de services et des sorties d’investissements directs étrangers, représentait 75% du total mondial des exportations en 2006.
Ces pays choisis, tant à l’échelle régionale qu’internationale, sont classés en fonction de la tendance de leurs entreprises à verser des pots-de-vin à l’étranger, note la sourcilleuse ONG. Dans son classement, la Belgique et le Canada occupent la première place avec un score égal de 8.8. Ces deux pays sont, au regard de la dénonciation de Transparency, ceux où les entreprises sont moins enclines à verser des pots-de-vin à l’étranger. Ils sont suivis par les Pays-Bas et la Suisse qui se classent troisièmes ex-æquo avec un score de 8.7.
Au bas du classement se trouvent la Russie (5.9), la Chine (6.5), le Mexique (6.6) et l’Inde (6.8) comme les pays les plus portés à recourir à la corruption, à verser de manière occulte des pots-de-vin à l’étranger pour capturer les Etats.
On peut par conséquent à la suite de l’ONG que dirige Mamadou Mbodj : le Forum civil, « en considérant la position, pas des meilleures, de la Chine et de l’Inde dans le classement de l’Ipce 2008 », se demander les raisons des mauvaises fréquentations actuelles du Sénégal déjà sérieusement confronté à la corruption, dans sa stratégie de diversification de ses partenaires économiques.
Les entreprises du bâtiment et des travaux publics des grands pays exportateurs « sont identifiées comme les plus enclines à verser des pots-de-vin aux autorités des pays qui les accueillent à côté de celles de l’immobilier, de la promotion immobilière, du pétrole, du gaz, de l’industrie lourde et de l’exploitation minière », lit-on dans le communiqué du Forum civil. Qui estime qu’il « serait judicieux pour le Sénégal de rendre publique la convention d’exploitation des mines de fer de la région orientale passée avec Arcelor Mittal et toutes les autres conventions passées dans le cadre de l’exploitation des mines d’or et des marbres de cette partie du pays ». Là également, on parle de « faramineuses » commissions payées rubis sur l’ongle. A qui ? Pour quoi ? A quel titre ? L’opinion est en droit de savoir.
Autant que pour les industries extractives, le Forum civil demande à l’Etat de publier la convention de vente de la troisième licence de Gsm dans la téléphonie mobile au Sénégal passée avec la Sudatel. En même temps, il exhorte les députés et sénateurs du Sénégal à « exiger de l’Etat d’accéder aux informations relatives à ces différentes conventions ». Pour le Forum civil, il y a lieu de « rappeler la position peu enviable » du Sénégal dans le dernier classement mondial de Transparency International, au niveau de l’Indice de perception de la corruption (Ipc) 2008. Dans cet indice qui mesure la « corruption passive », le Sénégal occupe le 85-éme rang avec un score de 3.4.
Mamadou Mbodj et ses « camarades » estiment en outre, que « tous ces éléments » devraient appeler l’Etat du Sénégal à « plus de responsabilité dans le choix de ses partenaires économiques et à mieux manifester sa volonté dans la lutte contre ce phénomène par des mesures hardies ». Ils l’invitent en tous les cas, à « une gestion plus transparente et plus rigoureuse des deniers publics, une gouvernance judiciaire plus tournée vers l’instauration de l’intégrité dans la gestion des affaires publiques en mettant un coup d’arrêt à l’impunité et enfin une promotion des valeurs d’éthique et d’intégrité dans la conduite de l’Etat ».
L’Icpe 2008 est basé sur les réponses de 2742 cadres dirigeants d’entreprises de pays développés et en voie de développement, sélectionnés en fonction du volume de leurs importations et des afflux d’investissements directs étrangers.
source sud quotidien
L’Icpe 2008 indique en effet, que le versement de pots-de-vin « pour influencer les politiques, les décisions et pratiques gouvernementales semble être une pratique commerciale beaucoup trop courante des entreprises des puissances économiques émergentes ». Même s’il convient de noter que le Sénégal ne figure pas dans le classement réservé aux pays exportateurs « corrupteurs », l’intérêt des informations tirées de l’indice réside dans le fait qu’il renseigne sur l’aggravation de l’état de la corruption dans notre pays au regard des échanges entretenus avec des pays identifiés comme très corrompus.
On raconte dans certains milieux avisés qu’il ne manquerait, entre autres raisons, dans le différend qui oppose le chef de l’Etat et son ex-Premier ministre, ex-Président de l’Assemblée nationale débarqué et ex-n°2 au Parti démocratique sénégalais (Pds) : « une grosse affaire de gros sous », comme cela avait été le cas avec l’ancien édile de Thiès entré également en dissidence par la suite. La différence ici serait, dit-on, qu’il s’agirait de « commissions indûment » perçues. Une affaire qui porte sur des milliards de FCfa, avance-t-on, même si, l’omerta qui couvre généralement ce genre de business, ne laissera sans doute pas à l’opinion un grand moyen d’en faire la lumière.
Toujours est-il que l’Indice de corruption des pays exportateurs Icpe 2008 de Transparency International renseigne « sur les risques réels de renforcement de la corruption au Sénégal vu la place privilégiée qu’occupent certains de ces pays dans la stratégie actuelle de diversification du partenariat économique initié par notre pays depuis l’Alternance en 2000 », indique le Forum civil dans un communiqué parvenu hier à notre Rédaction.
Selon l’Icpe 2008, « le versement de pots-de-vin pour influencer les politiques, les décisions et pratiques gouvernementales semble être une pratique commerciale beaucoup trop courante des entreprises des puissances économiques émergentes ».
« Généreux donateurs » que sont l’Inde, la Chine, la Russie et le Mexique
La Russie : 5.9 à l’échelle du classement de l’Icpe, la Chine (6.5), le Mexique (6.6) et l’Inde (6.8) sont perçus comme les pays les « plus généreux » avec leurs clients de la planète. Ils sont les plus portés à recourir à la corruption, à verser de manière occulte des pots-de-vin à l’étranger pour capturer les Etats. Notre pays a renforcé depuis 2000 ses relations avec au moins deux pays du quatuor. Le Sénégal a même renoué dans la foulée avec la Chine. L’Icpe 2008 de Transparency classe quant à lui, 22 grands pays exportateurs dont le total cumulé des exportations internationales de biens, de services et des sorties d’investissements directs étrangers, représentait 75% du total mondial des exportations en 2006.
Ces pays choisis, tant à l’échelle régionale qu’internationale, sont classés en fonction de la tendance de leurs entreprises à verser des pots-de-vin à l’étranger, note la sourcilleuse ONG. Dans son classement, la Belgique et le Canada occupent la première place avec un score égal de 8.8. Ces deux pays sont, au regard de la dénonciation de Transparency, ceux où les entreprises sont moins enclines à verser des pots-de-vin à l’étranger. Ils sont suivis par les Pays-Bas et la Suisse qui se classent troisièmes ex-æquo avec un score de 8.7.
Au bas du classement se trouvent la Russie (5.9), la Chine (6.5), le Mexique (6.6) et l’Inde (6.8) comme les pays les plus portés à recourir à la corruption, à verser de manière occulte des pots-de-vin à l’étranger pour capturer les Etats.
On peut par conséquent à la suite de l’ONG que dirige Mamadou Mbodj : le Forum civil, « en considérant la position, pas des meilleures, de la Chine et de l’Inde dans le classement de l’Ipce 2008 », se demander les raisons des mauvaises fréquentations actuelles du Sénégal déjà sérieusement confronté à la corruption, dans sa stratégie de diversification de ses partenaires économiques.
Les entreprises du bâtiment et des travaux publics des grands pays exportateurs « sont identifiées comme les plus enclines à verser des pots-de-vin aux autorités des pays qui les accueillent à côté de celles de l’immobilier, de la promotion immobilière, du pétrole, du gaz, de l’industrie lourde et de l’exploitation minière », lit-on dans le communiqué du Forum civil. Qui estime qu’il « serait judicieux pour le Sénégal de rendre publique la convention d’exploitation des mines de fer de la région orientale passée avec Arcelor Mittal et toutes les autres conventions passées dans le cadre de l’exploitation des mines d’or et des marbres de cette partie du pays ». Là également, on parle de « faramineuses » commissions payées rubis sur l’ongle. A qui ? Pour quoi ? A quel titre ? L’opinion est en droit de savoir.
Autant que pour les industries extractives, le Forum civil demande à l’Etat de publier la convention de vente de la troisième licence de Gsm dans la téléphonie mobile au Sénégal passée avec la Sudatel. En même temps, il exhorte les députés et sénateurs du Sénégal à « exiger de l’Etat d’accéder aux informations relatives à ces différentes conventions ». Pour le Forum civil, il y a lieu de « rappeler la position peu enviable » du Sénégal dans le dernier classement mondial de Transparency International, au niveau de l’Indice de perception de la corruption (Ipc) 2008. Dans cet indice qui mesure la « corruption passive », le Sénégal occupe le 85-éme rang avec un score de 3.4.
Mamadou Mbodj et ses « camarades » estiment en outre, que « tous ces éléments » devraient appeler l’Etat du Sénégal à « plus de responsabilité dans le choix de ses partenaires économiques et à mieux manifester sa volonté dans la lutte contre ce phénomène par des mesures hardies ». Ils l’invitent en tous les cas, à « une gestion plus transparente et plus rigoureuse des deniers publics, une gouvernance judiciaire plus tournée vers l’instauration de l’intégrité dans la gestion des affaires publiques en mettant un coup d’arrêt à l’impunité et enfin une promotion des valeurs d’éthique et d’intégrité dans la conduite de l’Etat ».
L’Icpe 2008 est basé sur les réponses de 2742 cadres dirigeants d’entreprises de pays développés et en voie de développement, sélectionnés en fonction du volume de leurs importations et des afflux d’investissements directs étrangers.
source sud quotidien