«Mon prochain album risque d'être le dernier. Car je veux arrêter la musique». C'est la déclaration faite par Moustapha Gningue alias Fata «El Presidente », dans une interview parue dans le numéro du mois de mai du dernier né des magazines culturels sénégalais « Lestars». En effet, Fata qui n'a pas mis sur le marché de produit depuis quatre ans, avec son album «R'Afrik» (qui date de 2006) « à cause des exigences du marché sénégalais», a-t-il souligné, a annoncé qu'il souhaite mettre un terme à une carrière de 20 ans dans le rap. «Arrêter est mon souhait et je n'aurais aucun regret. Tu ne peux pas vouloir suivre les recommandations du Tout Puissant et faire des choses prohibées par l'Islam», a confié Fata à « Lestars » comme pour mettre en rapport sa volonté d'arrêter la musique avec ses convictions religieuses. En effet, il laisse entendre que islam et musique ne vont pas de pair. «J'ai peur de durcir mon âme dans ce zik où j'entrevois de moins en moins la gloire. Et que dire des paroles stériles et sans intérêt qui t'éloignent de ta vie de fidèle?», poursuit-il.
Le rappeur, qui a essuyé de nombreuses critiques de ses collègues du milieu et aussi du public qui l'a hué à plusieurs reprises lors des podiums de rap - on lui a même jeté des projectiles sur scène, notamment lors des 72h du hip-hop, en janvier dernier - de se lâcher. «Le rap en général m'a déçu. Nombreux sont ces rappeurs qui me critiquent ouvertement et ensuite viennent me voir en coulisses pour me solliciter», martèle Fata avec une certaine dose d'amertume. «Ce métier ne nourrit pas son homme. Les artistes tirent aussi le diable par la queue. C'est juste la passion qui galvanise la plupart des rappeurs», se désole-t-il.
Fata qui, depuis un certain temps, a commencé à faire des duos avec des Mbalaxman, notamment Papa Ndiaye « Thiou », ce qui n'a d'ailleurs pas été du goût des autres rappeurs, pense que cette ouverture est nécessaire. «Ces duos m'ont permis de conquérir un autre public. Si ceux qui gravitent autour du mouvement hip-hop souhaitent l'émergence de notre musique, ils doivent s'ouvrir aux autres sonorités», dit «El Présidente » qui est même persuadé que c'est la seule chose à faire si les hiphoppeurs veulent faire passer leurs messages au-delà des banlieues. «Je tiens à dire que la diversité en musique est incontournable», lance Fata.
Auteur: Oumau Sidya DRAME
Le rappeur, qui a essuyé de nombreuses critiques de ses collègues du milieu et aussi du public qui l'a hué à plusieurs reprises lors des podiums de rap - on lui a même jeté des projectiles sur scène, notamment lors des 72h du hip-hop, en janvier dernier - de se lâcher. «Le rap en général m'a déçu. Nombreux sont ces rappeurs qui me critiquent ouvertement et ensuite viennent me voir en coulisses pour me solliciter», martèle Fata avec une certaine dose d'amertume. «Ce métier ne nourrit pas son homme. Les artistes tirent aussi le diable par la queue. C'est juste la passion qui galvanise la plupart des rappeurs», se désole-t-il.
Fata qui, depuis un certain temps, a commencé à faire des duos avec des Mbalaxman, notamment Papa Ndiaye « Thiou », ce qui n'a d'ailleurs pas été du goût des autres rappeurs, pense que cette ouverture est nécessaire. «Ces duos m'ont permis de conquérir un autre public. Si ceux qui gravitent autour du mouvement hip-hop souhaitent l'émergence de notre musique, ils doivent s'ouvrir aux autres sonorités», dit «El Présidente » qui est même persuadé que c'est la seule chose à faire si les hiphoppeurs veulent faire passer leurs messages au-delà des banlieues. «Je tiens à dire que la diversité en musique est incontournable», lance Fata.
Auteur: Oumau Sidya DRAME