Le Matin : Faîtes-nous brièvement l'état des lieux de votre parti ?
Colonel Serigne Malick Cissé :
Le Parti pour le développement et la solidarité du Sénégal (Pdss), depuis sa fondation, marche très bien dans les lisières de la mouvance présidentielle. On est en train de se massifier dans toutes les localités du Sénégal aussi bien dans les régions que les départements et collectivités locales du pays. Voilà. Donc, le parti se porte bien.
Nous sommes à quelques mois des prochaines élections locales, comment comptez-vous faire pour ces investitures?
Pour un parti de cette envergure, partir aux élections locales, c'est normal. Nous allons aller seuls à ces élections le cas échéant avec la Génération du concret pour des localités où nous nous , telles que Vélingara mais aussi les localités du département du Nioro, de Mbour ou encore de Pout que nous allons gagner. Pour nous, les élections locales se résument en deux phrases. Ainsi, le Pdss/Sunu-parti du colonel Cissé va se présenter dans les localités où le parti se sent le plus fort. Voilà en fait ce qu'on veut. Il se présentera aussi dans les localités où le Parti démocratique sénégalais est plus fort, on va venir l'appuyer. Et dans les localités où nous sommes plus forts, il viendra certainement nous appuyer. Je dis certainement, car cela dépendra des libéraux. Mais dans tous les cas, nous irons dans les localités où nous sentons être le plus fort.
À vous entendre parler, vous n'avez pas l'intention de vous allier avec le Pds ?
Nous allier avec le Pds ne nous semble pas stratégique. La meilleure tactique dans le cas de figure, c'est de tenter une autre liste comme au début dans mes déclarations préliminaires. J'avais dit que nous servions de bassin de rétention destiné à recevoir les eaux qui doivent s'écouler vers la mer. Cela veut dire que tous les problèmes, tous les dissidents, tous les gens ruaient vers les partis d'oppositions. Je me mets là pour les récupérer et en faire une liste gagnante. Ensuite, en fin de compte, si on doit élire un maire ou un président de communauté rurale, on discutera avec le Parti démocratique sénégalais.
Vous êtes connu comme médiateur et aussi comme quelqu'un de proche de Me Wade. Est ce que cela ne sonne pas comme une discordance ?
C'est de la médiation en général. Je ne suis là comme parti de contribution pour le président Wade. Qui dit président Wade, parlera nécessairement de son parti. Je suis en train de lui offrir une opportunité d'avoir deux listes par collectivité locale. C'est très intelligent. Je crois qu'il y aura la liste de la coalition Sopi et la liste du Colonel Cissé. Tous les gens qui n'ont pas trouvé de place au Pds viendront trouver la place au sein de notre liste. Ainsi, la mouvance présidentielle aura l'opportunité d'avoir deux listes de bases. Mathématiquement, là où le Pds devait avoir une liste de 70, il aura deux listes de 140. C'est cela.
En tant que médiateur connu, on ne vous a pas vu faire de la médiation entre le pouvoir et l'opposition. Pourquoi ?
Je suis en train de faire de la médiation parce que le calme apparent que vous voyez entre l'opposition et le parti au pouvoir émane de mes relations avec tous les deux. Je suis aussi bien avec les partis d'opposition qu'avec le parti au pouvoir. Et tant qu'ils me verront valser entre les deux, il n'y aura jamais de conflits ouverts.
Récemment, la marche des imams et les événements de Kédougou ont considérablement marqué l'actualité. Qu'est ce que cela vous inspire ?
Pour le premier cas, ce sont les imams qui ont débuté. On est en discussion avec eux. Ils viennent me voir et réciproquement. Vous ne me voyez pas en premier plan. Car tout ce que je fais, je le fais en sourdine. Dans tous les cas, on s'est compris. Les imams ont reçu des factures qu'ils ne peuvent pas payer alors il faut leur trouver des solutions. C'est aussi simple que cela. Dans l'incapacité de payer ces factures, ils souhaitent que l'État leur vienne en aide puisque le président de la République est le père de la Nation.
Pour le cas de Kédougou, je pense comme l'a estimé Imam Sarr, que les frondeurs de cette localité n'ont pas été encadrés. Ils ont été infiltrés par des gens de l'extérieur. Dans les zones aurifères, les gens qui viennent de partout et tous les vagabonds des pays limitrophes s'y trouvent. Pour vous donner un exemple, la veille des émeutes, ils ont agressé un Mauritanien de 72 ans qui finalement est décédé. Cela veut dire que celui qui agresse des boutiquiers, s'il trouve des boutiques ouvertes laissées à sa merci, il s'y prend à cœur joie. J'estime que les gosses de Kédougou ont été débordés par des gens extérieurs à leur mouvement et qui ont créé ce problème-là. Il faudrait quand même que l'État reste fort et qu'on ne s'amuse pas avec les symboles de l'État. Sur cette question, je reste intransigeant. On ne négocie pas avec des rebelles. Je ne négocie pas aussi avec des gens qui jouent avec les symboles de l'État. En tant que colonel, c'est cela que je voulais dire.
L'année 2008 est passée. Elle a été dure sur le plan social...
Depuis le début de l'année 2008, et je l'ai dit en wolof , j'ai indiqué que toutes les années se terminant par le chiffre 8, sont des années à problème. Je fais de la philosophie. Je fais de la numérologie. J'ai dit que c'est un chiffre pair qui se trouve entre deux chiffres le 7 et le 9. Tous les chiffres impairs sont des chiffres de Dieu. 2008 se trouve entre deux chiffres impairs. Donc en numérologie, cela pose problème forcément. Il est entre le 9 et le 11. Les années à connotation ou terminologie 8 posent problème. C'est ainsi que depuis la création du monde, c'était prévisible. J'avais dit que c'est une année très dure. Je souhaite qu'en 2009, ce sera l'opulence, la baraka qui va venir. Si vous faites de la numérologie, vous avez le 2 et le 9 qui font 11 et le 2 et 1 une année d'opulence
A votre avis, quelles sont les solutions pour résorber la crise sociale que nous vivons ?
Qu'est-ce que vous appelez crise sociale ? Parce que vous avez un problème économique et financier à l'échelle mondiale qui touche tous les secteurs? C'est normal que les gens ne soient pas satisfaits. C'est tout à fait normal qu'ils demandent de meilleures conditions de vie. C'est aux gouvernants de voir dans la mesure du possible ce qu'ils doivent faire pour régler ces problèmes sociaux évoqués par les populations. Le président de la République est très conscient de cela. Parce qu'il fait des efforts au détriment de sa santé pour régler ces problèmes en allant partout dans le monde. Ceux qui ne comprennent pas disent que le président voyage toujours. Il va souvent recevoir des prix. Dans l'esprit de la diplomatie, il suffit qu'un pays soit reconnu sur le plan culturel, sur tous les plans pour que les mannes financières tombent. Le président voyage pour la compte du pays.
Tout à l'heure, vous avez parlé de numérologie. Me Wade a dit qu'il veut que le Pds règne pendant 50 ans.Alors pour le pouvoir de Wade, il sera là pour combien de temps ?
Wade a un pouvoir de 20 ans. Je l'ai dit, je le redis et cela je le tiens depuis 78 de par un vieux saint. Il a encore un mandat de 7 ans à partir de 2012 donc jusqu'en 2019. Cela n'est rien du tout. Il va terminer et il donnera le pouvoir à qui il veut, ou bien les Sénégalais vont élire qui ils veulent. L'essentiel en tout cas, c'est qu'il a un mandat qu'il exercera jusqu'en 2019. C'est son pouvoir. Il peut le donner à qui il veut ou l'exercer lui-même. Senghor l'a fait pendant 20 ans. Abdou Diouf pendant 20 ans. Donc Wade aussi peut l'exercer pendant 20ans. Ce qui fera 60 ans d'indépendance. À partir de là, le vieux m'avait dit que le Sénégal sera reconnu partout dans le monde.
Pouvez-vous nous donner l’identité de ce vieux ?
J'avais fait un voyage dans le Pakao. Je suis un Cissé donc je voyage beaucoup. Dans le Ngabou, Senghor avait fait un voyage, alors je m'occupais de ses rosiers. Comme il était Président de la République, je le servais. C'est lors d'un voyage que j'ai rencontré un saint. On discutait, il m'a dit de dire au président qu'il fera 20 ans. Celui qui le remplacera fera 20 ans. Tout comme celui qui viendra après. Et, en observant, c'est véritablement ce qui s'est produit. Senghor et Abdou Diouf ont fait 20 ans. Je crois que Abdoulaye Wade sera là et il terminera ses 20 ans comme il veut. Il est du devoir de Wade de mettre quelqu'un après lui et qui puisse être comme lui. C'est une mission qui incombe à chaque chef d'État de régler sa succession.
Qu'elle est votre message pour 2009 ?
Les gens qui feront le pas de 2009, ce sont des gens qui auront la chance de vivre à l'aise, de vivre heureux. Car, ce sera une année d'opulence. Il faudrait qu'on en profite dans la paix. Je souhaite à tout le monde une paix sociale et beaucoup d'argent.
Propos recueillis par Mademba Ramata DIA
Source Le Matin
Colonel Serigne Malick Cissé :
Le Parti pour le développement et la solidarité du Sénégal (Pdss), depuis sa fondation, marche très bien dans les lisières de la mouvance présidentielle. On est en train de se massifier dans toutes les localités du Sénégal aussi bien dans les régions que les départements et collectivités locales du pays. Voilà. Donc, le parti se porte bien.
Nous sommes à quelques mois des prochaines élections locales, comment comptez-vous faire pour ces investitures?
Pour un parti de cette envergure, partir aux élections locales, c'est normal. Nous allons aller seuls à ces élections le cas échéant avec la Génération du concret pour des localités où nous nous , telles que Vélingara mais aussi les localités du département du Nioro, de Mbour ou encore de Pout que nous allons gagner. Pour nous, les élections locales se résument en deux phrases. Ainsi, le Pdss/Sunu-parti du colonel Cissé va se présenter dans les localités où le parti se sent le plus fort. Voilà en fait ce qu'on veut. Il se présentera aussi dans les localités où le Parti démocratique sénégalais est plus fort, on va venir l'appuyer. Et dans les localités où nous sommes plus forts, il viendra certainement nous appuyer. Je dis certainement, car cela dépendra des libéraux. Mais dans tous les cas, nous irons dans les localités où nous sentons être le plus fort.
À vous entendre parler, vous n'avez pas l'intention de vous allier avec le Pds ?
Nous allier avec le Pds ne nous semble pas stratégique. La meilleure tactique dans le cas de figure, c'est de tenter une autre liste comme au début dans mes déclarations préliminaires. J'avais dit que nous servions de bassin de rétention destiné à recevoir les eaux qui doivent s'écouler vers la mer. Cela veut dire que tous les problèmes, tous les dissidents, tous les gens ruaient vers les partis d'oppositions. Je me mets là pour les récupérer et en faire une liste gagnante. Ensuite, en fin de compte, si on doit élire un maire ou un président de communauté rurale, on discutera avec le Parti démocratique sénégalais.
Vous êtes connu comme médiateur et aussi comme quelqu'un de proche de Me Wade. Est ce que cela ne sonne pas comme une discordance ?
C'est de la médiation en général. Je ne suis là comme parti de contribution pour le président Wade. Qui dit président Wade, parlera nécessairement de son parti. Je suis en train de lui offrir une opportunité d'avoir deux listes par collectivité locale. C'est très intelligent. Je crois qu'il y aura la liste de la coalition Sopi et la liste du Colonel Cissé. Tous les gens qui n'ont pas trouvé de place au Pds viendront trouver la place au sein de notre liste. Ainsi, la mouvance présidentielle aura l'opportunité d'avoir deux listes de bases. Mathématiquement, là où le Pds devait avoir une liste de 70, il aura deux listes de 140. C'est cela.
En tant que médiateur connu, on ne vous a pas vu faire de la médiation entre le pouvoir et l'opposition. Pourquoi ?
Je suis en train de faire de la médiation parce que le calme apparent que vous voyez entre l'opposition et le parti au pouvoir émane de mes relations avec tous les deux. Je suis aussi bien avec les partis d'opposition qu'avec le parti au pouvoir. Et tant qu'ils me verront valser entre les deux, il n'y aura jamais de conflits ouverts.
Récemment, la marche des imams et les événements de Kédougou ont considérablement marqué l'actualité. Qu'est ce que cela vous inspire ?
Pour le premier cas, ce sont les imams qui ont débuté. On est en discussion avec eux. Ils viennent me voir et réciproquement. Vous ne me voyez pas en premier plan. Car tout ce que je fais, je le fais en sourdine. Dans tous les cas, on s'est compris. Les imams ont reçu des factures qu'ils ne peuvent pas payer alors il faut leur trouver des solutions. C'est aussi simple que cela. Dans l'incapacité de payer ces factures, ils souhaitent que l'État leur vienne en aide puisque le président de la République est le père de la Nation.
Pour le cas de Kédougou, je pense comme l'a estimé Imam Sarr, que les frondeurs de cette localité n'ont pas été encadrés. Ils ont été infiltrés par des gens de l'extérieur. Dans les zones aurifères, les gens qui viennent de partout et tous les vagabonds des pays limitrophes s'y trouvent. Pour vous donner un exemple, la veille des émeutes, ils ont agressé un Mauritanien de 72 ans qui finalement est décédé. Cela veut dire que celui qui agresse des boutiquiers, s'il trouve des boutiques ouvertes laissées à sa merci, il s'y prend à cœur joie. J'estime que les gosses de Kédougou ont été débordés par des gens extérieurs à leur mouvement et qui ont créé ce problème-là. Il faudrait quand même que l'État reste fort et qu'on ne s'amuse pas avec les symboles de l'État. Sur cette question, je reste intransigeant. On ne négocie pas avec des rebelles. Je ne négocie pas aussi avec des gens qui jouent avec les symboles de l'État. En tant que colonel, c'est cela que je voulais dire.
L'année 2008 est passée. Elle a été dure sur le plan social...
Depuis le début de l'année 2008, et je l'ai dit en wolof , j'ai indiqué que toutes les années se terminant par le chiffre 8, sont des années à problème. Je fais de la philosophie. Je fais de la numérologie. J'ai dit que c'est un chiffre pair qui se trouve entre deux chiffres le 7 et le 9. Tous les chiffres impairs sont des chiffres de Dieu. 2008 se trouve entre deux chiffres impairs. Donc en numérologie, cela pose problème forcément. Il est entre le 9 et le 11. Les années à connotation ou terminologie 8 posent problème. C'est ainsi que depuis la création du monde, c'était prévisible. J'avais dit que c'est une année très dure. Je souhaite qu'en 2009, ce sera l'opulence, la baraka qui va venir. Si vous faites de la numérologie, vous avez le 2 et le 9 qui font 11 et le 2 et 1 une année d'opulence
A votre avis, quelles sont les solutions pour résorber la crise sociale que nous vivons ?
Qu'est-ce que vous appelez crise sociale ? Parce que vous avez un problème économique et financier à l'échelle mondiale qui touche tous les secteurs? C'est normal que les gens ne soient pas satisfaits. C'est tout à fait normal qu'ils demandent de meilleures conditions de vie. C'est aux gouvernants de voir dans la mesure du possible ce qu'ils doivent faire pour régler ces problèmes sociaux évoqués par les populations. Le président de la République est très conscient de cela. Parce qu'il fait des efforts au détriment de sa santé pour régler ces problèmes en allant partout dans le monde. Ceux qui ne comprennent pas disent que le président voyage toujours. Il va souvent recevoir des prix. Dans l'esprit de la diplomatie, il suffit qu'un pays soit reconnu sur le plan culturel, sur tous les plans pour que les mannes financières tombent. Le président voyage pour la compte du pays.
Tout à l'heure, vous avez parlé de numérologie. Me Wade a dit qu'il veut que le Pds règne pendant 50 ans.Alors pour le pouvoir de Wade, il sera là pour combien de temps ?
Wade a un pouvoir de 20 ans. Je l'ai dit, je le redis et cela je le tiens depuis 78 de par un vieux saint. Il a encore un mandat de 7 ans à partir de 2012 donc jusqu'en 2019. Cela n'est rien du tout. Il va terminer et il donnera le pouvoir à qui il veut, ou bien les Sénégalais vont élire qui ils veulent. L'essentiel en tout cas, c'est qu'il a un mandat qu'il exercera jusqu'en 2019. C'est son pouvoir. Il peut le donner à qui il veut ou l'exercer lui-même. Senghor l'a fait pendant 20 ans. Abdou Diouf pendant 20 ans. Donc Wade aussi peut l'exercer pendant 20ans. Ce qui fera 60 ans d'indépendance. À partir de là, le vieux m'avait dit que le Sénégal sera reconnu partout dans le monde.
Pouvez-vous nous donner l’identité de ce vieux ?
J'avais fait un voyage dans le Pakao. Je suis un Cissé donc je voyage beaucoup. Dans le Ngabou, Senghor avait fait un voyage, alors je m'occupais de ses rosiers. Comme il était Président de la République, je le servais. C'est lors d'un voyage que j'ai rencontré un saint. On discutait, il m'a dit de dire au président qu'il fera 20 ans. Celui qui le remplacera fera 20 ans. Tout comme celui qui viendra après. Et, en observant, c'est véritablement ce qui s'est produit. Senghor et Abdou Diouf ont fait 20 ans. Je crois que Abdoulaye Wade sera là et il terminera ses 20 ans comme il veut. Il est du devoir de Wade de mettre quelqu'un après lui et qui puisse être comme lui. C'est une mission qui incombe à chaque chef d'État de régler sa succession.
Qu'elle est votre message pour 2009 ?
Les gens qui feront le pas de 2009, ce sont des gens qui auront la chance de vivre à l'aise, de vivre heureux. Car, ce sera une année d'opulence. Il faudrait qu'on en profite dans la paix. Je souhaite à tout le monde une paix sociale et beaucoup d'argent.
Propos recueillis par Mademba Ramata DIA
Source Le Matin