D’où l’urgence de prendre des mesures allant dans le sens d’une gestion pointue du lac, situé dans la zone de Keur Momar Sarr, sur une longueur de 70 km et une largeur de 7 km, et qui est la plus importante source d’eau pour alimenter le pays. C’est pourquoi, souligne l’actuel Questeur à l’Assemblée nationale, la région de Louga a la lourde mission de gérer cette immense source d’eau du Sénégal. « Nous devrons donc tout faire pour amener les élus locaux, mais également les autres acteurs et intervenants, à appréhender de manière concrète les enjeux écologiques, économiques et sociaux de la gestion durable du lac », poursuit le président du réseau des parlementaires en environnement, qui appelle à une surveillance élevée du lac. Selon lui, l’utilisation sur le plan agraire d’engrais et de pesticides, doit être rigoureusement contrôlée. De l’avis de l’hydraulicien Adrien Coly de l’université Gaston Berger de Saint Louis, les parlementaires devront développer un plaidoyer dans ce sens pour permettre l’opérationnalisation effective de l’Office du lac de Guier qui n’a pas encore son budget et dont les locaux ne sont pas encore prêts. Car, au-delà des activités agricoles dont l’impact économique n’est plus à démontrer, 50% des besoins en eau de la région de Dakar, sont pris en charge par le lac. Selon le directeur de l’exploitation de la SDE, c’est à partir des deux usines de Ngnith et de Keur Momar Sarr que les populations de la capitale sont approvisionnées en eau potable. Le collectif régional des élus en environnement qui a été mis en place à Louga aura pour tâche de développer des actions concertées de plaidoyer et de veille sur toutes les questions environnementales, y compris la préservation du lac de Guier, dont la pollution pourrait engendrer une catastrophe incommensurable.
Ndiassé DIOP
source lepeuple-sn.com
Ndiassé DIOP
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