Monsieur le maire, après votre installation officielle, quelles sont vos premières impressions ?
Je voudrais de saluer la clairvoyance de son Excellence Macky Sall, président de la République qui l’a conduit à mettre en place l’Acte 3 de la décentralisation qui, dans une de ses composantes, fait des communes d’arrondissement des communes de plein exercice. A la vérité, lorsqu’on a fait l’état des lieux, l’on s’est rendu compte de la faiblesse des moyens alloués à ces communes qui, pourtant, ont une population énorme. Wakhinane Nimzatt a plus de 80.000 habitants et si l’on voit les compétences transférées, mais aussi, les domaines d’intervention de la commune, les ressources mises en place ne permettent même pas de satisfaire le centième des besoins.
D’où l’importance de la consécration de l’Acte 3 qui va renforcer les moyens et qui va territorialiser les politiques publiques. Parce que la compréhension qu’on en a, c’est que l’Etat central va décomposer ses politiques pour les ramener à une échelle de proximité et cela conjugué aux moyens des communes, il va sans dire que l’impact au niveau de la population se fera mieux ressentir.
Car, il ne peut pas y avoir une politique pour la commune et une autre pour l’Etat central. Tout s’articule avec des échelons ou des échelles de responsabilité qui ne sont pas toujours les mêmes. C’est ce sentiment que j’ai eu. Wakhinane Nimzatt est une grande commune qui, avec une bonne planification et un bon diagnostic. Nous avons un conseil municipal de qualité, véritablement. Nous pouvons jeter les bases d’un développement communal où les populations pourront se retrouver.
Envisagez-vous de faire un audit de la commune ?
Vous savez, l’administration sénégalaise est organisée de telle sorte que pour ce qui est de la gestion de la commune, sans faire l’audit, il se fera par lui-même. Simplement parce que les documents mis à notre disposition sur le budget qui est là, qui a été dépensé, ne sera pas véritablement mon axe d’intervention.
J’avoue que je penserai plus à aller chercher des ressources, à donner plus de consistance à notre budget sur la base d’une planification bien faite parce qu’on ne va pas chercher de l’argent pour ensuite planifier. Il faut planifier sur la base des ressources qu’on a, mais aussi, planifier sur les projections qu’on peut faire en termes de rentrée de ressources.
Pouvons-nous avoir une idée des grands chantiers auxquels vous comptez-vous attaquer ?
Les grands chantiers, on ne pourra les décliner que lors de la réunion du conseil municipal. Pourquoi? Parce qu’on est passé de commune d’arrondissement à la commune de plein exercice. Il y a des textes qui doivent être adoptés. Les lois sont promulguées. Il faut des décrets d’application. On attend de savoir que l’Etat central va mettre à notre disposition. Quel va être le rôle de la ville. Est-ce qu’on va travailler selon l’ancien schéma, je crois que non. On attend de savoir sur quoi la commune peut compter.
A partir de ce moment, nous ferons une planification. Cependant, il y a des cimetières qui sont en état de projet, l’es- pace jeunes aussi, les conseils de quartiers doivent être opérationnalisés. Nous avons un stade municipal assez fonctionnel et un grand foyer des jeunes. On n’est donc pas dépourvu en matière d’infrastructures.
Il y a même un projet de centre de santé. Il s’agit d’un poste de santé qui, dans les projets du ministère, doit être transformé en centre de santé. Si l’on parle de centre de santé, on pense à relever le plateau technique, on prend en charge beaucoup de spécialités. Un centre de santé, c’est comme un hôpital de niveau. Wakhinane Nimzatt concentre 33 % des infrastructures et des établissements scolaires de Guédiawaye. Ce sont des atouts.
Nous allons partir de ces atouts et même de ces faiblesses, pour transformer les menaces en opportunités et aller de l’avant. Il y a aussi la coopération décentralisée. Nous avons beaucoup de contacts que ce soit en France ou en Belgique et même aux Etats-Unis. Cela est aussi un volet qui sera extrêmement important. Mais ce ne sera pas la stratégie majeure pour le développement de Wakhinane Nimzatt. Nous allons compter sur les ressources de cette commune.
Quelle va être la ligne de conduite que vous comptez tenir pour relever les défis qui vous interpellent en temps que maire ?
Nous allons nous inscrire en droite ligne de ce qui est tracé par les plus hautes autorités de l’Etat. A savoir, la gestion sobre, vertueuse mais surtout transparente. Notre slogan a été «une gestion participative pour une commune émergente». Une gestion participative est un conseil municipal renforcé, des réunions soutenues, rendre opérationnels les conseils de quartier où l’on retrouve les délégués de quartier, les « Badiénou Gokh », les Asc, les personnes vivant avec un handicap, etc.
J’ai même dit que pour ce qui est du centre qui s’occupe de la formation professionnelle et de la réinsertion des personnes vivant avec handicap, nous allons faire un plaidoyer afin qu’il soit reconnu comme un centre d’utilité publique par l’Etat. Déjà, il a une vocation départementale quand bien même il aurait son siège à Wakhinane Nimzatt. En attendant tout cela, parce que ce sont des questions de procédures, le maire que je suis va proposer au conseil municipal l’inscription d’une ligne budgétaire pour la subvention de ce centre.
Notre approche, en plus d’être participative, va être inclusive. Et comme je l’ai dit, le maire n’est rien sans son conseil municipal. Le maire ne peut pas décider seul. Son budget doit être voté par le conseil municipal, ses projets qui ont des incidences financières aussi.
Nous envisageons également d’informatiser notre état-civil. Vous voyez donc que nous, filles et fils de Wakhinane Nimzatt, nous avons mis de côté nos casquettes politiques, nos obédiences, nos confessions pour nous concentrer exclusivement au développement de notre commune.
Le Soleil
Je voudrais de saluer la clairvoyance de son Excellence Macky Sall, président de la République qui l’a conduit à mettre en place l’Acte 3 de la décentralisation qui, dans une de ses composantes, fait des communes d’arrondissement des communes de plein exercice. A la vérité, lorsqu’on a fait l’état des lieux, l’on s’est rendu compte de la faiblesse des moyens alloués à ces communes qui, pourtant, ont une population énorme. Wakhinane Nimzatt a plus de 80.000 habitants et si l’on voit les compétences transférées, mais aussi, les domaines d’intervention de la commune, les ressources mises en place ne permettent même pas de satisfaire le centième des besoins.
D’où l’importance de la consécration de l’Acte 3 qui va renforcer les moyens et qui va territorialiser les politiques publiques. Parce que la compréhension qu’on en a, c’est que l’Etat central va décomposer ses politiques pour les ramener à une échelle de proximité et cela conjugué aux moyens des communes, il va sans dire que l’impact au niveau de la population se fera mieux ressentir.
Car, il ne peut pas y avoir une politique pour la commune et une autre pour l’Etat central. Tout s’articule avec des échelons ou des échelles de responsabilité qui ne sont pas toujours les mêmes. C’est ce sentiment que j’ai eu. Wakhinane Nimzatt est une grande commune qui, avec une bonne planification et un bon diagnostic. Nous avons un conseil municipal de qualité, véritablement. Nous pouvons jeter les bases d’un développement communal où les populations pourront se retrouver.
Envisagez-vous de faire un audit de la commune ?
Vous savez, l’administration sénégalaise est organisée de telle sorte que pour ce qui est de la gestion de la commune, sans faire l’audit, il se fera par lui-même. Simplement parce que les documents mis à notre disposition sur le budget qui est là, qui a été dépensé, ne sera pas véritablement mon axe d’intervention.
J’avoue que je penserai plus à aller chercher des ressources, à donner plus de consistance à notre budget sur la base d’une planification bien faite parce qu’on ne va pas chercher de l’argent pour ensuite planifier. Il faut planifier sur la base des ressources qu’on a, mais aussi, planifier sur les projections qu’on peut faire en termes de rentrée de ressources.
Pouvons-nous avoir une idée des grands chantiers auxquels vous comptez-vous attaquer ?
Les grands chantiers, on ne pourra les décliner que lors de la réunion du conseil municipal. Pourquoi? Parce qu’on est passé de commune d’arrondissement à la commune de plein exercice. Il y a des textes qui doivent être adoptés. Les lois sont promulguées. Il faut des décrets d’application. On attend de savoir que l’Etat central va mettre à notre disposition. Quel va être le rôle de la ville. Est-ce qu’on va travailler selon l’ancien schéma, je crois que non. On attend de savoir sur quoi la commune peut compter.
A partir de ce moment, nous ferons une planification. Cependant, il y a des cimetières qui sont en état de projet, l’es- pace jeunes aussi, les conseils de quartiers doivent être opérationnalisés. Nous avons un stade municipal assez fonctionnel et un grand foyer des jeunes. On n’est donc pas dépourvu en matière d’infrastructures.
Il y a même un projet de centre de santé. Il s’agit d’un poste de santé qui, dans les projets du ministère, doit être transformé en centre de santé. Si l’on parle de centre de santé, on pense à relever le plateau technique, on prend en charge beaucoup de spécialités. Un centre de santé, c’est comme un hôpital de niveau. Wakhinane Nimzatt concentre 33 % des infrastructures et des établissements scolaires de Guédiawaye. Ce sont des atouts.
Nous allons partir de ces atouts et même de ces faiblesses, pour transformer les menaces en opportunités et aller de l’avant. Il y a aussi la coopération décentralisée. Nous avons beaucoup de contacts que ce soit en France ou en Belgique et même aux Etats-Unis. Cela est aussi un volet qui sera extrêmement important. Mais ce ne sera pas la stratégie majeure pour le développement de Wakhinane Nimzatt. Nous allons compter sur les ressources de cette commune.
Quelle va être la ligne de conduite que vous comptez tenir pour relever les défis qui vous interpellent en temps que maire ?
Nous allons nous inscrire en droite ligne de ce qui est tracé par les plus hautes autorités de l’Etat. A savoir, la gestion sobre, vertueuse mais surtout transparente. Notre slogan a été «une gestion participative pour une commune émergente». Une gestion participative est un conseil municipal renforcé, des réunions soutenues, rendre opérationnels les conseils de quartier où l’on retrouve les délégués de quartier, les « Badiénou Gokh », les Asc, les personnes vivant avec un handicap, etc.
J’ai même dit que pour ce qui est du centre qui s’occupe de la formation professionnelle et de la réinsertion des personnes vivant avec handicap, nous allons faire un plaidoyer afin qu’il soit reconnu comme un centre d’utilité publique par l’Etat. Déjà, il a une vocation départementale quand bien même il aurait son siège à Wakhinane Nimzatt. En attendant tout cela, parce que ce sont des questions de procédures, le maire que je suis va proposer au conseil municipal l’inscription d’une ligne budgétaire pour la subvention de ce centre.
Notre approche, en plus d’être participative, va être inclusive. Et comme je l’ai dit, le maire n’est rien sans son conseil municipal. Le maire ne peut pas décider seul. Son budget doit être voté par le conseil municipal, ses projets qui ont des incidences financières aussi.
Nous envisageons également d’informatiser notre état-civil. Vous voyez donc que nous, filles et fils de Wakhinane Nimzatt, nous avons mis de côté nos casquettes politiques, nos obédiences, nos confessions pour nous concentrer exclusivement au développement de notre commune.
Le Soleil