Mais, le vieux Guillaume Ndour n’a pas le choix, l’essentiel c’est d’avoir du pain pour ses petits-enfants. Peu importe la qualité. ‘Pour les enfants, petit déjeuner rime avec pain, donc ils ne peuvent s’imaginer le prendre sans pain’, explique-t-il. ‘Depuis le début du Ramadan, il n’y a plus de pain neuf. Mais bon, c’est mieux que rien. En plus, nous n’avons pas le choix’, poursuit-il, stoïque.
Toutefois, le vieux Guillaume peut s’estimer heureux d’avoir du pain à pareille heure. Car, la précieuse baguette était introuvable les premiers jours du Ramadan, soutient-il. ‘Je dirai même qu’actuellement, il y a un léger mieux. Parce que les deux premiers jours du Ramadan, il était impossible de trouver une miche de pain’, lance-t-il, ajoutant qu’il était obligé d’acheter des sachets de biscuits pour permettre aux enfants de prendre leur petit-déjeuner. ‘Une épreuve difficile pour convaincre les enfants de remplacer le pain par les biscuits’, remarque-t-il.
Musulmane, la dame Awa respecte ce quatrième pilier de l’Islam, mais ayant trois enfants en bas âge à nourrir, elle est aussi confrontée à la rareté du pain pendant cette période. La majorité des personnes qui ne jeûnent ou qui ont des enfants subissent ce problème. Depuis le début du Ramadan, c’est la croix et la bannière pour avoir du pain. Habitant l’unité 24 des Parcelles assainies, Henri Badji peine lui aussi à se procurer du pain le matin. ‘Depuis le début du mois de Ramadan, nous éprouvons toutes les peines du monde pour avoir du pain. Nous sommes donc obligés d’attendre midi pour avoir du pain neuf. Car avec la forte demande, les boulangers commencent à livrer le produit aux kiosques à cette heure’, explique cet homme.
Mais, ‘à défaut de merles, on se co]mail:ntente de grives’. Cet adage, beaucoup de jeûneurs l’ont adopté. A défaut de pain chaud et croustillant, Henri et beaucoup d’autres se sont rabattus sur la bouillie de mil pour le petit-déjeuner. En effet, pour pallier le manque de pain, les non-jeûneurs se sont mis en mode bouillie de mil, plus connu sous le nom de Fondéh. Et là encore, il faut l’acheter la veille et la garder au frais pour ensuite la réchauffer le lendemain matin, précise Henri. Qui souligne que la bouillie est préparée principalement pour les jeûneurs, comme c’est le cas pour le pain.
Mais le calvaire ne se limite pas seulement au matin. A midi également, c’est la même galère, surtout en banlieue dakaroise. Si au centre-ville, les gens n’éprouvent aucune difficulté pour acheter de la nourriture, les restaurants et autres fast-food fonctionnant normalement, en banlieue, en revanche, il faut faire des pieds et des mains pour trouver une gargote ouverte à cette heure. Célibataire et caissier dans une banque au centre-ville, François avoue avoir nombre de difficultés pour s’alimenter les week-end dans son quartier. ‘Je suis frappé par le contraste entre le centre-ville et Grand-Yoff. En ville, les restaurants fonctionnent normalement, alors que dans mon quartier toutes les gargotes sont fermées’, se désole-t-il.
Charles Gaïky DIENE & Oumar Sow (Stagiaire)
source Walfadjri
Toutefois, le vieux Guillaume peut s’estimer heureux d’avoir du pain à pareille heure. Car, la précieuse baguette était introuvable les premiers jours du Ramadan, soutient-il. ‘Je dirai même qu’actuellement, il y a un léger mieux. Parce que les deux premiers jours du Ramadan, il était impossible de trouver une miche de pain’, lance-t-il, ajoutant qu’il était obligé d’acheter des sachets de biscuits pour permettre aux enfants de prendre leur petit-déjeuner. ‘Une épreuve difficile pour convaincre les enfants de remplacer le pain par les biscuits’, remarque-t-il.
Musulmane, la dame Awa respecte ce quatrième pilier de l’Islam, mais ayant trois enfants en bas âge à nourrir, elle est aussi confrontée à la rareté du pain pendant cette période. La majorité des personnes qui ne jeûnent ou qui ont des enfants subissent ce problème. Depuis le début du Ramadan, c’est la croix et la bannière pour avoir du pain. Habitant l’unité 24 des Parcelles assainies, Henri Badji peine lui aussi à se procurer du pain le matin. ‘Depuis le début du mois de Ramadan, nous éprouvons toutes les peines du monde pour avoir du pain. Nous sommes donc obligés d’attendre midi pour avoir du pain neuf. Car avec la forte demande, les boulangers commencent à livrer le produit aux kiosques à cette heure’, explique cet homme.
Mais, ‘à défaut de merles, on se co]mail:ntente de grives’. Cet adage, beaucoup de jeûneurs l’ont adopté. A défaut de pain chaud et croustillant, Henri et beaucoup d’autres se sont rabattus sur la bouillie de mil pour le petit-déjeuner. En effet, pour pallier le manque de pain, les non-jeûneurs se sont mis en mode bouillie de mil, plus connu sous le nom de Fondéh. Et là encore, il faut l’acheter la veille et la garder au frais pour ensuite la réchauffer le lendemain matin, précise Henri. Qui souligne que la bouillie est préparée principalement pour les jeûneurs, comme c’est le cas pour le pain.
Mais le calvaire ne se limite pas seulement au matin. A midi également, c’est la même galère, surtout en banlieue dakaroise. Si au centre-ville, les gens n’éprouvent aucune difficulté pour acheter de la nourriture, les restaurants et autres fast-food fonctionnant normalement, en banlieue, en revanche, il faut faire des pieds et des mains pour trouver une gargote ouverte à cette heure. Célibataire et caissier dans une banque au centre-ville, François avoue avoir nombre de difficultés pour s’alimenter les week-end dans son quartier. ‘Je suis frappé par le contraste entre le centre-ville et Grand-Yoff. En ville, les restaurants fonctionnent normalement, alors que dans mon quartier toutes les gargotes sont fermées’, se désole-t-il.
Charles Gaïky DIENE & Oumar Sow (Stagiaire)
source Walfadjri