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Rapatriement des dépouilles des Sénégalais de la Diaspora décédés du Covid-19: Moise Sarr revient sur les dispositions prises par l'Etat

Dans un entretien accordé au quotidien "L'Observateur", Moïse Sarr, Secrétaire d'État chargé des Sénégalais de l'Extérieur est revenu sur le rapatriement des dépouilles des nos compatriotes décédés à l’étranger du Covid-19. Comment l’Etat s’est organisé ? Qu'en est-il des coûts ? A quand l’arrivée des premiers corps ?
Les réponses dans cet entretien…


Rédigé par leral.net le Vendredi 15 Mai 2020 à 19:44 | | 0 commentaire(s)|

Rapatriement des dépouilles des Sénégalais de la Diaspora décédés du Covid-19: Moise Sarr revient sur les dispositions prises par l'Etat
Le Président Macky Sall autorise désormais le rapatriement des corps de Sénégalais décédés du Covid-19 à l’étranger. Moise Diégane Sarr, Secrétaire d'État chargé des Sénégalais de l'Extérieur, interrogé sur les dispositions prises par l’Etat, explique :

Quid du Protocole de rapatriement très attendu par la Diaspora ?

Dès le lendemain du discours du président de la République, nous avons pris contact avec le ministère de la Santé et de l’Action sociale pour leur demander de nous faire parvenir le protocole de rapatriement.

Ce qu’ils ont eu à faire hier (avant-hier, Ndlr), avant même l’ouverture du Conseil des ministres. Ça s’appelle la procédure opératoire normalisée, procédure en cas de décès et funérailles sécurisées. Cette procédure nous a été donnée. On n’a même pas attendu que cela soit envoyé par une lettre de transmission par circuit normal.

Dès réception, le ministre Amadou Bâ a instruit les services et j’ai personnellement supervisé la mise en œuvre, sous forme de message qui a été envoyé à toutes nos représentations diplomatiques et consulaires aujourd’hui (hier jeudi 14/05).

Il leur est clairement demandé de bien vouloir mettre en œuvre, sans délai, cette décision présidentielle.

Nous avons également accompagné cette décision d’un document d’engagement, pour s’assurer que le compatriote qui a perdu son parent, ne puisse pas nous dire demain, qu’il n’a pas été informé ou qu’il n’a pas pris connaissance du document rédigé à cet effet. Cette procédure documentée vise à sécuriser le transport de la dépouille de la morgue jusqu’à l’enterrement.

Tous les corps de contrôle (medecin, Incident manager, sapeurs-pompiers, service d'hygiène, croix rouge, police, gendarmerie, etc.) qui doivent intervenir dans le processus, ont été clairement identifiés et les rôles bien définis.

Dorénavant, tout compatriote qui a un parent décédé à l’étranger du Covid-19, peut se rapprocher de nos services qui prendront le soin de faire lire à ce dernier toute la procédure et de lui présenter un document d’engagement qui, s’il est signé, le Consulat général ou l’autorité diplomatique procédera à la délivrance du laisser-passer mortuaire pour le rapatriement de la dépouille. Tout est encadré. Nous appelons au respect de la procédure qui vise en premier à protéger la famille du défunt, la communauté et le peuple sénégalais.

Le coût souvent exorbitant, des frais de rapatriement subventionnés par l’Etat ?

Nous avons entendu toutes les voix qui se sont élevées, mais ce n’était pas pour demander à ce que l’Etat procède au rapatriement sans frais ou que l’Etat prenne en charge la totalité du rapatriement.

Ce qui a été dit, c’est qu’ils étaient prêts, soit parce qu’ils ont des assurances, soit parce qu’ils font partie d’association, à rapatrier leurs dépouilles. Néanmoins, dans notre plan de contingence sectorielle, il a été clairement dit que dans ce contexte de pandémie où le ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur, sur instruction du président de la République, est en train d’assister nos compatriotes qui sont impactés par les effets du Covid-19, que le compatriote soit décédé des suites du Covid-19 ou pas, s’il en fait la demande et s'il apporte la preuve (certificat de décès), cette personne reçoit du gouvernement du Sénégal; 2 000 Euros (environ 1,300 million de FCfa) quand c’est en Europe, ou 2 000 Dollars (1,2 million de FCfa) quand c’est en Amérique ou en Asie, et 1 000 Euros (650 000 FCfa) quand c’est en Afrique.

On ne peut pas parler de subvention, mais plutot d'un accompagnement et d'un soutien de l’Etat. Instruction a été donnée pour que ce soutien puisse être accordée très rapidement à toute personne qui est dans cette situation et qui en fait la demande.

A quand l’arrivée des premiers corps ?

Je ne peux répondre à cette question. Aujourd’hui, l’interdiction a été levée. Donc, tout dépendra de ceux ou celles qui iront demain ou même ce soir (jeudi 14/05), en fonction des horaires, et qui pourraient avoir effectivement, une place dans un cargo ou dans un avion pour procéder au rapatriement de leur dépouille. Cela peut se faire très rapidement. Ce que je peux vous assurer, c'est que l'Etat accompagnera et sera présent aux côtés des familles pour les assister.




Entretien accordé à L'Observateur