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Rareté des produits halieutiques: Pêcheurs et vendeurs déplorent le manque d’approvisionnement en carburant


Rédigé par leral.net le Vendredi 24 Juin 2022 à 12:45 | | 0 commentaire(s)|

Rareté des produits halieutiques: Pêcheurs et vendeurs déplorent le manque d’approvisionnement en carburant
Nombreux sont les Sénégalais qui s'activent dans la transformation et la commercialisation des produits halieutiques, pour subvenir aux besoins des leurs. Une activité qui est dès lors menacée par la rareté des produits, causée par le manque d’approvisionnement en carburant et la pêche illégale et abusive de mise sur nos côtes. La vente des fruits de mer donnait de bons chiffres d'affaires auparavant, mais avec les pêches illégitimes et la rareté des poissons, le travail devient difficile pour les femmes qui s'activent dans ce métier.

Rencontrée au FIARA, lit-on dans "Rewmi", une dame sous le couvert de l'anonymat, assise devant sa table garnie de sachets de crevettes et autres produits halieutiques, nous informe qu'elle vend à perte. «On perd plus que l'on ne gagne. La cherté du poisson a fortement impacté la vente, en plus de la hausse du prix du carburant », peste-t-elle. Plus loin, dans un autre stand, un vendeur de fruits de mer signale qu'il se remplit bien les poches. « Je m'en sors bien, actuellement le "Gedji beurre" est vendu à 6500 FCfa le kilogramme ; pour le Yass, le prix est fixé à 8000 FCfa et le yeet à 3500 FCfa le kilogramme», sourit-il.

Outre les vertus nutritionnelles de ces fruits de mer, si la commercialisation se passe bien, c'est tout le contraire pour l'exercice du métier qui pose beaucoup de problèmes, informe une autre vendeuse. « On ne s’en sort pas facilement, car il est difficile de s'en procurer et nous n’avons pas assez de moyens pour développer les affaires», argue la vendeuse.

Du côté des consommateurs, l'on réclame la diminution des prix, dira Aïda Ndiaye, croisée à Tilène. Panier rempli de légumes à la main, elle déclare que les produits sont chers. Elle s’étonne que le poisson fumé coûte plus cher que la viande. “Quand on achète en détail, on nous vend de petits morceaux qui ne peuvent servir à rien”, clame-t-elle. Cette hausse est insupportable depuis quelques années, mais c’est devenu pire avec la carence de carburant. Même argument chez le pêcheur Barka Bâ, rencontré au bord de la mer de Soumbédioune. “Les moteurs fonctionnent avec de l’essence donc quand il y a flambée des prix, il est probable que le secteur soit touché en profondeur”, regrette-t-il.

Ndèye Fatou Kébé