Samedi dernier, les populations déguerpies d’un site du village de Médina Thioub décident de tenir une réunion dans les mêmes lieux afin de discuter de leur situation.
Trouvant sur place, des ouvriers du nouveau promoteur en train d’installer les adductions d’eau, elles leur somme d’arrêter les travaux. Il s’en est suivi une bagarre et trois personnes seront blessées. Le chef de village et l’imam dudit village font partie des prévenus.
A la barre, les douze prévenus ont nié les faits qui leur sont reprochés. Le principal prévenu, blessé à la tête, a expliqué qu’il était maçon dans ce site. ‘’J’étais venu pour voir si on n’a pas touché à la ferraille que j’y avais laissée.’’
‘’Ce sont les ouvriers qui m’ont blessé’’, a ajouté ce prévenu présenté comme celui qui a conduit la foule au site. ‘’Je n’ai rien à avoir avec cette réunion’’, s’est-il défendu.
‘’C’est vrai, nous avions une réunion, mais tous les 12 jours, nous la tenions à cet endroit’’, a dit un autre prévenu, tandis que la seule femme du lot a indiqué qu’ils étaient tous ‘’à quelques mètres du site’’. ‘’Subitement, a-t-elle dit, nous avons entendu les cris des gens.’’
Les trois ouvriers et le chef de chantier, parties civiles dans l’affaire, ont tous soutenu que ‘’ce sont les prévenus qui ont attaqué en premier lieu et ils ont répliqué’’. ‘’Je ne peux pas les reconnaître, c’était une foule. J’ai couru aussitôt pour téléphoner à mon patron’’, a affirmé un plaignant.
‘’Nous avions commencé les travaux depuis janvier. Je n’ai jamais vu une ou deux personnes se réunir dans ce site’’, a expliqué le chef de chantier. ‘’Mais ils n’ont ni cassé ni emporté quelque chose’’, a-t-il ajouté.
Dans son réquisitoire, le procureur a estimé que la culpabilité des prévenus ne fait pas l’objet d’un doute car ils ont voulu se faire justice, ils ne sont pas satisfaits d’une décision qui a ordonné la démolition de leurs maisons au profit d’un promoteur.
‘’La veille du jour des faits, un des prévenus est même venu menacer les ouvriers’’, a ajouté le représentant du ministère public. ‘’Le délit est établi car la réunion a bien eu lieu et des personnes ont subi des abus corporels et des violences et voies de fait.’’
Il a requis six mois assortis de sursis pour les 11 prévenus et la relaxe pure et simple pour celui qui depuis l’enquête préliminaire a soutenu qu’il n’était pas sur les lieux.
Selon Me Ibrahima Diallo, un des avocats de la défense, ‘’ces personnes sont désespérées, c’est l’Etat par le biais du Conseil rural de Sangalkam qui leur avait octroyé ces terrains et qui est venu en 2008 les démolir au profit d’un promoteur immobilier’’.
‘’C’est dans cet état psychologique qu’ils sont, même si l’existence de la bagarre ne peut être nullement contestée’’, a précisé Me Diallo. ‘’Je demande une application bienveillante de la loi pour les deux principaux prévenus de l’affaire et la relaxe ne serait au bénéfice du doute les autres.’’
En réalité, a expliqué un autre avocat de la défense, Me Abdoulaye Diallo, ‘’ces prévenus sont des victimes dans cette affaire. Elles ont été spoliées de leurs terres’’. ‘’La toile de fond, c’est un combat entre la légitimité et la légalité. Le promoteur veut tout simplement intimider tout le village’’, a-t-il souligné.
L’affaire est mise en délibéré au mardi prochain.
SOURCE:APS
Trouvant sur place, des ouvriers du nouveau promoteur en train d’installer les adductions d’eau, elles leur somme d’arrêter les travaux. Il s’en est suivi une bagarre et trois personnes seront blessées. Le chef de village et l’imam dudit village font partie des prévenus.
A la barre, les douze prévenus ont nié les faits qui leur sont reprochés. Le principal prévenu, blessé à la tête, a expliqué qu’il était maçon dans ce site. ‘’J’étais venu pour voir si on n’a pas touché à la ferraille que j’y avais laissée.’’
‘’Ce sont les ouvriers qui m’ont blessé’’, a ajouté ce prévenu présenté comme celui qui a conduit la foule au site. ‘’Je n’ai rien à avoir avec cette réunion’’, s’est-il défendu.
‘’C’est vrai, nous avions une réunion, mais tous les 12 jours, nous la tenions à cet endroit’’, a dit un autre prévenu, tandis que la seule femme du lot a indiqué qu’ils étaient tous ‘’à quelques mètres du site’’. ‘’Subitement, a-t-elle dit, nous avons entendu les cris des gens.’’
Les trois ouvriers et le chef de chantier, parties civiles dans l’affaire, ont tous soutenu que ‘’ce sont les prévenus qui ont attaqué en premier lieu et ils ont répliqué’’. ‘’Je ne peux pas les reconnaître, c’était une foule. J’ai couru aussitôt pour téléphoner à mon patron’’, a affirmé un plaignant.
‘’Nous avions commencé les travaux depuis janvier. Je n’ai jamais vu une ou deux personnes se réunir dans ce site’’, a expliqué le chef de chantier. ‘’Mais ils n’ont ni cassé ni emporté quelque chose’’, a-t-il ajouté.
Dans son réquisitoire, le procureur a estimé que la culpabilité des prévenus ne fait pas l’objet d’un doute car ils ont voulu se faire justice, ils ne sont pas satisfaits d’une décision qui a ordonné la démolition de leurs maisons au profit d’un promoteur.
‘’La veille du jour des faits, un des prévenus est même venu menacer les ouvriers’’, a ajouté le représentant du ministère public. ‘’Le délit est établi car la réunion a bien eu lieu et des personnes ont subi des abus corporels et des violences et voies de fait.’’
Il a requis six mois assortis de sursis pour les 11 prévenus et la relaxe pure et simple pour celui qui depuis l’enquête préliminaire a soutenu qu’il n’était pas sur les lieux.
Selon Me Ibrahima Diallo, un des avocats de la défense, ‘’ces personnes sont désespérées, c’est l’Etat par le biais du Conseil rural de Sangalkam qui leur avait octroyé ces terrains et qui est venu en 2008 les démolir au profit d’un promoteur immobilier’’.
‘’C’est dans cet état psychologique qu’ils sont, même si l’existence de la bagarre ne peut être nullement contestée’’, a précisé Me Diallo. ‘’Je demande une application bienveillante de la loi pour les deux principaux prévenus de l’affaire et la relaxe ne serait au bénéfice du doute les autres.’’
En réalité, a expliqué un autre avocat de la défense, Me Abdoulaye Diallo, ‘’ces prévenus sont des victimes dans cette affaire. Elles ont été spoliées de leurs terres’’. ‘’La toile de fond, c’est un combat entre la légitimité et la légalité. Le promoteur veut tout simplement intimider tout le village’’, a-t-il souligné.
L’affaire est mise en délibéré au mardi prochain.
SOURCE:APS