Bâtiments publics incendiés, bureaux saccagés, pneus brûlés... Dakar s'est embrasée dans la nuit de lundi à mardi. Les Sénégalais sont descendus dans la rue pour protester contre des coupures de courant quotidiennes et interminables. Si le calme est revenu mardi matin, aucun bilan n'est disponible sur d'éventuels blessés ou arrestations. Mais les dégâts matériels sont considérables. Dans plusieurs quartiers de Dakar, les locaux de la société nationale d'électricité (Sénélec) ont été incendiés tandis qu'une mairie a été saccagée avant d'être brûlée. Dans la banlieue de Pikine-Guiédawaye, c'est le siège des services fiscaux qui a été pillé puis carbonisé.
Plus tôt dans la journée, des scènes similaires ont eu lieu à Mbour, ville du littoral située à 80 km au sud de la capitale. Dans cette localité, la police anti-émeute est intervenue pour disperser la foule à coup de gaz lacrymogènes. Le siège principal de la compagnie nationale d'électricité a quant à lui été entièrement détruit. Cette irruption de violence est à la mesure de l'état de frustration des populations, excédées depuis des mois par l'inefficacité des services publics. L'absence de courant freine l'activité économique du pays et pénalise surtout les petits commerces. Dans un communiqué transmis à l'AFP, la Sénélec a présenté ses excuses pour les « dégâts occasionnés » tout en expliquant faire « face depuis quelques jours à un déficit de production important qui entraîne de nombreux délestages ».
Mais les Sénégalais n'en sont pas à leur premier coup d'essai. Le 23 juin, ils manifestaient dans tout le pays pour protester contre un projet de loi du président Abdoulaye Wade qui proposait, dès février 2012, l'élection simultanée d'un président et d'un vice-président avec seulement 25 % des voix au premier tour. Sous la pression populaire, le président a renoncé à faire voter le texte. Après 11 ans au pouvoir, la société civile et l'opposition réclament son départ en 2012.
Plus tôt dans la journée, des scènes similaires ont eu lieu à Mbour, ville du littoral située à 80 km au sud de la capitale. Dans cette localité, la police anti-émeute est intervenue pour disperser la foule à coup de gaz lacrymogènes. Le siège principal de la compagnie nationale d'électricité a quant à lui été entièrement détruit. Cette irruption de violence est à la mesure de l'état de frustration des populations, excédées depuis des mois par l'inefficacité des services publics. L'absence de courant freine l'activité économique du pays et pénalise surtout les petits commerces. Dans un communiqué transmis à l'AFP, la Sénélec a présenté ses excuses pour les « dégâts occasionnés » tout en expliquant faire « face depuis quelques jours à un déficit de production important qui entraîne de nombreux délestages ».
Mais les Sénégalais n'en sont pas à leur premier coup d'essai. Le 23 juin, ils manifestaient dans tout le pays pour protester contre un projet de loi du président Abdoulaye Wade qui proposait, dès février 2012, l'élection simultanée d'un président et d'un vice-président avec seulement 25 % des voix au premier tour. Sous la pression populaire, le président a renoncé à faire voter le texte. Après 11 ans au pouvoir, la société civile et l'opposition réclament son départ en 2012.