En fin de semaine, deux militaires avaient déjà perdu la vie lors d’attaques avec les rebelles du Mouvement des forces démocratiques de Casamance, le MFDC.
Depuis le 26 décembre 1982, date du déclenchement de la rébellion, cette région méridionale du Sénégal vit les affres d’une situation de ni guerre ni paix qui empoisonne l’existence des populations.
Les braquages répétés de véhicules et de boutiques sont le lot quotidien des Casamançais, dont beaucoup ont fini par choisir le chemin de l’exil. L’armée sénégalaise est actuellement en mission dans les villages proches de la capitale régionale, où les braquages sont légion.
Elle a décidé de jouer son rôle, c’est-à-dire protéger les habitants et leur permettre de vaquer librement et normalement à leurs occupations habituelles.
Des combats ont ainsi cours dans la périphérie de Ziguinchor. Les rebelles du MFDC, qui affirment ne pas comprendre les raisons des affrontements, se disent dépassés par la situation, ne sachant pas pourquoi l’armée les attaque.
Leur préoccupation actuelle est d’essayer de rassembler les partisans du Mouvement dans l’espoir de parvenir à s’asseoir à une table de négociations avec le gouvernement de Dakar.
Dans ce sens, ils ont renouvelé leur demande aux autorités sénégalaises de laisser la rébellion tenir des assises afin d’aller à des pourparlers avec une position commune. Celles-ci ont toujours montré leur disponibilité à tout négocier, sauf l’intégrité territoriale et l’unité nationale.
Les tractations antérieures n’ont jamais rien produit sinon des accords de cessez-le-feu signés avec le pouvoir central de Dakar. Ces accords de paix, dont celui du 30 décembre 2004, scellé entre l’abbé Augustin Diamacoune Senghor, le leader historique de la rébellion, décédé le 13 janvier 2007 en France, n’ont en aucun cas été respectés.
Cela a fait dire à certains que dans cette crise au Sénégal, il n’y a pas de volonté politique réelle de résoudre le problème. Mais en réalité, Dakar n’a pas véritablement d’interlocuteur dans cette crise.
Le président sénégalais, Abdoulaye Wade, se démène comme un beau diable pour trouver une issue favorable à la situation, mais difficile reste sa mission.
Comme pour calmer le jeu, Abdoulaye Baldé, originaire de Casamance et maire de Ziguinchor, a été nommé ministre de la Défense, mais avouons que cela n’est pas suffisant pour résoudre le problème.
Les troubles dans le sud-ouest sénégalais constituent un cadeau d’anniversaire mal venu pour Wade, qui fête cette année ses dix ans au pouvoir, à un moment où il est de plus en plus question d’intégration.
La situation a trop perduré, et il faut bien finir par trouver tôt ou tard et une fois pour toutes une solution durable aux velléités séparatistes des rebelles casamançais.
D. Evariste Ouédraogo, l'Observateur
Depuis le 26 décembre 1982, date du déclenchement de la rébellion, cette région méridionale du Sénégal vit les affres d’une situation de ni guerre ni paix qui empoisonne l’existence des populations.
Les braquages répétés de véhicules et de boutiques sont le lot quotidien des Casamançais, dont beaucoup ont fini par choisir le chemin de l’exil. L’armée sénégalaise est actuellement en mission dans les villages proches de la capitale régionale, où les braquages sont légion.
Elle a décidé de jouer son rôle, c’est-à-dire protéger les habitants et leur permettre de vaquer librement et normalement à leurs occupations habituelles.
Des combats ont ainsi cours dans la périphérie de Ziguinchor. Les rebelles du MFDC, qui affirment ne pas comprendre les raisons des affrontements, se disent dépassés par la situation, ne sachant pas pourquoi l’armée les attaque.
Leur préoccupation actuelle est d’essayer de rassembler les partisans du Mouvement dans l’espoir de parvenir à s’asseoir à une table de négociations avec le gouvernement de Dakar.
Dans ce sens, ils ont renouvelé leur demande aux autorités sénégalaises de laisser la rébellion tenir des assises afin d’aller à des pourparlers avec une position commune. Celles-ci ont toujours montré leur disponibilité à tout négocier, sauf l’intégrité territoriale et l’unité nationale.
Les tractations antérieures n’ont jamais rien produit sinon des accords de cessez-le-feu signés avec le pouvoir central de Dakar. Ces accords de paix, dont celui du 30 décembre 2004, scellé entre l’abbé Augustin Diamacoune Senghor, le leader historique de la rébellion, décédé le 13 janvier 2007 en France, n’ont en aucun cas été respectés.
Cela a fait dire à certains que dans cette crise au Sénégal, il n’y a pas de volonté politique réelle de résoudre le problème. Mais en réalité, Dakar n’a pas véritablement d’interlocuteur dans cette crise.
Le président sénégalais, Abdoulaye Wade, se démène comme un beau diable pour trouver une issue favorable à la situation, mais difficile reste sa mission.
Comme pour calmer le jeu, Abdoulaye Baldé, originaire de Casamance et maire de Ziguinchor, a été nommé ministre de la Défense, mais avouons que cela n’est pas suffisant pour résoudre le problème.
Les troubles dans le sud-ouest sénégalais constituent un cadeau d’anniversaire mal venu pour Wade, qui fête cette année ses dix ans au pouvoir, à un moment où il est de plus en plus question d’intégration.
La situation a trop perduré, et il faut bien finir par trouver tôt ou tard et une fois pour toutes une solution durable aux velléités séparatistes des rebelles casamançais.
D. Evariste Ouédraogo, l'Observateur