Les administrateurs sénégalais ont pratiqué, hier, la politique de la chaise vide, lors de la réunion du Conseil d’administration de la compagnie Air Sénégal international (Asi). Cette attitude, pour le moins incompréhensible, n’a pourtant pas empêché les administrateurs marocains de se réunir, ayant, grâce à leur majorité des parts, atteint le quorum et de prendre les décisions qu’ils souhaitaient.
Ainsi, dans un communiqué publié à l’issue de leurs délibérations, les administrateurs marocains déclarent qu’ils ont «décidé de demander aux partenaires sénégalais l’établissement immédiat d’une feuille de route portant sur le transfert de Air Sénégal international à l’Etat sénégalais dans les meilleures conditions, et afin que le retrait de royal Air Maroc soit effectif au plus tard le 30 juin 2009». Ce retrait des marocains avait été, au départ, souhaité par la partie sénégalaise.
On se rappelle que c’est Farba Senghor qui, à l’époque où il avait en charge le département des transports aériens, avait indiqué que son gouvernement avait l’intention de reprendre les parts des Marocains, pour éviter une chute qui semblait inéluctable. Depuis lors, aucune action n’a suivi cette déclaration d’intention. La partie marocaine, sans doute excédée de son côté, s’est très rapidement déclarée disposée à partir, à condition de se faire dédommager. Un audit, commandité par les deux parties, a montré le besoin pour la société, d’opérer rapidement à une recapitalisation que le rapport a estimé à environ 17 milliards de francs Cfa. Ce sont, sans doute, ces exigences qui ont dû tempérer les caprices du gouvernement sénégalais. Quoi qu’il en soit, les décisions prises après, par les pouvoirs publics, n’ont pas contribué à renforcer leur crédibilité auprès des partenaires de la compagnie aérienne nationale.
L’épisode du pèlerinage, dont Asi s’est vu retirer pour des motifs spécieux, a envoyé un très mauvais signal. Pis, comme le déplorent les administrateurs marocains, «A ce jour, l’Etat sénégalais n’a toujours pas concrétisé son engagement de reprendre le capital et la gestion de la compagnie, rendant difficile pour le gestionnaire de continuer sa mission, dans un manque total de visibilité». Le personnel n’est pas mieux loti que les partenaires marocains. Tout le monde se demande si le gouvernement sénégalais a vraiment réfléchi à ce qu’il veut faire de la compagnie. Au moment où les fournisseurs de la compagnie ne lui font aucun cadeau, où Asi a besoin de disposer d’une flotte sûre et stable, et non d’aéronefs «prêtés» par la Ram, le refus des administrateurs sénégalais de prendre part au Conseil d’administration d’hier, n’est pas un acte rassurant.
source le quotidien
Ainsi, dans un communiqué publié à l’issue de leurs délibérations, les administrateurs marocains déclarent qu’ils ont «décidé de demander aux partenaires sénégalais l’établissement immédiat d’une feuille de route portant sur le transfert de Air Sénégal international à l’Etat sénégalais dans les meilleures conditions, et afin que le retrait de royal Air Maroc soit effectif au plus tard le 30 juin 2009». Ce retrait des marocains avait été, au départ, souhaité par la partie sénégalaise.
On se rappelle que c’est Farba Senghor qui, à l’époque où il avait en charge le département des transports aériens, avait indiqué que son gouvernement avait l’intention de reprendre les parts des Marocains, pour éviter une chute qui semblait inéluctable. Depuis lors, aucune action n’a suivi cette déclaration d’intention. La partie marocaine, sans doute excédée de son côté, s’est très rapidement déclarée disposée à partir, à condition de se faire dédommager. Un audit, commandité par les deux parties, a montré le besoin pour la société, d’opérer rapidement à une recapitalisation que le rapport a estimé à environ 17 milliards de francs Cfa. Ce sont, sans doute, ces exigences qui ont dû tempérer les caprices du gouvernement sénégalais. Quoi qu’il en soit, les décisions prises après, par les pouvoirs publics, n’ont pas contribué à renforcer leur crédibilité auprès des partenaires de la compagnie aérienne nationale.
L’épisode du pèlerinage, dont Asi s’est vu retirer pour des motifs spécieux, a envoyé un très mauvais signal. Pis, comme le déplorent les administrateurs marocains, «A ce jour, l’Etat sénégalais n’a toujours pas concrétisé son engagement de reprendre le capital et la gestion de la compagnie, rendant difficile pour le gestionnaire de continuer sa mission, dans un manque total de visibilité». Le personnel n’est pas mieux loti que les partenaires marocains. Tout le monde se demande si le gouvernement sénégalais a vraiment réfléchi à ce qu’il veut faire de la compagnie. Au moment où les fournisseurs de la compagnie ne lui font aucun cadeau, où Asi a besoin de disposer d’une flotte sûre et stable, et non d’aéronefs «prêtés» par la Ram, le refus des administrateurs sénégalais de prendre part au Conseil d’administration d’hier, n’est pas un acte rassurant.
source le quotidien